@Deetz Quand je relis, certaines incohérences me sautent aussi aux yeux, mais:
- A la première lecture (je précise que, étant peut-être un peu plus vieille que vous, j'ai découvert les livres vers 28 ans, donc "les yeux de l'enfance" aheum
) rien ne m'avait choquée, parce que forcément on se concentre sur l'histoire et on zappe le petit détail. C'est à la relecture, quand on connait déjà la fin, qu'on se focalise sur ce genre de petits non-sens. (facile pour nous, qui savons que dans le tome 7 il est fait allusion dans une phrase à telle loi qui interdit de, alors que dans le tome 3 les sorciers le font quand-même. Rowling avait sûrement une vue d'ensemble de la tournure que prendrait son histoire
si elle avait la possibilité de la finir mais ne se doutait peut-être pas, en écrivant le tome 3, qu'il y aurait un tome 7 et que dans celui-ci il faudrait introduire cette loi pour que le scenario tienne la route
)
- Comme tu le dis, les premiers livres étaient destinés à des enfants. Les enfants, ils veulent savoir qui est le méchant et qui est le gentil, faut que ce soit simple (le système économique du monde sorcier ou ce genre de choses, à 9 ans ils s'en tapent). Au fur et à mesure que le lectorat grandit, elle s'adapte et complexifie...mais en complexifiant, elle va peut-être à l'encontre de ce qu'elle avait déclaré dans les premiers tomes (bon ben tant pis). Sans compter que comme dit plus haut, en écrivant le tome 1, elle se doutait pas du succès qu'elle allait avoir (7 ans je crois, pour trouver un éditeur! y a de quoi enterrer un projet
) et encore moins qu'on allait lui demander d'en écrire 6 autres! Je trouve qu'elle s'est sacrément bien débrouillée pour raccrocher les wagons entre les différents tomes, malgré quelques détails zarbis.
- Malgré tout, je tire mon chapeau à J.K.Rowling parce que rares sont les auteurs qui détaillent autant l'univers dans lequel ils parachutent leur personnage. Le monde de HP est sacrément fouillé et travaillé. Mais plus l'auteur entre dans le détail, plus il a de risque de faire des boulettes (surtout sur une saga de 7 tomes). Elle a osé se mettre en danger, n'a pas pu toujours évité le faux pas mais dans l'ensemble son univers est juste génial.
Je ne demande pas à J.K.Rowling de faire du 100% crédible (combien de romans le sont? j'ai lu Carmilla, qui parle de vampires, Le passage du diable qui parle d'une poupée vaudou, la planète des singes avec des singes évolués qui parlent: je dois trouver ces livres pour adultes nuls parce que pas réalistes?? Même Hercule Poirot, à toujours trouver l'assassin juste en cogitant 3 jours il finit par ne plus être crédible), je ne lui demande pas d'écrire la biographie officielle d'un Harry plein de bon sens (qui se résumerait à "il se lève, se brosse les dents, va en cours, fait ses devoirs et va dormir...et à la fin de l'année scolaire il apprend que ses profs, adultes expérimentés, ont entre-temps débarrassé l'établissement d'une bestiole qui y trainait". Palpitant comme histoire, hein?
), je lui demande de me faire rêver: et pour ça, faut que les personnages soient plus fou-fous que dans la vraie vie, qu'ils ne prennent pas toujours les décisions les plus rationnelles parce que c'est ça qui crée les rebondissements et qui nous tient en haleine.
Je suis la première à noter les incohérences et inconsistances du texte, pour m'amuser, mais je ne blâme pas l'auteur pour ça.
Le lecteur doit jouer un peu le jeu: quand tu lis une histoire de monde magique, faut accepter que des ados conduisent une voiture volante (et 3615 ma vie: à 12 ans je conduisais régulièrement le tracteur de mon grand-père. C'est important que le monde sache
). Quand j'ai envie de réalisme, je vais plutôt me tourner vers Zola.
Et sinon, pour t'aider à nous rattraper, COJ (Chapitre Officiel du Jour) est le n°16
Que celle qui arrivera au bout de mon long pavé sans piquer du nez ait ma reconnaissance éternelle