@encre lumineuse Pour avoir été dans le même cas que toi, tu as tout mon soutien. Cette dualité "surtout ne reste pas seul.e avec ta dépression, il faut que tu vois des gens" et "je m'éloigne de toi parce que tu ne vas pas assez bien pour moi" m'a rendue folle. Aujourd'hui je suis détruite à ce niveau-là, je refuse de faire à nouveau confiance à qui que ce soit. L'entourage qu'il me reste est composé des gens qui ont su me laisser la place d'être moi-même, et même ce sont ceux qui ont le plus accepté mes sales réactions alors que je ne leur demandais rien. Il est minuscule, mais il est sain. C'est le truc auquel je me raccroche : le plus important c'est ma santé, mon bien-être. Tu acceptes que j'ai parfois des réactions de personne détruite, bienvenue dans ma bulle, je ferai en sorte qu'on s'y sente bien tous les deux. Tu veux absolument que je réponde à tes exigences, tu pars.
Par contre je tourne tout mon travail psy sur me sentir bien avec moi-même. Si je me supporte au jour le jour, c'est gagné pour moi. Trouver les occupations qui me nourrissent, me construire sans être dépendante de qui que ce soit.
En grandissant dans ce chemin je me suis aperçue que les personnes qui avaient ce double discours étaient celles qui projetaient le plus leurs attentes sur moi, qui cherchaient à m'exploiter et à m'imposer leurs idées. Si je rentrais dans leur moule, tout allait bien. La dépression n'entre pas dans le moule des gens, c'est pour ça qu'il y avait des points d'accroches. Je suis heureuse de ne plus avoir cet entourage toxique. Maintenant mon challenge c'est d'apprendre à refaire confiance et ne plus être sur la défensive où ils m'ont mise. Parce que ce n'est pas moi.