Mur des Lamentations
- Initiateur de la discussion Yana
- Date de début
J'ai peur de l'avenir. J'ai peur de cette vie étudiante et tout ce qu'elle me réserve. Tout à l'heure j'étais dans le train et je me suis rendue compte qu'en ce moment, ce ne sont que les souvenirs désagréables qui me restent en mémoire, un goût amer au fond de la bouche qui ne veut pas partir. Peu importe ce que je dise ou ce que je fasse, il y a toujours un truc qui cloche parce que j'ai cette obsession du parfait. Merde, et dire qu'il y a quelques mois encore, je souriais à tout, me foutais de ce que je faisais comme de l'an quarante, et ça se passait bien. Où est passé ce détachement ? Pourquoi maintenant ai-je toujours l'impression d'être de trop, que mon rire sonne toujours faux, d'être la potiche de service qui ferme sa gueule et à qui on adresse un juste un regard, un sourire poli ? -parce que de toute façon, c'est pas intéressant de parler à quelqu'un sans aucune conversation, qui rougit pour un rien et a autant de charisme qu'une huître. Les jours passent et j'ai peur que mes amis s'éloignent, on est dispersés dans la ville et chacun rencontre de nouvelles personnes... Je ne saurais jamais leur dire à quel point je tiens à eux, à quel point je me sens bien quand je suis avec eux, et je m'en mordrai les doigts quand on ne se verra plus. J'ai peur pour E., que je vois sombrer lentement sans qu'on puisse la rattraper. La savoir à boire chez elle toute seule, à passer des heures au bar, à rater le dernier tram et rentrer chez elle toute seule encore, puis sécher les cours du matin, ça me fait trop mal. On se dit que c'est parce que c'est le début, la nouvelle ville et tout ça, j'avais beau nier en bloc l'autre jour, quand je l'ai vue hier j'ai ouvert les yeux. Si ça continue comme ça, ça finira mal pour elle. J'aimais quand faisait la chouille ou allait boire un coup ensemble avant tout pour se voir, maintenant c'est plus drôle, je ne veux pas qu'il leur arrive quelque chose de mal. Et même, je ne saurais pas à quoi me raccrocher si jamais il arrivait quelque chose à l'un d'eux. Je me sens mal. Je veux faire une pause, souffler, prendre une grande bouffée d'air, j'étouffe.
Je sais pas si c'est vraiment une lamentation; je ne suis pas triste, juste consternée de moi-même 
Je réalise que dans 2 jours, je vais à la fac, et même si j?ai passé mon temps à me plaindre de ne rien faire à partir....du moment où j?ai finis mon dernier partiel
, je réalise aussi que c?est pas pour autant que je veux retourner dans cet immeuble et revoir ma promo, même pour une petite réunion d?information.
Tout les gens que j?appréciais sont partis, ceux qui sont restés, je suis en mauvais terme avec certains, ou les autres ne le savent pas mais ils me gonflent royalement.
L'idée de devoir répondre à la sempiternelle question "Alors, qu'est-ce que tu as fais de ton été?" alors que "baaa j'ai RIEN FAIS! Pas d'argent pour partir en vacances et malgrés 7 mois de recherches, j'ai pas été fichue de trouver un petit boulot. Oh, et pour couronner le tout; j'ai pas mon permis, je dois repasser le code et mon auto-école n'est plus qu'un tas de briques et je n'ai aucune idée d'où est mon dossier alors ça sera pas demain la veille que je vais l'avoir" (aux mêmes personnes à qui je disais il y a 2ans "je reprends la conduite, je vais bientôt avoir mon permis!!") m'angoisse et m'humilie. Vraiment beaucoup.
En plus de ça, je n?ai pas envie de reprendre allemand et revoir cette prof qui a décidé de ne pas me saquer et m?empêcher de valider la matière à tout prix et dont je soupsçonne vraiment de s'entêter à me noter 9.5 sans même lire ce que je fais (j'veux dire, merde, je peux pas être constante à ce point!)
Je n?ai pas envie d?avoir le stress des exposés sur mes épaules, moi qui ait une peur panique de parler en public, d?avoir les devoirs (que je ne ferais jamais t'façon), de réviser comme une malade pendant des jours, de donner mon coeur dans une copie pour me taper un minable 10 au mieux, quand d'autres viennent aux exam' les mains dans les poches et se tapent au moins la moyenne, au mieux un 18. Ce sentiment d'infériorité que je ressens souvent, en fait, à me dire que je me casse surement plus le cul que certains pour le même résultat.
(oui, non, en fait, ce sont de vraies lamentations, RAAA je viens de me déprimer toute seule
)
En fait, j?aime bien les études hin, mais juste les fois où je suis seule en amphi à prendre tranquillos mon cours dans mon coin, sans les gens autour à vouloir me faire la causette, me draguer, essayer de m?amadouer pour leur donner les cours. Et les TDs c?est encore pire.
Je suis une vraie associale en fait?
Je crois que j?attendais la rentrée uniquement pour ce que cette période de l'année représente à mes yeux, et pas l?année que je vais passer à proprement parler. Disons que maintenant que je me suis avancée dans l?avenir dans des projets bien plus enthousiasmants? Voilà quoi. Cette année va paraitre un peu (UN PEU???) fadasse.
Je réalise que dans 2 jours, je vais à la fac, et même si j?ai passé mon temps à me plaindre de ne rien faire à partir....du moment où j?ai finis mon dernier partiel
, je réalise aussi que c?est pas pour autant que je veux retourner dans cet immeuble et revoir ma promo, même pour une petite réunion d?information.Tout les gens que j?appréciais sont partis, ceux qui sont restés, je suis en mauvais terme avec certains, ou les autres ne le savent pas mais ils me gonflent royalement.
L'idée de devoir répondre à la sempiternelle question "Alors, qu'est-ce que tu as fais de ton été?" alors que "baaa j'ai RIEN FAIS! Pas d'argent pour partir en vacances et malgrés 7 mois de recherches, j'ai pas été fichue de trouver un petit boulot. Oh, et pour couronner le tout; j'ai pas mon permis, je dois repasser le code et mon auto-école n'est plus qu'un tas de briques et je n'ai aucune idée d'où est mon dossier alors ça sera pas demain la veille que je vais l'avoir" (aux mêmes personnes à qui je disais il y a 2ans "je reprends la conduite, je vais bientôt avoir mon permis!!") m'angoisse et m'humilie. Vraiment beaucoup.
En plus de ça, je n?ai pas envie de reprendre allemand et revoir cette prof qui a décidé de ne pas me saquer et m?empêcher de valider la matière à tout prix et dont je soupsçonne vraiment de s'entêter à me noter 9.5 sans même lire ce que je fais (j'veux dire, merde, je peux pas être constante à ce point!)
Je n?ai pas envie d?avoir le stress des exposés sur mes épaules, moi qui ait une peur panique de parler en public, d?avoir les devoirs (que je ne ferais jamais t'façon
), de réviser comme une malade pendant des jours, de donner mon coeur dans une copie pour me taper un minable 10 au mieux, quand d'autres viennent aux exam' les mains dans les poches et se tapent au moins la moyenne, au mieux un 18. Ce sentiment d'infériorité que je ressens souvent, en fait, à me dire que je me casse surement plus le cul que certains pour le même résultat.(oui, non, en fait, ce sont de vraies lamentations, RAAA je viens de me déprimer toute seule
)En fait, j?aime bien les études hin, mais juste les fois où je suis seule en amphi à prendre tranquillos mon cours dans mon coin, sans les gens autour à vouloir me faire la causette, me draguer, essayer de m?amadouer pour leur donner les cours. Et les TDs c?est encore pire.
Je suis une vraie associale en fait?
Je crois que j?attendais la rentrée uniquement pour ce que cette période de l'année représente à mes yeux, et pas l?année que je vais passer à proprement parler. Disons que maintenant que je me suis avancée dans l?avenir dans des projets bien plus enthousiasmants? Voilà quoi. Cette année va paraitre un peu (UN PEU???) fadasse.
S
Seize_
Guest
Voilà, je l'ai perdu. Ca fait mal et j'ai envie de chialer. Je sais que c'est la meilleure solution, je sais que j'avais pas le droit de m'immiscer dans tout ça, je sais que j'ai fait beaucoup de mal à des personnes qui ne le méritaient même pas.
Mais c'est un conflit interne entre mon coeur et ma tête.
Et je vais quitter mon copain. Parce que j'ai pas le droit de lui mentir non plus. Il faudra du temps mais c'est plus possible. Je l'aime énormément mais plus d'amour.
J'arrive à faire du mal à ceux qui m'entourent rien qu'avec ma présence.
Mais c'est un conflit interne entre mon coeur et ma tête.
Et je vais quitter mon copain. Parce que j'ai pas le droit de lui mentir non plus. Il faudra du temps mais c'est plus possible. Je l'aime énormément mais plus d'amour.
J'arrive à faire du mal à ceux qui m'entourent rien qu'avec ma présence.
Je n'en peux plus, je n'en peux plus, je n'en peux plus. J'ai renoncé à rentrer chez moi ce week-end, je savais que je n'arriverais pas à revenir sinon. Je n'en peux plus de cette école, dans laquelle je suis sur les conseils de gens "qui ne veulent que mon bien", "parce que le but dans la vie, c'est d'être indépendante, de pouvoir gagner suffisamment d'argent pour vivre correctement"... Ben non, je suis désolée, ce sont peut-être des idéaux de gamine à qui la vie n'a pas fait assez de sales coups pour qu'elle comprenne qu'il faut constamment faire des compromis, mais je ne veux pas de ça. Je veux étudier ce que j'aime, et non, peut-être qu'au bout de mes études je n'aurai pas un boulot de rêve, ou pas de boulot du tout, mais je me lèverai chaque matin en sachant que je ne me suis pas trahie. Parce que là, je me lève chaque matin en vomissant ma vie et en n'ayant qu'une seule envie, retourner dans mon sommeil, où tout est bien. Oublier, c'est tout ce que je voudrais.
Oublier ces cours incompréhensibles, ces gens qui se croient au-dessus de tout le monde parce qu'on leur répète à longueur de temps qu'ils sont dans une école d'élite, ces gens qui ne connaissent pas le sens du mot respect et m'empêchent de dormir avec cette horreur de musique qu'ils mettent 24/24, oublier ce garçon qui me plaît mais qui ne me regardera jamais, oublier que si la petite fille pleine d'espoirs que j'étais à 12 ans me voyait maintenant, elle aurait honte de moi...
Oublier ces cours incompréhensibles, ces gens qui se croient au-dessus de tout le monde parce qu'on leur répète à longueur de temps qu'ils sont dans une école d'élite, ces gens qui ne connaissent pas le sens du mot respect et m'empêchent de dormir avec cette horreur de musique qu'ils mettent 24/24, oublier ce garçon qui me plaît mais qui ne me regardera jamais, oublier que si la petite fille pleine d'espoirs que j'étais à 12 ans me voyait maintenant, elle aurait honte de moi...
Je traverse en ce moment ce que je traverse tous les ans depuis que je suis petite : la déprime de la rentrée. Cette déprime n'est pas vraiment due à la reprise des cours mais plutôt à tous ces espoirs qu'on peut mettre sur une rentrée (nouvelles rencontres = nouveaux amours/amis ?)qui au final s'avèrent toujours décus ainsi qu'aux savoureux souvenirs de l'été qu'on laisse derrière nous.
Cette année cette déprime a pris un petit goût de vie estudiantine tout de même. Et c'est limite pire. Plus de routine, de repère, tout s'enchaîne : sorties dans des bars, dans des boîtes, amphi après 4h de sommeil, gueule de bois en TD, nouvelles rencontres qu'on apprécie pas forcément, appart' vide le soir, devoirs qui s'accumulent, garçon qu'on embrasse et qui ne nous rappelle pas... Bref, ça fait trop pour moi, je suis dépassée par les évènements. Dans ma vie d'avant ce genre d'évènements je les traitais calmement, les uns après les autres, j'appelais mes amis et je leur demandais conseil. Mais là je suis seule façe à tout cela. Personne ne peut comprendre que le soir quand je rentre du bar je me mets à pleurer dans mon lit. Je n'avais pas eu une crise de larmes aussi violente depuis des années. C'est trop dur pour moi et ce que je ne comprends pas c'est pourquoi tout le monde y arrive sauf moi ?
Cette année cette déprime a pris un petit goût de vie estudiantine tout de même. Et c'est limite pire. Plus de routine, de repère, tout s'enchaîne : sorties dans des bars, dans des boîtes, amphi après 4h de sommeil, gueule de bois en TD, nouvelles rencontres qu'on apprécie pas forcément, appart' vide le soir, devoirs qui s'accumulent, garçon qu'on embrasse et qui ne nous rappelle pas... Bref, ça fait trop pour moi, je suis dépassée par les évènements. Dans ma vie d'avant ce genre d'évènements je les traitais calmement, les uns après les autres, j'appelais mes amis et je leur demandais conseil. Mais là je suis seule façe à tout cela. Personne ne peut comprendre que le soir quand je rentre du bar je me mets à pleurer dans mon lit. Je n'avais pas eu une crise de larmes aussi violente depuis des années. C'est trop dur pour moi et ce que je ne comprends pas c'est pourquoi tout le monde y arrive sauf moi ?
Ca fait à peu près trois semaines que je cherche du boulot...Je ne trouve rien et je sais que je ne vais pas trouver avant longtemps, qu'il faudrait que je prenne un boulot de serveuse en attendant mais je n'arrive pas à m'y résoudre, ça serait une forme d'échec pour moi, même si je ne sais même pas ce que je veux faire comme boulot. En fait j'ai envie de rien faire et qu'on me paye pour. Mais là je fais rien, mon amoureux lui a un emploi du temps super chargé, j'ai l'impression de servir à rien...Bref, il faut que je me bouge le cul.
