C'est bizarre à dire, mais je ne détache pas vraiment mon émotion de ma pensée intellectuelle, dans le sens où si ma réaction est toujours émotive, j'ai toujours ce réflexe de me distancier de cette émotion première. D'après ce que je connais des choses et mes études en linguistique me l'ont confirmé, tout jugement contient une part de subjectivité, en ce sens, je ne crois pas à l'objectivité - mais par contre je suis persuadée qu'on peut tenter d'être le plus objectif possible, par empathie et par raisonnement logique, et justement par distanciation avec ses propres préjugés. Quelque part je pense qu'être injuste et partial aide rarement à résoudre les problèmes et en crée souvent de nouveaux, c'est pour ça que je doute de mes émotions et je préfère les mettre de coté pour les situations qui demandent réflexion. Et j'ai pas de problème à les mettre à distance par goût de l'humour aussi par exemple. D'ailleurs ce "sens de l'absurde et du détachement", c'est peut-être le truc qui m'amuse le plus (j'adore Lewis Carroll
). D'une certaine façon, oui, j'idéalise un peu tout, et ensuite je le mets à distance.
C'est peut-être aussi cette façon de procéder qui fait que je trouve l'humour de mon copain INTP ou celui de Sword qui est INTJ vraiment hilarants. En fait je cherche toujours à faire sens, du coup, se relâcher là dessus, ça crée une sorte de paradoxe et je trouve ça très drôle.
J'aurai pu écrire ça mot pour mot
j'ai l’impression d'être en perpétuel débat intérieur entre mon côté émotionnel très fort et mon côté intello: j'ai un coté très idéaliste, mais je me calme moi même avec un côté constamment sceptique. D'ailleurs les gens ont beaucoup de mal à me suivre, à prévoir comment je vais réagir à quelque chose: je peux aussi bien m'enflammer, m'enthousiasmer, décoller, ou alors prendre la chose avec beaucoup de recul, presque de la froideur.
Pour caricaturer, je pense à la fois "nous avons tous une âme" et une petite voix me rétorque "nous sommes un simple amas de cellules".
Bref, j'ai du mal à m'y retrouver, mon P n'aidant pas les choses