Sapere.aude;1705485 a dit :
(en fait je faisais rien parce que quand je voyais que ceux qui le préparaient étaient vachement plus calés que moi ,je me disais que j'avais aucune chance...)
Ohlala, je me reconnais tellement là-dedans. C'est exactement ça. J'avais même ouvert un topic sur mmz pour en parler parce que ça prenait des proportions un peu folles, et le problème c'est que ça influençait sur mes relations avec mes amies. J'étais par exemple insupportable à chaque remise de DS parce que je répétais sans arrêt "je vais avoir une note de merde, j'ai complètement foiré celui-là" et résultat souvent j'avais une meilleure note que mes potes que j'avais passé la matinée à emmerder avec mes histoires. Je suis sûre que vous voyez très bien le genre de personnes dont je parle, vous êtes en train de vous dire "mais quelle chieuse celle-là"
. Bon, heureusement, j'avais quand même conscience que mon comportement était problématique, donc ça s'est peu à peu arrangé, mais c'était vraiment pas facile comme situation.
Ca a quand même laissé des traces: je suis incapable de me sentir aujourd'hui bonne en philosophie (alors que j'ai été 2ème pendant toute mon hypokhâgne), tout simplement parce que je n'ai rien fait pour l'être.
Pour dire les choses simplement: tant que je ne travaille pas pour obtenir quelque chose, je suis incapable de considérer la note comme méritée (et l'attribue, la plupart du temps, à une "faiblesse" du prof ou à un "coup de bol"). Et si j'obtenais une mauvaise note, c'était simplement le juste retour du travail que je n'avais pas fourni: "c'est bien mérité".
Bon voilà je suis en train de raconter ma vie et de passer pour la meuf insupportable que tout le monde déteste (parce que passée la phase "mais non, ça va aller", ce genre de comportement agace vite), mais rassurez-vous, en vrai j'ai plein d'amis et surtout, j'ai appris à me taire quand il fallait et à essayer de reprendre un peu confiance en moi ...
Donc voilà, juste pour dire qu'il ne faut pas faire comme moi, déjà. Ne pas se laisser dépasser par la peur des autres qui sont "forcément meilleurs" parce que je vous assure que même si c'est un cliché plus gros que moi, tout le monde a ses forces et ses faiblesses, premièrement; et deuxièmement, la marge de progression en prépa peut être spectaculaire. Il y en a qui impressionnent beaucoup, qui déclarent à tout va dès les premières heures de cours qu'ils "visent l'ENS et rien d'autre", il y en a qui se déclarent bilingues mais qui ne savent pas écrire anglais sans faire de fautes et puis surtout, il y a cette grosse différence de méthode entre la terminale et la prépa qui fait que les compteurs, s'ils ne sont pas remis à zéro, sont tout du moins un peu égalisés.
Un dernier truc: j'étais un de ces profils qui ont l'air de vous terrifier tant, à multi-options, histoire des arts-latin-grec-confirmés-mention-TB-very-fluent-ine-eungliche ... et je ne suis pas celle qui s'en est le mieux sorti en HK. Il y a des gens qui sur le papier ont l'air parfaitement "normaux" et qui déchirent leur race en prépa, promis. Courage !
(Voilà. Vous m'acceptez encore sur le topic après tout ça ?
)
(Sood, je t'envoie un MP !)