Je n'ai pas encore fini de lire le sujet, mais je suis fière de toutes les mademoizelles qui ont osées se défendre ou qui ont aidées une personne en difficulté.
C'est vrai que la plupart du temps, quand on voit quelqu'un se faire agresser, on n'agit pas...
Je me souviens, un jour, j'étais assise sur les marches des escaliers qu'il y a devant la cathédrale au Vieux Lyon. J'étais seule, je n'attendais rien de particulier, je profitais juste du beau temps.
Un vieux s'approche de moi, et me demande s'il peut s'asseoir. Je lève les yeux: il ressemblait à un clochard, sale et peut-être un peu éméché, mais je n'ai pas vu le mal et je lui ai répondu qu'il pouvait bien s'asseoir où il voulait. J'étais naïve à l'époque.
Il s'assoit tout près de moi, et il me fixe. Je bouge un peu sur le côté, et il fait de même. Au moment où je commence à me lever, il pose sa main sur ma cuisse, et la caresse. J'ignore pourquoi, mais j'en suis restée paralysé. Je n'osais plus bouger. Il a commencé à me menacer, comme quoi si je refusais ses propositions, il ne se gênerait pas pour me frapper. Je commence à prendre vraiment peur. Heureusement, pile à ce moment, j'entends quelqu'un qui m'appelle ; je me retourne, et j'aperçois un ami. Le clochard m'a lâché la cuisse et je suis partie rejoindre mon ami.
J'ai honte, parce que sur le coup, je n'ai rien fait. J'aurai du me défendre, partir ou me mettre à hurler... Depuis, je me suis promis de réagir.
Heureusement que mon ami est arrivé, parce que je ne sais pas ce que j'aurai fait, ni même si quelqu'un aurait réagi si le clochard avait commencé à aller plus loin.
Une fois, j'ai quand même osé réagir.
J'étais avec une copine, il faisait nuit, nous sortions du cinéma. Au bout d'un moment, deux connards se mettent à nous suivre, et nous nous sommes mises à courir. Une fois arrivée dans une station de métro, je me rends compte qu'en plus de mon asthme, je commence à faire une crise de... J'ai perdu le nom. Simplement, tout mon corps tremble, je transpire abondamment et je ne tiens presque plus debout (je suppose que c'était du à l'angoisse). Je dis à ma copine que si elle pouvait me ramener chez moi... J'étais un peu gênée quand même. Elle, non, puisque qu'elle demande à une inconnue de s'occuper de moi, et se tire. L'inconnue m'agrippe le bras, et me demande où je vais. Je ne voulais pas la suivre, mais je n'avais pas assez de force pour résister.
Nous prenons le métro, et une fois arrivé à la bonne station, je lui dis que je peux marcher toute seule.
"Vous êtes sûre? J'ai une voiture, je peux vous ramener..."
J'ignore si ses intentions étaient mauvaises ou pas, mais je me suis dégagé de son étreinte et j'ai hurlé "NON" avant de m'enfuir en courant, comme je le pouvais.
C'est idiot, mais je suis quand même contente d'avoir surmonté la crise et d'avoir fui. Après tout, qui sait si elle m'aurait vraiment ramené chez moi...
(Et si la copine en question se reconnait, et je ne pense pas que ça arrivera, mais ne sait-on jamais, je l'emmerde parce qu'on lâche pas les gens à n'importe qui quand ils sont incapables de se défendre. J'aurai préféré qu'elle me laisse seule, à la limite.)
Je suis contente que nous donnions l'exemple. Lire ces témoignages, ça donne vraiment envie de ne plus se laisser faire!
Edit: Je crois que l'histoire avec le clochard ne correspond pas vraiment au sujet... Pour me faire pardonner, je rajoute quelque chose.
Quand j'étais au collège, j'étais tellement timide que je n'osais même pas regarder les gens dans les yeux quand ils me parlaient. Evidemment, certains en ont profité pour m'insulter ouvertement, et ce genre de chose. Un jour, une fille a décidé que j'étais sa victime, et elle m'insultait tout le temps: "Tu me dégoûtes", "T'es trop moche", "T'es trop conne"... Vous voyez. Je faisais celle qui n'entendait rien. Plus tard, elle voulait connaître le nom du petit ami d'une de mes copines, et elle m'a empoigné les cheveux pour me faire parler. Quand je suis rentrée chez moi, j'étais en larme, et je me suis dit que ce n'était plus possible. Le lendemain, la fille en question me dit que mon manteau est terriblement laid. Je respire profondément... "Regarde ailleurs s'il est si moche que ça!". Bon, ce n'est pas la réplique du siècle, mais au moins, après, elle m'ignorait superbement.
J'étais très fière de moi, même si ça peut paraître gentillet comme situation. J'avais osé me défendre, j'avais osé la regarder droit dans les yeux et lui dire d'aller se faire foutre, même si ma réplique était plus édulcorée.
J'espère que les mademoizelles continueront à se défendre. (: