Mur des Lamentations

[California Girl]

Plein de choses se mélangent dans ma tête.
Je suis toujours là pour les gens, mais eux me le rendent mal. J'ai l'impression de réussir à régler les problèmes des autres, d'arriver à les conseiller, mais je n'y arrive pas avec moi-même ... C'est tout à fait frustrant ! En plus, je m'ennuie comme un rat. J'ai l'impression de réussir quelque chose seulement quand je suis au lycée et que j'arrive à travailler à peu près correctement. J'ai hâte de retourner en cours d'ailleurs : pour pouvoir enfin m'occuper et faire quelque chose de mes journées, puis j'ai hâte de découvrir enfin le programme de Première Littéraire ! Quelque chose de positif dans ma vie : je vais dans la filière que j'ai toujours souhaitée.
Sinon, les musique déprimantes défilent dans mes oreilles. J'essaye de ne pas trop en écouter pour ne pas déprimer complètement ! Mais bon, j'ai tellement l'habitude d'avoir le moral à zéro..
En ce moment je n'ai qu'une hâte ! Atteindre la majorité, être libre de mes propres actes et indépendante. Pouvoir fuir quand je sentirais la tension monter. Avoir mon permis, aller où je veux à ma guise. Je sais, on me dit souvent que la majorité c'est le début des ennuis, et de la débrouille aussi, mais je le sais très bien.
Je vais arrêter de me lamenter sur mon sort, ce que je vis n'est rien par rapport à ce que vivent certaines de vous les filles...

En tout cas, entre Mad'z, on se doit de se serrer les coudes ! Alors si vous avez besoin de parler, mon Mur ou ma Messagerie vous sont grand ouverts ! Courage !

 

[Alexander]

J'ai l'impression de toujours me plaindre, je ne suis jamais contente de ce que je fais, je me trouve toujours inintéressante, lourde, et surtout naïve.. Je suis un peu beaucoup paumée.. Je me prends sans arrêt la tête, je me pose beaucoup trop de questions. Les mecs sont bien compliqués, en tout cas ils me rendent bien compliqués =) Bref, c'est un peu dit dans le désordre, mais c'est dit ..

 

[Somewhere]

Je me sens terriblement seule. Vraiment seule.

 

[Machaw]

Je suis sure liste d'attente pour ma licence de l'année prochaine. Si seulement j'avais une idée du nombre de personnes qui ont candidaté, je saurais si je peux encore espérer ou non.

 

[AnonymousUser]

Il faut que je me pose sérieusement pour réfléchir a pleins de choses. Je deviens beaucoup trop contradictoire, et je me perds, j'ai l'impression.

 

[AnonymousUser]

"Demain ?
- non, je suis pas là"
Il a encore eu des paroles en l'air, il a dit qu'il viendrait, il ne viendra pas. Je suis idiote, mais j'avais envie d'y croire quand il disait qu'il tenait à moi. Merci, vraiment, merci de me donner de faux espoirs, de faux sourires, de faux tout.
C'est encore moi qui pleure, comme d'habitude, sur mon sort de pauvre fille qui s'accroche à une personne qui n'en a rien à foutre d'elle. J'en ai ma claque de ses mots doux, de ses baisers, et de ses promesses.
On peut jamais discuter avec lui, il n'a pas envie de discuter avec moi, je dois me faire une raison. Je ne suis plus rien du tout pour lui, si tant est que j'ai déjà été quelquechose. Mais qu'est ce qui tourne pas rond chez moi, je m'insupporte. J'ai dormi avec un pote cette nuit, et j'ai eu envie de pleurer en repensant à comment il était adorable quand je suis arriver sur Paris. Il prenait soin de moi, il me laissait dormir contre lui, il me forçait jamais la main, et répondait présent quand ça allait mal. C'est loin, trop loin. Je sais pas ce que j'ai raté, j'aimerai au moins qu'il m'explique là où ça coince...juste qu'il me parle, pour une fois, simplement parler, avec des mots francs. C'est ce que je lui ai demandé en avril, et c'est avec des mensonges qu'il m'a répondue. Je suis triste, il me rend triste. C'est pas juste ce qu'il fait, il a pas le droit de me laisser en plan, de couper les ponts de cette manière. Je me déteste de m'être enlisée dans cette non relation, je le déteste, il me fait pleurer.

 

[AnonymousUser]

A l'issue de quasiment 2 ans de fac, j'ai un bac+0 . Ça me tue, je me sens usée alors que je n'ai encore rien accomplie jusqu'ici. Je vais encore passer mon été à déprimer, m'enfoncer dans ma solitude tout en envoyant des tas de dossiers de candidature pour des formations. Ma vie n'a ni queue ni tête, c'est juste un amoncellement de choses qui n'aboutissent à rien. J'ai l'impression que je suis dans un cercle vicieux sans fin.

 

[Cygnus]

Ce soir je ne dors pas chez moi - il y a longtemps que je n'ai pas dormi chez moi, des mois et des mois. J'ai peur qu'une crise d'angoisse me prenne là-bas, en particulier au beau milieu de la nuit, pendant que tout le monde dort (cette solitude dans l'angoisse, la nuit, il n'y a pas pire) et que je sois obligée de passer par la fenêtre, de sauter dans l'air afin d'aller vitre prendre de l'air dehors pour pouvoir respirer. Et puis là-bas, je n'ai pas mes répères. J'ai besoin de mon odeur, de mes odeurs: mon lit, mes murs, mon désordre, ma saleté à moi. Etre dans mon élément et non dans celui des autres. Il ne faut pas que j'oublie mon coussin à moi pour dormir, il me rassurera, lui porte constamment mon odeur, et celle de mes chats (qui ont pris mon odeur et m'ont donné la leur aussi, et vice-versa).

Et puis je n'aime pas m'éloigner de là où je vis, de ma mère, de mon frère, de ma mémé. Quand je m'éloigne d'eux, j'ai l'impression qu'ils n'existent plus. Si je passe plusieurs jours loin d'eux, j'en oublie presque leur visage. C'est comme si nous vivions ensuite dans deux mondes différents, inatteignables d'un côté ou de l'autre. Quand je pars, j'ai l'impression qu'ils sont morts. Que je les tue. Ou qu'on a les a tués.

J'aime mes petites habitudes. Déjà que je ne suis pas à l'abri de faire une crise d'angoisse ici, chez moi, alors ne parlons même pas d'en faire une ailleurs. J'aime ce lit. J'aime y vivre, toutes mes journées et toutes mes nuits. J'aime ne pas avoir d'heure, ne rien faire, être seule, décider de ce que je vais manger, si je mange, et décider de l'heure à laquelle je veux me coucher. J'aime rester nue et ne pas m'habiller ni me laver. J'aime ne pas sortir, sauf pour aller au CMP pour qu'on s'occupe de moi, ou pour aller faire les vide-greniers. Je n'ai pas besoin d'aller chez quelqu'un, ça ne m'intéresse pas. Reprenez votre proposition. Je ne viens pas. Je vais venir, mais intérieurement je ne viens pas; je suis encore ici, moi, jusqu'au bout, jusqu'au dernier moment je m'y accrocherai, à ce lit, à ces draps pourris.

Et puis je ne veux pas m'éloigner de mon infirmier, même s'il n'est plus vivant. Les jours et les mois nous éloignent déjà assez, pas la peine d'en rajouter en m'éloignant de lui en nombre de kilomètres. Et puis le psy et le nouvel infirmier vont trop me manquer, même si je ne les vois pas le week-end. J'aime savoir qu'ils vivent pas trop loin, ça me rassure. Je les garde chez moi, avec moi, dans une petite boîte, dans ma boîte à musique sur le chevet à côté de mon lit.

Je suis déjà énormément paniquée. Je ne sais plus comment on fait quand on part. Je ne sais plus l'accepter, trouver ça normal, ne pas en avoir peur, le vivre bien.

 

[Syberia]

Je revois mon ex ce soir.Je ne l'ai pas vu depuis 4ans.J'appréhende affreusement.Ca paraît débile,mais l'angoisse me prend à la gorge.C'est censé être à la cool,un resto histoire de,comme il passe dans le coin.Ca prend des proportions que ça ne devrait pas.J'en ai marre des ces problèmes relationnels,marre de ne pas savoir me comporter,de ne pas être adulte.

 

[AnonymousUser]

Il y a à peu près un an je me suis envoyée le mail suivant, via le site futureme.org pour rigoler:

Est-ce que ça va? Alors quoi de neuf dans ta vie ? Je veux tout savoir. Est-ce que tu es heureuse? Est-ce que tu as un copain? Finalement qu'est-ce que tu fais comme études? Est-ce que ce que tu fais te plait? Ça y est on est tatoués? Est-ce que tu as rencontrés des madzs? Est-ce que tu es encore une madz? Comme on est entre nous...Tu es toujours vierge? Tu as voyagé dernièrement?

Non seulement ça ne me fait pas rire mais ça me déprime au plus haut point. Quoi qu'on puisse me dire...Je dois me rendre à l'évidence en un an je n'ai pas changé d'un iota, ma vie n'a pas changée d'un iota. Je stagne, j'en suis au même point qu'il y a un an et ça fait vraiment mal de m'en rendre compte aussi concrètement. C'est affligeant, consternant, décourageant. Ma vie est exactement la même qu'il y a un an, le plus triste c'est de me dire que je me retrouver dans la même situation qu'il y a un an du point de mes études. Je me sens vraiment mal...Je reviens éternellement à la case de départ. Là je me demande si ça vaut le coup...Je me demande si ma vie ne sera pas toujours sous le signe de la stagnation, de la frustration, du stress,toujours vide de tout et pleine de rien. J'ai peur de passer mon temps à courir après toutes ces choses auquel j'aspire. J'aimerai arrêter de rêver d'une vie meilleure, j'aimerai la vivre. C'est beaucoup plus qu'une simple question d'études,de relation amoureuse. J'ai un peu l'impression de me tromper sur toute la ligne... J'ai l'impression que je n'arriverai jamais à donner un sens à ma vie, que je m'y prendrais éternellement de la mauvaise manière. J'ai l'impression que c'est un signe qui signifie que je dois peut-être arrêter de persévérer inutilement,qu'il est temps d'arrêter le massacre. J'ai l'impression de voir tout mes espoirs tomber en poussière. Mais je ne veux pas renoncer à mes aspirations, mes projets...J'ai à peine repris confiance en moi et en mes projets que je reçois ce mail. Peut-être que mon perfectionnisme m'aveugle sur mes capacités? Si c'est vraiment ça...Je vois même pas l'intérêt de me réveiller demain. Je ne demande pas la Lune! Je veux juste avoir quelqu'un dans ma vie, faire un boulot qui me plaît un minimum. Est-ce trop demander?!?!?! Si!?!? Je fais quoi maintenant je me contente toute ma vie de petites satisfactions futiles? "Oh chouette j'ai mangé mon plat préféré aujourd'hui."Est-ce que je dois me contenter de regarder les autres vivre, évoluer, accomplir des projets semblables aux miens qui ne resteront que des rêves? Est-ce que je dois faire toute ma vie un boulot qui ne me plaît pas, passer ma vie seule? Si je dois renoncer à tout ce qui pourra me rendre plus heureuse, me donner l'impression d'être enfin la personne que je souhaite être. Je préfère crever plutôt que de continuer à vivoter comme ça toute une vie. Je suis fatiguée de vivre ainsi, de faire des choses qui ne m'intéressent pas, ne me plaisent pas, de me sentir seule, de manquer d'affection, de passer mon temps à être fière des autres pas de moi. Jusqu'ici j'ai été patiente, je me suis dit que mon heure viendrait...Mais là je me pose la question. Certaines d'entre vous doivent se dire que mon perfectionnisme est juste mal placé. Non c'est plus que ça, jusqu'ici j'ai toujours pris sur moi, ça fait des années que je ressens un sentiment permanent de frustration depuis le collège. Depuis cette époque je me suis forcée à faire ceci et cela, parcequ'il le fallait, parceque mes parents seraient fiers de moi. J'en ai finie par m'oublier moi. J'ai beaucoup trop agi en fonction et pour les autres. Maintenant je voudrais commencer à vivre pour moi, m'épanouir, me rendre heureuse. Je ne compte pas les matins où je me sens vide, presque morte de l'intérieur parceque pour tenir le coup je dois souvent enfermer tout mes sentiments, mes peurs, mes rêves dans une boîte. Ainsi, c'est plus facile d'affronter la vie quotidienne, mais ce que je fais je le fais mécaniquement, je me force en permanence, je prends sur moi, je souffre de l'intérieur, j'intériorise. Je ne peux plus faire de concessions désormais...Me sentir bien, à l'aise dans ce que je fais est devenu un besoin vital. J'ai atteint mes limites, je ne saurai pas exprimer à quel point mon quotidien est une agression permanente. Je vois toutes ces choses le composent qui ne me correspondent pas du tout. J'ai l'impression de vivre la vie d'une autre. Ma vie ne correspond pas à ce que je suis, à ma personnalité, mes goûts. C'est ma faute...Je me suis créé un personnage, j'ai toujours pensé qu'il n'y avait que ainsi que les gens m'apprécieraient. J'ai été longtemps cette fille maladivement timide, fragile obsédée par l'idée de plaire ou de déplaire aux autres. Aujourd'hui je sais que je ne suis plus elle, que je ne l'ai peut-être jamais été. J'ai eue tellement peur de montrer qui j'étais vraiment que je me suis enfermée dans des comportements qui ne me correspondaient même pas. Dois-je pour autant en payer éternellement le prix? Est-ce que je dois avoir pour punition le fait d'avoir la vie de la fille timide que j'ai été, la vie d'une fille qui n'ose rien, accepte tout toujours et avant tout pour le bien des autres?

 

[PixElle]

Y'a des soirs comme ça, où t'as juste l'impression de pas valoir plus qu'une merde. Le problème c'est que des soirs comme ça, y'en a bien trop souvent ces derniers temps...

Salut estime de moi, tu pourrais me dire où t'es passé depuis tout ce temps ? Tu me manques pas mal tu sais...

 

[mulan-2]

J'avais dans l'idée de passer un bon week-end. Mais voilà, tout tombe à l'eau à cause d'un simple sms, que j'ai peut-être mal interprété, en plus. J'étais contente de ne pas travailler aujourd'hui et maintenant j'aurais aimer y être, au boulot.
Résultat, j'essaie de comprendre un bouquin de management, les larmes aux yeux, en priant pour ne pas que ma mère entre dans ma chambre.
Je suis plutôt du genre à positiver mais là ... j'ai l'impression de ne pas compter pour une personne que je considère presque comme ma meilleure amie, on se connait depuis tellement longtemps ... mais elle a des réactions qui peuvent me mettre par terre en 10 secondes.
Ca faisait longtemps que je ne m'étais pas sentie comme ça