Denis : (je commence par la fin) bien sûr que les interventions des autres sont intéressantes et je vais les lire
. Je préfère juste les lire après avoir donné mon avis pour ne pas être "influencée".
En fait je comprends mieux, je pensais que la question portait aussi une sorte d'interrogation externe du style "mais ça existe un prénom français?".
Par exemple Lavana tu dis "oui mais ce prénom il est latin ou espagnol alors il n'est pas français" mais là je ne suis pas d'accord. Bien sûr que certains prénoms ont des origines "étrangères" (et encore une fois, étranger ça ne veut plus ou moins dire, quand on a commencé à donner de vrais prénoms aux gens et à les noter, la France n'existait pas donc il est normal que la France ait hérité des prénoms qui se trouvaient sur "son territoire"). Mais je trouve que ces prénoms, même s'ils viennent de "loin" et "d'ailleurs" sont quand même français (en partie, pas exclusivement !) parce qu'ils sont le résultat des invasions ou des prise de pouvoir sur un monde étranger. C'est une trace historique et donc culturelle.
Mais d'ailleurs c'est de ça que Marine Le Pen a peur : a partir du moment où on commence à appeler les enfants avec des noms étrangers, ça veut dire que les étrangers revendiquent une part de présence dans notre culture ou notre territoire. Bref, le FN voit ça comme une invasion (ou comme une preuve de l'invasion)
(D'ailleurs, je doute totalement que Marine Le Pen soit d'accord avec ma vision des prénoms hein ! x) On s'en doute bien.)
Après oui ce serait un sacré casse-tête de définir clairement et légalement ce qu'est un prénom français. Moi je dis "prénom français" je me dis juste "ça sonne français" (= ça ne sonne ni italien, ni espagnol, ni allemand, même si ça pourrait avoir des origines germaniques).
La culture d'un pays n'a pas de barrière fixe (et heureusement parc que c'est de cette manière qu'elle s'enrichie!) et ces barrières seront toujours le résultat d'une coupure artificielle.
C'est bien pour ça que je suis persuadée que cette décision ne sera pas appliquée. Parce que si Marine Le Pen choisi de "n'autoriser" que les prénoms du calendriers, même les français "de souch"e trouveront des raisons de râler.