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AnonymousUser
Guest
J'ai fait une prépa littéraire, parce que je voulais continuer dans la pluridisciplinarité, ne pas me spécialiser trop vite, même si je savais vouloir faire de l'anglais.Russell;1114359 a dit :T'as fait/ tu veux faire une prépa ? Pour quelles raisons ?
On t'a encouragé à faire ça ?
Avant de rentrer, tu pensais avoir le niveau ?
Si t'as arrêté avant la fin, pourquoi ?
Quels avantages/inconvénients ? (Ambiance, travail, culture...)
Mes profs m'ont beaucoup encouragée ; mes parents un peu moins parce qu'ils me savaient paresseuse et qu'on lit partout qu'il faut travailler comme un fou, alors ils étaient un peu inquiets quant à ma capacité à travailler beaucoup quand il le faudrait.
Je pensais avoir le niveau, je l'ai eu. J'étais en prépa en province, ce qui j'imagine change la donne parce que le niveau est moins élitiste, plus hétérogène, et peut-être les milieux sociaux un peu plus variés eux aussi.
L'ambiance était merveilleuse entre les élèves. Ils sont solidaires et sympas, et en général ils ont des affinités, un goût pour les mêmes choses, tous en étant différents évidemment ; c'était très agréable et c'est vraiment en prépa que j'ai rencontré mes amis les plus précieux. Les profs aussi, dans leur ensemble, sont non seulement très compétents, mais aussi attentifs, chaleureux, légèrement irrévérencieux et très très intéressants, ça change des profs de terminale, tous assez neutres ... Une seule a été odieuse et cassante ; j'ai pas mal déprimé pour ça, mais les autres étaient fabuleux, vraiment : humains et brillants.
Le travail est dingue, mais bizarrement la légende n'est pas fausse : on prend vite le pli. En tout cas, moi qui en terminale en foutait le minimum pour être dans les bons mais sans plus, me reposant sur mes "facilités", là j'ai dû me mettre sérieusement au travail et je m'y suis faite assez bien, en réussissant à m'organiser, gérer des plannings et des tas de devoirs en avance, et à lire en plus pour mon plaisir, et à développer une vie sociale avec les autres prépas ; j'étais bluffée. J'avais un agréable sentiment d'avoir deux ou trois vies ...
La prépa me manque. C'était une époque active, où je me sentais utile à mon propre bien, investie, passionnée par ce que je faisais. La fac (seulement la troisième année, grâce aux équivalences d'hypokhâgne/khâgne) m'a parue bien fade et je me suis sentie bien oisive, en comparaison.