Les pères

[Aribeth]

Mon père est mon coatch de carrière professionnelle.
il fallait que j'ai 19 en maths, que je fasse des bonnes études, que je trouve un bon job etc etc..
Tous le reste il ne me pose jamais de question et s'en fiche. Et c'est bien comme ça.

 

[Searching-Gold]

AH! Mon petit Papa! Je l'aime énormément, bien sur, mais differemment que pendant mon enfance. Il faut savoir que mon papa, c'était mon superhéros, l'homme que j'admirais le plus, celui que je voulais impressionner, et c'était MON papa, j'étais trés possessive avec lui, toujours derriere lui, et je lui parlais et lui parle toujours plus facilement qu'à ma mère.
Mais, bien sur, tout ce que j'admirais de mon papa, c'est à dire, sa force, son honneteté, son ptit air désinvolte et impertinent de libre penseur, s'est un jour effondré.
J'ai appris au cours de cette année, que mon papa n'était pas un superhéros, mais bien un homme comme les autres, qui fait de grosses erreurs, et qui n'est pas capable de les assumer. J'ai eu beaucoup de mal à lui parler, c'était toujours la guerre entre nous, je lui en voulais vraiment, de nous avoir trahi, et j'm'en voulais aussi de l'avoir tant idéaliser...
Mais maintenant, ça c'est arrangé, et malgré tout, je l'aime beaucouuup mon ptit papa, et il a toujours été là pour moi!

 

[lualdi]

Je hais la fête des pères.

Mon père est à la fois quelqu'un de présent mais absent en même temps. Il travaille, il part tôt le matin et rentre à 13h-14h. Quand il rentre, il mange, regarde la télé, et s'endort sur le canapé jusqu'au soir où il se réveille pour préparer à manger, ou alors il se réveille avant et part chez des amis sans prévenir pour ne revenir que le lendemain après son taff... Et aussi, le français n'est pas trop son fort (il est thaïlandais en fait), j'ai parfois du mal à le comprendre, et vice-versa. Niveau fringues il est spé' aussi mais je m'en fiche un peu par rapport au reste.

Je me souviens qu'une fois, j'étais dans le salon avec mon pc portable, et il est rentré, je lui dis bonjour, et lui il me répond "Qu'est-ce que tu fais là? Va dans ta chambre". Je suis donc remontée dans ma chambre... Et il se plaint que je sois toujours plantée sur mon PC, enfermée dans ma chambre et que je bouge pas...

Ben oui papa, quand tu me dis des choses pareilles, ma chambre est le meilleur endroit pour pleurer, et l'ordinateur le meilleur truc que j'ai trouvé pour oublier, oublier que finalement, tu es un inconnu pour moi bien qu'on partage ce même toit.

J'ai oublié de préciser qu'il boit du vin à la bouteille comme de l'eau. Et qu'il en a rien à battre.

Et ma mère m'a envoyé un SMS y a une heure "tu offres quoi à papa pour la fête des pères?". Je sais pas, à part une bouteille de vin... Et encore, je peux même pas en acheter vu que j'ai que 16 ans. Je hais la fête des pères.

C'est loin d'être le héros dont certains Mad' ont parlé, il se moque toujours de moi, il ne m'a jamais fait de câlin, jamais dit de trucs gentils, jamais rien appris, si ce n'est le dégoût pour tout ce qui est alcool et tabac.Oui Papa, on ne se parle presque pas, mais je t'aime démesurément.

*vide son paquet de mouchoirs*

 

[AnonymousUser]

Quelles sont tes relations avec ton père ? Je n'en ai plus depuis 7 ans et c'est moi qui ai choisi de couper les ponts après deux ans de visites un week-end sur deux et la moitié des vacances accompagnées de pressions psychologiques, d'intoxication au tabac alors que je suis asthmatique et d'insultes à peine dissimulées qui étaient juste destinées à se venger de ma mère pour une raison mystérieuse. Ce mec est un idiot qui n'a jamais grandi, n'a aucun sens des responsabilités et ne sait pas s'occuper de ses filles (j'ai une demi-soeur qui continue de le voir)

Est-il présent, absent ? Totalement absent et je ne m'en plains pas. Je regrette juste qu'il continue à traumatiser ma demi-soeur mais elle veut continuer à le voir et ce n'est pas moi qui l'en empêcherait.

Entre vous c'est la guerre, ou la grande complicité ? Entre nous, il n'y a jamais rien eu. Ni guerre, ni grande complicité. La seule chose qu'il voyait en moi c'était ma mère mais il a fini par découvrir que je le haïssais et que même ma mère n'avait jamais pensé autant de mal de lui. Quand j'étais petite, je l'idéalisais mais depuis que j'ai 12 ans, je sais qu'il ne vaut rien.

Es-tu issue d'une famille monoparentale où l'absence de ton père où son trop plein de présence te gêne ? Je sais que quelque part, il doit m'avoir manqué mais de l'autre, je ne ressens pas de sentiment d'absence étant donné que je ne me rappelle pas quand il était à la maison. D'un autre côté, j'ai reçu beaucoup d'affection de la part de ma mère et de mes grands parents. Etant enfant unique, j'ai été habituée à me débrouillée toute seule pour me gérer et m'amuser et je crois que c'est plus un atout q'un manque.

 

[Caracallas]

Quelles sont tes relations avec ton père ?

Complexe. Presque inexistante. Je vis sous le même toit que mes parents et je peux passer plusieurs jours sans échanger un seul mot avec lui. Comme ses trajets en voiture ou aucune parole n'est prononcée. Pas même bonjour. Je crois n'avoir rien à lui dire. Je crois surtout que ça ne l'intéresse pas. Et aussi que nous n'avons ni l'un ni l'autre besoin de ça.

Est-il présent, absent ?

Jusqu'à mes huit ans, absent. Commercial sur Paris toute la semaine. Fatigué le weekend end. Je le vois très peu dans mes souvenirs d'enfance. J'étais avec ma mère et mes grands parents. Et puis quand j'ai eu 9 ans, patatra. Licenciement. Naissance de ma soeur. Il à été très présent pour elle, forcement. Et il est arrivée pour moi peu avant l'adolescence.

Entre vous c'est la guerre, ou la grande complicité ?

Souvent la guerre. Mais bien plus encore un no man's land. Dans le sens ou tant que nos mondes n'entrent pas en collision, tout va bien. Il suffit souvent d'une parole.
Je suis une deception pour lui, il voulait une jolie fille, mince, sportive. Je ne le suis pas. Il me le dit. Tout ce gachis que je suis à ces yeux. Heureusement, ma soeur est ce que je ne suis pas. Elle est belle et élancée. Elle n'aime pas les livres, le cinema, la musique. Ils la comprennent mieux parce qu'elle leurs ressemblent bien plus que je ne le pourais jamais.
Je me demande souvent ce que cette relation deviendra une fois que j'aurais quitté
Attention, ce n'est pas une plainte. Je ne voudrais pas être complice avec lui. Pas plus qu'avec ma mère. Je ne suis pas tendre, caline, affectueuse. Toutes confidences ou tentatives d'intrusion m'apparaissent comme une intolérable atteinte à mon intimité. Je ne leur parle de rien car je n'en éprouve tout simplement pas le besoin.

 

[AnonymousUser]

J'ai toujours été "rebelle" avec mon père. Même quand j'étais petite, mais je crois que c'était pour l'impressioner car il m'impressionait. Ce n'est vraiment plus le cas maintenant. Y'a 2 ans,voire moins, on se disputait tellement que des fois on en venait aux mains. Ca me rendait hyper malheureuse, coupable, quand j'entrais dans des accès de colère. Je ne saurais pas l'expliquer en tout cas. Même aujourd'hui.

Maintenant je suis plus posée, lui n'a pas changé, aime toujours autant m'emmerder, mais je réponds par de l'indifference, ca m'atteint beaucup moins.
Il n'est pas vraiment la figure paternelle type, on a plus une relation de "potes" (ouais ca peut choquer mais c'est comme ça que je le vois), enfin la façon dont il se comporte avec moi et je me comporte avec lui quoi. Quand on parle musique, de nos idées sur certains sujets, quand je lui dis des gros mots sans retenue, quand on s'envoie des vannes.

Attenton je n'ai pas dis que je le considèrais comme mon pote, je sais pas où est la limite, où est la difference. On pourrait faire un concours de rots, ca changerais rien du tout. Je sais que c'est mon père, et jai du respect pour lui, pour les épreuves dures qu'il traversées. Il demeure assez mysterieux sur son passé, ca me chagrine, mais je comprends.
Ce qui me chagrine parfois aussi, c'est que des fois j'a l'impression de ne pas avoir une vraie relation père-fille avec lui. Je ne sais pas comment expliquer. Il ne m'inculque pas une "sagesse", il n'y pas cette espèce de distance entre nous quitend à un respect plus profond. Il est sans retenue avec nous quoi. Mais c'est son caractère, sa façon de faire & je n'ai pas mon mot à dire là dessus.
J'ai de la tendresse pour lui. C'st quelqu'un d'extremement fragile, mais il le cache. Il a tujours une attention pour moi, et qand il me parle des gens, de la vie, ce qui est rare mais pécieux, je lui en suis reconnaissant.
Ce qui me frappe toujours, c'est la gêne qu'll a en societé, j'ai la même. Ca m'impressione toujours, quand je le vois parler au telephone, gêné, aux gens qu'il ne connait pas, gêné aussi, dans la rue, avec une mine patibulare. Il se dit déçu par la race humaine.
J'ai aussi du dégôut pour lui, car il sale et insupportable.

En fait, j'ai toujours l'impression qu'il n'est pas lui même. Ou alors c'est qu'inconsciemment, l'mage qu'il me evoie ne me plait pas, et j'en cherche une autre...

 

[mlle-stouf]

Parfait ce topic ...

Quand j'étais petite, mon père c'était une sorte de Dieu. Quand mes parents se sont séparés, je me rappelerai toujours de son départ, le voir sur le pas de la porte, avec son sac à la main et les yeux embués. Je ne comprenais pas, quelques instans auparavant il me disait bonne nuit comme pas mal de soirs. Il m'a expliqué qu'il devait partir, que c'était la vie, que je comprendrais une fois plus grande. Je ne lui ai jamais vraiment pardonné, j'ai fait des cauchemars pendant un an. Pourtant, j'étais heureuse de le voir, me balader avec lui ... J'étais très complice avec lui. On ne touchait pas à mon papa.

J'ai grandi, je me sentais tirée entre mon père et ma mère. Nombre de fois où je me suis engueulée avec ma mère a son sujet. Je ne voulais pas choisir, je n'avais pas envie de prendre un parti, j'en avais marre de me justifier sur pourquoi j'aimais mon père, même si je lui pardonnerai jamais son départ, il a bousillé une partie de ma vie après tout. Je l'ai aimé sans concession jusqu'à environ trois ans.

Ma soeur avait des problèmes d'argent, elle a demandé une pension alimentaire. Et de son côté, mon père m'a demandée une lettre (dont j'ai toujours le brouillon) comme quoi il avait toujours donné de quoi subvenir à mes besoin,ce qui était faux. Mais je n'avais pas osé dire non, je l'ai fait. Ca devait être un secret mais le 1e de l'an, ma mère reçu une lettre anonyme (on a toujours soupçonné ma "belle mère" qui était aussi la soeur de ma mère, faut préciser) avec la photocopie de ma lettre. Le 1e de l'an, ma mère m'a hurlée dessus, j'en pleurais, je me sentais trahie. En 1/2 heure, j'ai écris deux pages recto-verso, j'y ai craché mon venin, ma rage et ma tristesse. Je suis allée le mettre moi-même dans la boite aux lettres et pendant 1 mois, j'ai pas répondu à ses appels, j'écoutais pas ses messages sur le répondeur. Il passait par l'intermédiaire de ma mère et on a fait une entrevue à trois. Là, j'ai vu la personnalité de mon père. J'ai encore des phrases comme "mais si tu peux pas avoir confiance en moi, en qui tu peux ?" et moi qui regarde ma mère et lui sourire. Après, quand on a parlé d'argent, il a sorti "si tu as besoin, tu n'as que me demander." Je préçise que mon père est assez près de son argent, voire carrément radin. Et là je lui réponds "mais j'ai pas à demander !!" et il s'est senti con. Ca a renforcé ma relation avec ma mère et là je me suis éloignée de mon père.

Je le vois assez régulièrement (une fois par mois environ) mais c'est pu pareil. Je me suis même engueulée avec lui. En fait, j'ai pas de nouvelles de la famille de mon père à part un oncle pauvre qui m'envoie un texto pour mon anniv' et mes grands parents. C'est vrai que j'avais pas donné de nouvelles depuis longtemps mais j'en avais marre d'être la cruche qui fait toujours la démarche (surtout que mes grands parents m'ont "puni" en ne m'envoyant pas de chèque à Noel ...). Et un jour il m'a appelée. Je me suis pas laissée faire, je l'ai pas laissé parler, j'ai dit que j'en avais marre d'être la bonne poire, d'être celle qui fait le 1e pas et si je le fais pas, je peux crever dan mon coin, on s'en bat. Il a rien dit mais j'étais fière de pas m'être laissée faire.

L'année dernière j'ai pas eu de cadeau d'anniversaire, cette année non plus. Vu que je reprends mes études, j'ai besoin d'un ordi portable. Ma mère lui a proposé ça. J'en ai vu un parfait à 650? + 150? de garantie, soit 800?, ce que je trouve pas excessif pour un portable de qualité. Au début il avait dit oui, ma mère mettait même avec lui. Et là, aujourd'hui, j'apprends qu'il trouve ça "trop cher" (ma mère met 250-300? donc lui 500? environ) et qu'il veut pas. Il dit qu'il a un pote qui en a acheté un à 400? et qu'il me prendrait celui là. Mais s'il me l'offre, je lui mets bien profond je vous jure. Pourquoi chipoter pour 100? ? 500? c le prix de un gros ou deux petits chantiers (il est peinte en batiment et pour avoir longtemps fait ses factures, je peux dire qu'il gagne bien sa vie). Ca me sidère ...

 

[Ruth]

Je remonte ce topic que je trouve interessant.

Quelles sont tes relations avec ton père ?
Mes relations avec mon pères ont tjrs été très changeantes. Je n'ai pas bcp de souvenirs de lui petite. On a une famillle un peu compliquée, où mon père est là pour notre éducation et au quotidien, bien qu'il ne vive pas avec nous. (mes parents sont pourtant ensemble) Quand j'étais petite, je me souviens que je n'avais pas le fameux complexe d'oedipe envers lui, mais envers mon frère et mon cousin, (qui ont juste 5 ans de plus que moi). Je suis sa seule fille, il a deux garcons, et je sens souvent (moins maintenant) qu'il aurait aimé que je soit bcp plus proche de lui pour certaines choses, qu'on ait une véritable relation père-fille. J'adore le fait d'être sa seule fille, j'en joue bcp, mais il a souvent trop d'exigence par rapport à ça. Il est aussi très vieux jeu (mes parents ont dix ans de différence), et c'est vrai que je m'entendais parfois mieux avec ma mère, et je rentrais bcp plus en conflit avec lui. Depuis qu'il est à la retraite, il a aussi bcp changé, il est bcp plus calme et plus détendu, ce qui permet à tout le monde d'avoir des relations cool. Il est bcp plus facile de discuter avec lui et de plaisanter. Et il a reconnu lui même, il trouve qu'on se comprend mieux maintenant.

Est-il présent, absent ?
Présent dans son absence! Quand j'étais petite, il m'accompagnait tout les midis à l'école. Encore aujourd'hui, si on a besoin de quoique ce soit, que ça soit moi ou mon frère, on sait qu'il dira oui. Il n'hésite pas à se lever tot le matin juste pour m'accompagner au train, ou à me preter sa maison pour feter mon anniversaire. Mais en dehors de ça, on est parti une seule fois en vacances tout les 4 (et ça c'est pas super bien passé). Je sais qu'il se repproche de ne pas pouvoir être tout le temps là, et que c'est pour ça qu'il nous cède pas mal de choses.

Entre vous c'est la guerre, ou la grande complicité ?
On a passé une grosse période de guerre, pas au quotidien, mais où on ne se comprenais pas, et que ça partait vite au clash. C'est un grand anxieux (ce que je ne suis pas) et il a de grands principes de vie assez dépassé que je ne partage pas. Pdt longtemps, j'avais souvent droit à la question "est ce que t'aime ton père??" de sa part ou de la part de mon frère, juste parceque je n'étais pas d'accord avec lui. Cette phrase me dérange, et encore aujourd'hui, quand on me la sort même pour me taquiner, elle m'énerve. C'est comme si le fait d'avoir des avis et un caractère différent (et dc des conflit) fait que je n'aime pas mon père. Je ne vois pas le rapport. Aujourd'hui, on est assez proches, mais je ne peux pas vraiment avoir des discussions comme je peux en avoir avec ma mère. Je suis jamais vraiment moi avec lui. Je crois qu'on a toujours un peu de mal à se comprendre et à se dire qu'on s'aime tout les deux, alors que c'est le cas. Je peux dire à ma mère que je l'aime (pas tt les jours mais je peux) alors qu'avec mon père, c'est plus galère.

Es-tu issue d'une famille monoparentale où l'absence de ton père où son trop plein de présence te gêne ?
Ma famille n'est pas monoparentale à proprement parler, mais dans les faits et la vie de tout les jours, c'est le cas. Mon père est là comme dit plus haut, mais au quotidien, c'est sur ma mère que tout repose. J'ai mis du tps à réaliser que je tenais réellement à mon père. Pourtant, je pense que si j'avais grandi avec lui tout les jours et tout les soirs à la maison, on s'entendrait bcp moins aujourd'hui. Et mes parents seraient probablement séparés. C'est compliqué... Mais je sais aussi que la situation compliqué avec mon père (et également celle avec mon frère, avec qui ça a été de l'amour à la haine qd on était petit, tellement il voulait inconsciemment remplacer mon père) fait que je galère aujourd'hui ds ma vie amoureuse..

 

[anlr]

J'le remonte aussi, j'aime bien ce sujet. Ca m'étonnerait que quelqu'un lise mais j'ai envie de vider mon sac, ça tombe à pic.

Avec mon père ça a toujours été compliqué. On s'entend mal depuis toujours. Quand j'étais petite, il me reprochait de préférer ma mère, me disait que j'étais mieux que mon frère, c'était très bizarre, je ne comprenais pas trop, moi j'avais surtout peur de lui. Il ne s'est jamais impliqué dans notre éducation, il était le "père", c'est à dire qu'il pensait que son rôle se limitait à prendre les décisions importantes, à nous inculquer des principes, et à se faire respecter en tant que tel. Il impose son autorité comme il peut.
Quand j'étais ado, ma mère a été très malade (quand j'étais enfant aussi, mais je ne m'en souviens plus, ça s'est effacé de ma mémoire, tout ce dont je me rappelle c'est qu'il me culpabilisait déjà à ce sujet). Elle n'allait pas bien dans sa tête, dépression, alcool, etc, mon frère étant parti de la maison c'était à moi de tout gérer. Mon père lui, a trouvé un nouveau travail où il s'arrangeait pour être constamment en déplacement (ce qui lui laissait du temps pour aller voir ailleurs), et je gérais la crise du haut de mes 15 ans comme je pouvais. J'ai passé mon bac toute seule à la maison, à coucher ma mère entre deux épreuves, et c'était ma faute car je ne l'avais pas assez surveillée. Il me disait qu'il n'en pouvait plus, que c'était trop pour lui, il se plaignait sans cesse alors qu'il ne s'occupait de rien, je faisais tout toute seule. Il m'appelait en pleurs quand il était à l'hotel, "ça ne va pas du tout, je j'en peux plus, je vais quitter ta mère, tu sais qu'elle va finir par se flinguer, prépare toi au pire, elle ne nous aime pas". Je suis partie de la maison dès que j'ai eu mon bac en poche, et j'ai du faire du forcing pour qu'elle entre enfin à l'HP, qu'on s'occupe vraiment d'elle, et elle me dit aujourd'hui que je lui ai sauvé la vie. Moi, j'ai juste fait ce qui me semblait juste.

Je ne m'entend pas du tout avec mon père car je ne lui pardonnerai pas d'avoir insinué toute mon enfance que si ma mère buvait, c'était parce que je la surveillais mal, je ne lui pardonnerai pas non plus la façon dont il a géré les choses, entre pleurs et autres plaintes sans intérêt, il se contentait de crier quand il trouvait une bouteille et de lui piquer ses clés de voiture pour ne pas qu'elle conduise. Il n'a jamais appelé le SAMU quand elle faisait des tentatives de suicide, et m'a engueulé quand je l'ai fait sans lui demander, à croire qu'il voulait qu'elle creve ici, dans son lit.
Et maintenant notre relation est basée sur rien du tout, l'année dernière il avait encore la pression de l'argent, maintenant c'est ma mère qui me paie mon loyer car je suis encore étudiante, donc il n'a plus rien.

Et bizarrement après ce que je viens de raconter, c'est avec ma mère que je m'entends le mieux, on est plus proches que jamais, et malgré sa dépression, elle a toujours été là pour moi quand j'en avais besoin. Car étant bipolaire, il y avait des hauts et des bas, je l'ai toujours aidée car je l'aime inconditionnellement. Ce qui n'est pas le cas de mon père, il m'appelle jsute pour m'engueuler, quand je ne le vois pas pendant un mois ça ne me fait ni chaud ni froid.

Ah oui, il m'a aussi interdit de mettre les pieds à la maison pendant un mois à une période parce que soit disant j'essayais de faire en sorte que ma mère le quitte. Alors qu'il m'a dit toute mon enfance qu'il voulait qu'elle meure.
Bref, je le comprends pas, je ne l'aime pas trop, juste un peu parce que c'est mon père et que je ne sais pas comment faire autrement. On reste en rapports "courtois", mais on n'a aucune affinité. Je ne le respecte pas parce que je ne pense pas qu'il soit quelqu'un de bien, il est immature, borné, égoïste, il se plaint que mon frère et moi lui coutions trop d'argent, mais on est étudiants et on a droit à un avenir aussi. Surtout qu'il s'achète des choses hors de prix, à croire que si ce n'est pas pour lui il n'en voit pas l'intérêt. A Noel dernier il m'a offert une bougie, à mon frère une voiture, je crois que ça veut tout dire.

Désolée pour le roman, mais ça m'a fait du bien, je me suis engueulée avec lui il y a quelques jours, et j'avais besoin de vider mon sac.

 

[Balkis]

coucou.
Alors voilà je me suis dit qu'il fallait que j'écrive ça quelque part et puisqu'un sujet est dédié à notre relation au père je me lance.


Quelles sont tes relations avec ton père ?
En ce moment je dirais distantes, gênantes, étranges. Quand j'étais enfant je passais beaucoup de temps avec lui, on allait faire des grandes ballades en forêt à quatre ou juste nous deux. On allait au cinéma le samedi, même à la dernière séance. Et puis il y a eu un tournant (je pense que c'était progressif) où il a été de plus en plus occupé au travail. On le voyait de moins en moins. Ma soeur ne lui adressait plus la parole. Moi si, mais je redoutais le moment où il me l'adresserai. Et toutes ses remarques, toutes ses réflexions sont à nos yeux lourdes et gênantes, inconvenantes.

Est-il présent, absent ?
Il est présent dans un sens, on le vois régulièrement, chaque week end, mais il n'est pas présent dans notre vie. Si vous lui faisiez un questionnaire sur ses filles il ne saurait pas répondre à beaucoup de questions je pense, et pas parce que nous avons mis des barrières, mais parce qu'à partir d'un moment pour ma part j'ai eu l'impression de ne plus l'intéresser. Que vaut la petite vie insignifiante de ses enfants quand on a des soucis au travail?

Entre vous c'est la guerre, ou la grande complicité ?
Ni l'un ni l'autre : c'est le néant.

Je vais mettre les choses dans l'autre sens : il cherche l'amour et la proximité de ses filles mais il ne se rend pas compte qu'il les a perdu. et jamais je n'oserai lui dire. Parce que d'une part ça le vexerai trop, et d'autre part c'est devenu normal. Mon père ne compte pas vraiment pour moi. c'est horrible de dire ça. Et j'ai souvent érigé au rang de perfection la famille monoparentale maternelle.
Et pourtant quand on part en voyage en famille des fois je le retrouve, le gentil, pas bizarre, pas gênant. Mais il pique souvent des colères. Des fois j'ai envie de lui dire qu'il n'est qu'un sale con. Il fait tout à côté, ses paroles n'ont aucune importance parce qu'il a perdu son rôle qu'il croit toujours avoir.
Pour moi c'est le mal dominant qui impose sa loi à tout le monde, qu'il soit d'accord ou pas, c'est assez étouffant et cela ne risque pas de changer.

 

[Lindépendante]

Mon père avait 20 ans quand je suis née et je n'étais pas du tout prévu dans son horaire de vie bébé mon père n'étais pas là il ma vu pour la première fois j'avais 18 mois et à partir de ce moment il à été toujours été présent il jouait avec moi étais très protecteur j'étais son bébé et c'étais mon papa à moi aussi je voulais juste mon père je voulais presque jamais rien savoir de ma mère j'étais tout le temps avec lui peu importe se qu'il fesait ou il était j'était avec lui

À 7 ans mes parents se sont séparer ma mère n'aimais pas trop que je le vois en cette dur période mais souvent pendant que je revenais de l'école il m'attendait dans l'auto sur le coin de la rue et il m'ammenais manger une glace ou quelque chose du genre il était incapable de se séparé de moi sa lui fesait trop mal ensuite ma mère la su et elle pouvait rien dire donc il m'amena manger au resto et tout sa la durée jusqu'à mes 14 ans et ensuite pendant 7 ans ont ses plus revu ni parler au téléphone meme pas un email rien il avait eu 2 autres enfants avec sa copine et sa copine voulais juste qu'il s'occupe de leurs enfants et pas de moi et mon père a fais se qu'elle disait il ma mit dans l'ombre et ma fais très mal donc j'avais pris la décision de plus le revoir

Un jour il ses réveiller et à réaliser se qu'il fesait il a essayer je ne sais plus combien de fois pour pouvoir me revoir mais je ne voulais rien savoir pour moi mon père était mort ont ses revu en 2011 et j'étais rendu a 21 ans il était sous le choc en me voyant j'avais grandis ma voix avait changer j'étais maman d'une petite fille de 2 ans etc... et il n'avait rien vécue de tout ça

Aujourd'hui ont se vois au 2 ou 3 mois et seulement pendant 1 heure et demi acose de son travail il travail 7 jours sur 7 et à pas beaucoup de temps a lui au début sa été dur ont ses plus reparler et repasser tout les moments de notre vie qu'ont n'avaient manquer mais maintenant ont n'a une belle complicité ont se parle de tout ont n'a aucun tabou et je suis toujours contente de le revoir j'aime bien notre relation meme si ont il a manquer de belle année de ma vie qui aurait pu vivre avec moi mais ses pas grave ont ratrappe le temps perdu

 

[Yael Lev]

Parti.