Un parfait hasard a fait que je me suis retrouvée assise à côté de lui, sur cette scène vide et inanimée. Il y avaient bien quelques personnes non loin de nous, des amis. Mais à ce moment, nous faisions abstraction du reste. Une discussion s'est installée, sans prévenir. Une de celle qui ne peut avoir lieu seulement si le dialogue a été plus ou moins coupé pendant deux années.
On dira s'qu'on voudra, mais c'est agréable de se retrouver dans les bras de quelqu'un, sans calcul ou illusion quelconque. Certains diront que nos sourires étaient alcoolisés et que nos baisers avaient le goût de souvenirs, mais on était drôlement bien.
C'est alors qu'on se rend compte que nos vies ont pas mal changé et que nos attentes ne sont plus tout à fait les mêmes. Que c'est bon de sentir que ouais, on a mûri, on a réussi.