Mur des Lamentations

[Lalkia]

Je suis en train de vivre le genre de journée où ma seule envie est de rester enfermée (voire de me terrer bien profond quelque part).

 

[AnonymousUser]

C'est la fin de l'année, je ne suis ni heureuse ni triste. Juste blasée. Personne ne va me manquer, je sais qui sont mes vrais amis, ils se comptent sur les doigts d'une main et c'est certain que je passerai du temps avec eux. Les autres, je m'en suis éloignée, volontairement où non, où je m'en fiche, tout simplement. J'ai bien aimé ma classe, les gens étaient sympa. Mais je ne suis pas triste de les quitter, non, pas une seule seconde. J'ai plus la volonté de m'accrocher, d'essayer de tisser des liens plus forts, non, plus rien. Je suis en vacances, je n'ai plus de devoirs à rendre, plus de leçons à comprendre, plus de DS à passer, plus cette pression perpétuelle. Il me reste deux examens, et je sais qu'ils ne seront pour moi qu'une formalité. Je devrais être affreusement soulagée, comme je l'étais il y a encore deux semaines. Mais non. Je ne retrouve pas cette liberté, ce soulagement, cette sensation d'achevé. Je me sens tellement vide... Rien de ce dont j'ai rêvé toute l'année, mon été idéal, ne me fait envie, à présent. Je suis arrivée au paroxysme de la lassitude, n'est ce pas? Suis je ridicule? Où est-ce simplement le mal du siècle? Les gens m'ennuient, la musique m'ennuie, j'ai écouté tout ce qui était écoutable. Ma guitare m'ennuie, j'en ai marre de reproduire les mélodies des autres, il me faudrait un... un souffle artistique? Une envolée lyrique? Le cinéma m'ennuie, j'aimerais à nouveau apprécier un vrai film, un truc sérieux, pas ces séries pathétiques dont j'arrive à me convaincre de l'utilité puisque j'ai le "mérite" de les regarder en VO. Et j'ai le "mérite" de les comprendre à peu près. Bagatelles. L'équitation m'ennuie, ce club m'ennuie. J'aimerais retrouver l'ivresse d'antan. J'avais onze ans, je pouvais franchir un obstacle d'un mètre vingt sans me poser de questions. Je montais bien, j'avais une bonne position, je sortais du lot parce que j'en voulais, j'avais la gnaque, la rage. Tout ce que j'ai perdu, par peur, par désintéret, par passivité. Facebook m'ennuie. J'avais réussi à me détacher de tout ça, de ce monde où seule l'apparence et le nombre visible d'amis compte. Mais j'ai replongé. Je compte à nouveau les "j'aime" sur ma photo de profil. Merde, je n'en ai que deux. Je suis moche? Personne ne m'aime? .... Je suis ridicule.

Je crois que je vais mettre fin à ce long message sans queue ni tête, en espérant que ça m'aura au moins aidé à évacuer. Mais évacuer quoi? Je suis vide.
​

 

[Bob.]

J'ai peur. Autant de demain que de ce cycle. J'ai peur qu'il revienne, que j'ai à nouveau peur de tout, que je ne puisse plus rien faire.
J'ai peur d'être incapable.

Je croyais que j'en étais sorti pourtant.

 

[Crush]

J'ai l'impression de me retrouver dans la même situation qu'il y a deux ans, au début de l'Ete.... sauf que ce n'est plus le même mec. Avec encore ce sale pressentiment que rien ne va, que ca va encore mal se finir, et que d'autres viennent me confirmer. Et toujours la même sensation, une peur panique, le désir que ce ne soit qu'un cauchemar et que tout s'effacera au réveil.

Je crois que mon couple est foutu. Mais j''ai tellement pas envie que ca s'arrête putain, j'ai trop besoin de lui dans ma vie. Je sais pas quoi faire.

 

[Vic Odine]

Je souffre physiquement et mentalement...
Je ne mange presque plus, je dors peu et très mal, je n'ai pas de motivation pour des choses essentielles comme m'installer dans mon nouvel appart, faire les papiers qui s'y rapporte...

 

[ninicracra]

Courage à toutes...

J'ai si peur, et j'ai tellement de choses à penser. Je voudrais pouvoir me blottir contre mes parents comme il y a quinze ans, quand tout était si paisible, quand on avait pas peur de merder en permanence.
Je veux mon papa et ma maman.

 

[AnonymousUser]

Tout ça pour un 11, génial (c'est idiot, mais ça me touche, je me sens genre grosse merde) Et puis j'ai perdu mon dossier d'inscription erasmus+la copie corrigée de mon mémoire que je devais reprendre pour lundi....super, je suis joie joie et joie. Et aujourdhui je déménage, encore mieux.

 

[zeniba]

attendre,attendre,attendre...
Des que je dis quelque chose pour que les choses bougent :rien.
J'ai juste envie de me blottir sous la couette mais même ça je n'y arrives plus : la douleur psychologique devient physique.
Je suis à un pas de devenir ce que je rêves d'être et j'ai même pas de plan de secours pour y arriver.
La bouffe , les films , les bouquins , les séries:rien ne me fait plus réagir au bout de 10 minutes.J'ai l'impression de devenir un robot , sans plus aucune emotion , AUCUNE

 

[Cygnus]

Tous les jours, la routine. Je me demande comment font les gens pour supporter la routine? Je me le demande toujours. Ne pas devenir fou de réaliser les mêmes gestes, les mêmes protocoles, comme un robot pré-programmé, jour après jour.

8h30 ou 9h00, lever. Première pensée: "Tiens, je suis encore vivante. J'aurais pu mourir pendant mon sommeil, je me suis encore fait avoir". J'attrape le netbook et je reste allongée toute la matinée nue sur les draps froissés dégueulasses. Je vais chercher un croissant, du jus d'orange et les deux comprimés de paroxétine, un comprimé de Zaldiar si j'ai mal partout, ou deux comprimés de Lamaline si la migraine est là. Je mange et je mets des miettes dans le lit. Je secoue les draps car je ne supporte pas les miettes dans un lit et pourtant chaque jour je re-mange dans le lit. 10h00, Allô rufo. Je regarde en laissant le netbook de côté. Allô rufo terminé, je reprends le netbook. Les chats veulent rentrer de leur escapade de la nuit, je vais leur ouvrir. Je leur donne à manger. 11h00, j'allume l'aquarium. 12h00, je regarde "Tout le monde veut prendre sa place" en restant sur le netbook. 13h00, je regarde le journal de France 2. Si j'ai réussi à faire la vaisselle, je me fais à manger (pâtes ou salade avec roulé au fromage ou rien). 13h45, je regarde "Toute une histoire". 14h30, je vais au CMP ou je m'endors. 15h00, je vais au CMP, chez la kiné pour faire de la piscine ou je dors toujours. 16h00, je suis toujours au CMP, en train de dormir ou chez ma mère. 17h00, je suis chez ma mère, je lis en caressant mes chats. 18h00, je suis chez ma mère. 19h00, y a "N'oubliez pas les paroles". Si je suis chez moi, je dois refaire la vaisselle et remanger, espérons qu'il reste quelque chose de ce midi. 20h00, y a le journal sur TF1. 21h00, je suis chez ma mère ou chez moi de nouveau allongée nue sur le lit, et je regarde le programme télé sur internet: "Je vais regarder quoi à la télé? S'il y a rien, c'est film que j'ai téléchargé ou documentaire sur Vodéo." 22h00, je suis encore devant la télé. 23h00, je vais éteindre l'aquarium et je prends la pilule. Je m'endors et je n'aurai pas le temps de regarder "Ce soir ou jamais". Minuit, j'ai cédé au sommeil et je vais peut-être mourir sans m'en rendre compte (si je panique et ne peux pas respirer convenablement, je vais chercher un quart de Lexomil). 1h00 du matin, je me suis encore fait avoir, je dors.

 

[Endless]

Honnêtement si je ne valide pas mon semestre, ce serait bien fait pour moi. J'ai passé cette semaine à traîner et à glander en me reposant sur mes faibles facilités. Au mieux je valide le semestre de justesse, au pire je repasse trois ou quatre matières l'année prochaine. Voilà, c'est toujours la même chose avec moi, je suis "la fille qui aurait pu". La fille qui aurait pu avoir un parcours brillant, celle qui a "un potentiel" qu'elle n'exploite pas, celle qui aurait pu être heureuse si elle se bougeait un peu. Au lieu de ça je préfère procrastiner par paresse, peur, manque de confiance, à cause de la pression exercée par mon entourage et c'est surtout beaucoup plus facile alors il ne faut pas que je m'étonne d'être tout au plus, médiocre.

Voilà, tout pareil, l'histoire de ma vie.


A part ça, j'étais juste venue dire que ça me fait du mal d'aimer toujours les mauvaises personnes. Je suis à côté de la plaque, je me demande si parfois je ne me complique pas les choses. Ou alors c'est ma vie qui m'en veut (elle me l'aura bien prouvée).
J'ai peur de me laisser tomber par orgueil. Je n'ai jamais su dire mes sentiments, et ça me perdra, de refouler absolument tout. Un jour, j'imploserai avec ma connerie.

Les filles, je sais que ça n'a rien à voir, tout ça, mais vous êtes ma bouffée d'air pur. Dans mon milieu les gens sont des masques, parfaits, infaillibles, et je dois atteindre ce modèle de perfection (sans doute dans votre vie vous aussi vous montrez un masque ? Nous tou-te-s ?), et lire ce topic est tellement humain, profond... Vrai, imparfait, authentique. Ça me fait un bien fou, je n'en peux plus de la vie social IRL, des masques et des apparences. Je crois que depuis toujours ce topic est un de mes favoris. Il expose en silence les drames et les vulnérabilités. Il est riche, humain, oui.

Bon courage à toutes et merci d'exister, de nous montrer ces plaies et ces pleurs

Je suis plus que d'accord. Ça me rassure énormément de passer sur ce topic, et en même temps j'ai l'impression que ça m'autorise à dire ce que je ressens (ce qui est quasiment impossible IRL). Cette honnêteté me plaît, me rassure.

 

[Powpy]

Bonjour je m'appelle Powpy et il n'y a rien que je réussisse dans ma vie.
Sans parler de mes relations amoureuses qui sont catastrophiques, de mes amitiés qui se font et (surtout) se défont je viens de me prendre la plus monumentale tej de toute ma scolarité. Je croyais avoir réusi un concours pour une école de commerce ayant été admise aux oraux mais je viens d'avoir les résultats et en plus d'avoir été jetée comme une malpropre j'ai plus que jamais l'impression d'être médiocre. Ces résultats me crient "Tu ne sais pas ce que tu veux, tu n'es pas faite pour ça, tu n'es faite pour rien d'ailleurs.". Pareil sur postbac je suis en attente pour tous mes voeux, c'est comme si on me disait "oui enfin tu casses pas des briques quoi".
Mais merde alors, je vois pas dans quoi je pourrai m'épanouir dans ma vie... Je me sens seule, nulle et ininteressante et c'est sans doute ce que je suis. Et j'ai envie de hurler lorsque tous ces gens faussement désolés me balancent des banalités. Je ne veux pas de vos banalités, je veux quelque chose d'extraordinaire, je veux une histoire d'amour, des études faites pour moi et que la chance me sourit enfin.

 

[Machaw]

La licence dans laquelle je voulais aller l'année prochaine m'accepte à condition que je valide mon année actuelle. Sauf que j'ai aucunes chances de valider cette année, je sais que j'ai pas réussi les partiels. Et si je voulais me réorienter c'est justement parce que je n'y arrivais pas cette année. Je ne comprend pas pourquoi l'autre fac veut que je valide mon année car ça n'a aucun rapport avec ce que j'ai demandé. J'ai demandé une autre L1, pour tout recommencer à zéro. Mais pourquoi pourquoiii ils font ça ! Qu'est-ce que je fais faire de ma vie maintenant, ça y est j'ai n'ai pas d'avenir. J'y crois pas. J'ai toujours bossé dans mes études pour rien du tout. Je dois juste être conne. J'en peux plus, Je ne sais pas quoi faire.