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Sur le conseil de plusieurs personnes (coucou vous), j'ai commencé à écouter les vidéos de Yannick Papange sur Youtube. Son approche du deuil périnatal fait du bien mais je continue à me sentir très, très illégitime sur le sujet. La fausse couche est rarementabordée dans les sites ou articles qui en parlent, et cet homme ne la mentionne que très rarement (c'est normal qu'il parle en priorité de ce qu'il a vécu, son fils qui est décédé après quelques semaines de vie il me semble). J'ai conscience que ce doit être différent quand on est plus avancée dans la grossesse, quand le bébé est plus formé et naît vraiment
et bien sûr quand il ou elle décède encore après. Ce doit même être pire puisqu'on a eu plus de mois pour se former une idée du bébé, pour l'aimer, pour faire des projets l'incluant. Alors pourquoi moi qui ne l'ai porté que quelques semaines j'ai mal à ce point?
Pour moi, tu as tout a fait ta place ici, le deuil (et sa difficulté) ne dépend aucunement du nombre de mois de grossesse auquel il est né ou du temps que le bébé a passé sur terre, mais de l'importance et de l'engagement, de l'affection que l'on avait pour ce bébé, et de tout ce qu'on projetait. Et comme tu le dis cette grossesse, ce bébé l'était beaucoup pour toi. Alors peu importe le nombre de semaines qu'il a vécu dans ton ventre, que ce soit un embryon ou un foetus, tu as subi une lourde perte.
De plus, le deuil périnatal est spécifique car on ne dit pas seulement adieu a un être humain, mais adieu avec un avenir entier avec cette personne.
Par contre j'arrive pas a élaborer le reste de ma pensée sur les fausses couches et sur le tabou qui les entoure, je reviendrais sûrement plus tard.
Mais je voulais aussi te dire que ce qui m'avais aidé dans la grossesse suivante, c'était l acupuncture, ça m'a vraiment détendu, je culpabilisais d'avoir cet enfant de peur de trahir ma première fille (on voulait un enfant unique,et j'ai eu du mal a accepter qu'on en avait deux). Si tu veux je connais un.sage femme très bien a une demi heure de chez toi du coup
Bref, j'espère sincèrement que tu finiras par trouver l'apaisement, et saches que tu es la bienvenue pour t'exprimer ici.
Parfois je discute avec Basile, quand il est tout attentif avec ses yeux grands ouverts. Du coup je lui parlais de notre famille, qui on était, ce qu'on faisait, etc.
Je lui ai donc parlé de sa soeur, puis de son frère qui n'est plus là et que c'est triste mais c'est comme ça. Je lui ai aussi dit que lui ne serait pas là si Gabriel avait survécu, donc quelque part c'était le destin. Je lui ai dit que j'étais très contente qu'il soit arrivé, de l'avoir dans mes bras et qu'il soit mon bébé, qu'il n'est pas là pour remplacer ou guérir qui ou quoi que ce soit. Il est là parce qu'il devait être là.
Et je sais pas mais ça m'a fait du bien.
@Mlle Macaron je te mentionne ici pour ne pas "polluer" l'autre côté.
Comme @lilydouce je dirais de te manifester. J'ai assez mal pris quand j'ai appris par hasard qu'une copine avait fait un déni et avait accouché quelques semaines après moi. Déjà que je me sentais pestiférée, "celle qui a perdu son enfant" et dont on ne veut pas entendre parler parce que bon, elle pourrait nous filer la poisse.
J'ai été très seule, et j'aurais été sincèrement contente pour elle. Après j'admets volontiers que j'avais du mal à voir des femmes enceintes que je ne connaissais pas, mais mes proches c'était différent.
Par contre je vais contredire @Kettricken : il vaut mieux rien dire sur le sujet qu'être maladroit. Un "je pense bien à vous" ou "nous sommes là pour vous" est suffisant. Pas la peine d'en rajouter. Sinon tu as un risque de tomber dans le bingo (les "vous en aurez d'autres", "il y avait forcément un problème" et compagnie qui sont tout sauf réconfortants)
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En parlant de ça, mes voisins qui nous avaient fait un bingo le jour de mon retour de la maternité après le décès de Gabriel sont passés chez nous et nous ont fait un petit cadeau pour Basile.
Du coup ça devait vraiment être de la maladresse... J'ai trouvé l'attention sympa.