Mur des Lamentations

[Breathe.Me]

Je suis fatiguée. Demain, je fête mes 18 ans et ça me déprime. Parce que je me rappel mes 15 ans, mon innocence, ma rebellion, tous mes amies, tous mes bons moments. Et que je pensais qu'à 18 ans une nouvelle vie commencerait, que je serai grande, rebelle et à la fois super gentille, que tout le monde m'aimerait, que j'aurai des ami(e)s qui me soutiendrait, que je ferai de grandes études & tout le blabla. Mais rien de tout ça n'est arrivé. Mes 15 ans me manquent. Parce que demain j'ai 18 ans, que le mois de Janvier dernier j'ai quitté le lycée suite à une dépression qui a fait suite à une phobie scolaire. Pour faire simple, j'étais en première année de bac pro mode sur 3ans, autrement dit en seconde, j'ai travaillé comme une dingue pour arriver à ses fichus 15 de moyennes, où je me levais à 5h du matin pour être au lycée à 8h, rentrait chez moi à 21h en partant du lycée à 18h, car j'habite en campagne et le lycée est au centre ville de Bordeaux (et passer de l'air plus ou moins pur à la pollution, pas bon...). Trop crevée pour manger et de toute façon pas le temps, parce qu'il fallait finir les créations, parce que j'avais des tonnes et des tonnes de devoirs, j'ai perdu des masses de kilos, je faisais des malaises à répétitions, je tombais facilement malade, je me faisais taper sur les doigts à longueur de journée, parce que j'étais malade, parce que je cousais pas assez bien, parce que j'avais eu un 15 au lieu d'un 18 donc ils appelaient ça du relâchement, mais je me disais que ça valait le coup.

Arrivée à la fin de l'année, rencontres parents-tuteurs (le prof qui m'a suivi durant toute l'année). Elle montre mon dossier à ma mère, mon bulletin. 15, 6 de moyenne. Tout est parfait, rien à redire, elle m'assure que je passe sans problèmes, je suis soulagée. Jour-J, on va enfin me donner mon bulletin et mon autorisation pour passer en deuxiéme année, je suis heureuse, tout va tellement bien. Une amie qui ne fout rien en cours, qui a des tonnes d'avertissement et 9 de moyenne passe en deuxième année. Je suis heureuse pour elle, je me fais plus aucun souci. C'est mon tour. Je n'ai pas le temps de m'asseoir que la prof me dit " Bon, Anaïs, toi tu redoubles mais ça tu t'en doutais déjà. ". Et ce n'était même pas pour rien. Sur mon bulletin : 9 de moyenne. J'ai pété un cable, je suis rentrée chez moi, j'ai pris tous mes contrôles sans en oublier un seul, je les aient emmenés à la directrice et nous avons fait le calcul ensemble de ma moyenne général. 15,6. Mais elle dit que ce qui est fait, est fait et qu'elle ne veut rien entendre. Je craque. J'accepte le redoublement parce qu'il est trop tard pour me trouver un autre lycée. Fin septembre 2009, un mois que je m'en prends plein la gueule par tous les profs et que je les voient parler entre eux en me regardant. Je péte un plomb, Janvier 2010, je quitte le lycée.

Aujourd'hui, cela fait depuis Janvier 2010 que je ne fais rien, et je n'ai aucune perception d'avenir. Soit parce que je n'ai pas l'argent pour les études, soit parce qu'il me faut le bac avant accéder aux études qui me plaisent. Je suis paumée, j'en ai marre. J'voudrais tout quitter, tout abandonner, juste mourir.

 

[AnonymousUser]

En discutant avec ma mère je me suis rendue compte ce matin qu'elle idéalisait ma vie de A à Z.
Elle ne se rend pas compte à quel point certaines choses ne vont pas. Elle ne voit pas que le fait de ne jamais avoir eu de copain me complexe de plus en plus avec le temps. Je n'ai absolument aucune confiance en moi, je suis en permanence persuadée que quoi que je fasse je vais le rater. Elle croit que je suis plus à l'aise avec mon apparence physique parceque je m'achète plus de vêtements, que je me maquille. En fait, tout ça c'est une sorte de camouflage, du déguisement je ne m'aime pas telle que je suis alors me maquiller,mettre de jolis fringues me donne l'illusion que je suis jolie. Le problème c'est que je ne le pense absolument pas. Elle croit que j'aime le fait de vivre chez mes parents d'être "insouciante". J'ai plus tendance à penser qu'en continuant à vivre ainsi je n'avancerai pas dans la vie. Ma mère pense aussi que mon exemple de vie idéale serait celle d'une femme cariérriste dans un boulot haut placé, exigeant, un milieu élitiste. En réalité plus le temps passe et je me rends compte que je n'en veux pas tant. Je ne veux pas être une maniaque du boulot qui n'a que ça dans sa vie. En rentrant chez moi j'aimerai avoir quelqu'un qui m'attend à la maison voire même des enfants. Ces temps-ci tout ces bonheurs ou tout réels projets d'avenir me semblent hors de ma portée. J'ai l'impression que je vivote, que je n'ai qu'un semblant de vie, une vie dont je ne fais, je n'accomplis rien. Je sais pas comment lui expliquer à quel point j'ai l'impression que tout ce que je fais est vain.

 

[Mae]

Les rêves glauques qui laissent une sale impression et les cauchemars toutes les nuits depuis 1 semaine 1/2, ça commence à me fatiguer sérieusement.

 

[Spleen]

Je vais devoir faire une croix sur le master 2 de mes rêves parce qu'on n'a pas les moyens pour... Et accepter de rester dans ma fac actuelle que je déteste, avec toutes les heures de transport qui vont avec parce que c'est comme ça. Pourquoi se faire chier à avoir des bonnes notes si de toute manière ça revient au même... Je suis vraiment triste de devoir renoncer à ce master.

 

[lampiote.]

Je déprime, je ne trouve pas de travail. J'entends de tous en plus: pas assez d'expériences, trop diplômé (eh oui !!)...
Je veux juste trouver un boulot, m'installer et ne plus vivre au crochet de ma mère à 23 ans.
Quand je regarde autour de moi, mes copines qui réussissent, ça me fous le bourdon. Et le regard des autres sur moi qui ne trouve rien, et les remarques "quand on veut travailler, on trouve toujours". J'ai des envie de meurtres dans ces cas-là.

 

[ithiliell]

Les choses ne tournent pas rond en ce moment.Mon chéri me manque énormément et je ne pense pas trouver mieux plus tard.Mon père refuse d'entendre parler de mode,alors qu'il sait que c'est ma vocation première.Globalement je me sens inadaptable et inadaptée,j'ai besoin d'époules pour pleurer,de bras pour m'entourer et d'une voix rassurante qui me dise "c'est pas grave,tu vas t'en sortir comme une grande".

 

[Loraline]

Ahhh ça y est j'suis plus étudiante, j'dois me démerder pour trouver un boulot, tout payer, tout organiser ma vie quoi...
C'est stressant de se lancer dans la vie comme ça, on se sent seule...

 

[Kirkja]

J'hésite de plus en plus à venir poster sur ce forum, voire à venir tout court sur ce forum, car il me fait plus de mal que de bien j'ai l'impression. Il me rappelle sans cesse l'échec de ma vie sociale, que partout où je vais, je n'arrive jamais à m'intégrer ou à me sentir bien, que j'ai beaucoup de mal à me faire de réels amis et que surtout, je n'intéresse personne.

Ça me fait mal au coeur de lire parfois "Madmoizelle c'est comme une grande famille", car je n'ai pas l'impression d'y appartenir, à cette famille. Je ne reproche rien à personne, non, c'est juste que je me sens stupide d'avoir pensé peut-être un jour y appartenir. D'avoir pensé que peut-être sur internet, dans un monde virtuel, j'aurais moins de mal à m'intégrer quelque part que "dans le réel". Et c'est complètement idiot, je veux dire, si à la base j'ai une personnalité banale, inintéressante, que je n'ai ni réelles passions ou activités, que je ne suis ni plus intelligente, ni plus bête que la moyenne, je ne vois pas pourquoi on me remarquerait. Je m'étais dit que peut-être que ma personnalité attirerait plus que mon physique (qui est lui aussi, très banal, ahah), finalement, je pense que la réponse est non. Match nul.

Je ressasse dans ma mémoire toutes les rencontres que j'ai pu faire, et pour la grande majorité, c'est à chaque fois moi qui ai fait l'effort d'aller vers l'autre (et pourtant, je suis assez timide). À la fac, j'ai fait la connaissance d'une fille de ma promo, puis de 2 autres gars, je les ai fait se rencontrer, et maintenant tous les 3 traînent ensemble et font des fêtes sans même m'inviter. Je pense qu'ils m'aiment bien, quand même, car je suis une personne assez facile à vivre, gentille, souriante, serviable, polie. Mais voilà, sans plus. Je ne suis pas la fille qu'on invite aux fêtes, avec qui on traîne en dehors de la fac. Et ça, ça a été tout au long de ma scolarité, au collège, au lycée, en prépa.. C'est vrai que j'aurais pu les inviter moi par exemple, au lieu d'attendre leurs invitations, mais il y a ce manque de confiance en moi qui fait que j'ai peur de les décevoir, qu'ils s'ennuient... et car je sais que mes goûts et mes activités sont loin d'être originaux, la dernière fois que j'ai invité une copine chez moi (il y a de ça au moins, pfou.. 3 ans), elle a eu l'air de s'être pas mal ennuyée ahah.

En m'inscrivant sur madmoizelle il y a presque 3 ans et demi, je m'étais dit "ici, tu vas essayer de te faire aimer, apprécier"... Je pense avoir échoué. Après je pense que évidemment, ce n'était pas l'attitude à adopter, loin de là. Qu'il valait mieux ne pas se prendre la tête, poster si l'on avait envie de poster, et ne pas chercher sans cesse la reconnaissance des autres. C'est ce que j'ai fait pendant un moment, mais fatalement, je recherchais quand même cette reconnaissance, car j'en avais besoin, car je ne l'ai jamais vraiment connue. Je me disais que peut-être après ça, j'aurais plus confiance en moi, que j'aurais vraiment su qui je suis (car je n'ai pas l'impression de le savoir réellement), et que je n'aurais plus honte de qui je suis.
Mais Madmoizelle n'est pas un psy, et je suis idiote d'avoir pu penser cela.

 

[Caracallas]

En fait, je ne sais même pas comment l'exprimer. C'est sans doute totalement insignifiant, mais j'ai toujours marqué, gravé, ce malaise face à mon "illégitimité".
Depuis de nombreuses années, j'ai l'impression de lorgner vers un monde qui n'est pas le mien, un univers dans lequel je n'ai pas évolué et qui m'échappe plus je tente d'en posséder les codes.
J'ai toujours été fascinée par la culture, avant même de la comprendre. Une attirance sans raison. Et j'ai souvent le sentiment que de tenter de m'approprier une culture est quelque chose de vain. Profondément. Je ne leurre personne. Même pas moi . Je ne tiens pas la comparaison intellectuelle. Je suis profondément médiocre, je n'ai jamais réussi à maitriser quelque chose. Au lieu de ça, je m'éparpille, je butine d'un domaine à l'autre. J'essaye de combler un vide qui me fait peur.

Et parfois, j'en veux à mes parents. Pas parce que je viens d'une famille modeste, mais simplement de n'avoir jamais réussi à tenter de me comprendre. A me le reprocher, même. La petite fille qui parle toute seule dans son jardin, qui s'invente un monde, et dont les voisins finissent par demander à la mère si "tout va bien". Le voile de reproche, d'être trop rêveuse, trop ailleurs. Et je me sens terriblement ingrate et égoïste de leur reprocher ça. Je n'ai manqué de rien, véritablement. Je ne peux pas me plaindre. Ce n'est pas de leur faute, s'ils n'aiment pas lire, écouter de la musique, s'ils n'ont pas l'habitude du cinéma, du théâtre. Cette incompréhension, ce sentiment qu'ils ont que je rejette le milieu d'où je viens, que je ne suis qu'une ingrate, dans le fond.
Mais ce n'est pas de ma faute non plus si j'en ai ressenti un manque, que je tente de combler. Je sais bien que c'est stupide, j'ai vingt ans, j'ai le temps. Il n'y à pas que les habitudes de l'enfance . Mais je vois tout de manière disproportionnée, j'ai ce sentiment constant de ne pas être à la hauteur, d'être une imposture .

J'en viens parfois à m'écœurer. Trop de lecture, trop d'information, de donné que je tente de maitriser.
J'ai toujours été la fille "cultivée" et plus je grandis, plus je réalise que d'autres le sont bien davantage, de manière plus naturelle. Même en l'écrivant ici, je me sens totalement ridicule, risible. Mais j'ai besoin de le dire, au moins ce soir, parce que l'angoisse est là . Peut être que demain, ce sera tout le contraire.

 

[AnonymousUser]

J'ai BESOIN de parler! C'est URGENT!

Alors là c'est le pompon, je vous annonce la couleur dès le départ : ma belle-soeur (la plus jeune-19 ans) est enceinte! Mon dieu!

Et maintenant je vous explique, tout est vrai, je n'invente rien : ça fait 3 ans qu'elle est avec son mec (le frère de mon chéri), qui lui a 20 ans.ça va. Mais elle n'est pas sortie des jupons de sa mère, elle ne sait pas entretenir une maison, ni faire une lessive, elle délègue cette tache à sa belle-mère.là ça va pas. Ensuite c'est une fille pourrie-gattée par sa maman et qui n'est pas du tout mais alrs pas du tout mature!
Elle n'a jamais travaillé et elle se fait entretenir par son mec, qui trime en usine pour 1100euro mensuels.
Je la soupsonne fort bd'avoir arrêter la pilule exprès et de l'avoir caché à son mec.

Ensuite quand ma belle-mère l'a appris elle a eu des cloques (oui oui des cloques) parce que ça l'a choquée négativement (elle a eu le meme genre de cloque quand elle a appris que sa mère était décédée...). Mon beaupère je ne sais pas mais le connaissant il a du mal réagir. Elle me l'a annoncé hier soir en me mettant ses échographies sous les yeux et je vous dit pas le choc, mon dieu! mais négatif, faut dire! Tout de suite je me demande comment ils vont faire, vu que ils n'ont qu'un salaire et que elle ne sait rien foutre!
En bref on est tousd'accord sur le fait des raisons que j'ai citées plus haut...mais on reste tous silencieux pour ne pas foutre la merdasse..
J'attend impatiemment la réaction du grand-frère de mon chéri vu qu'il la considère de la meme sorte que nous, il va etre exténué...à suivre.

Et dire que cet été j'étais prète à retirer mon implant contraceptif et que je me buttais à des choses matérielles du genre que je n'ai pas de CDI et donc pas de stabilité... et 'autre pute qui tombe enceinte.

Et hier elle qui me demandait fièrement "et vous c'est pour quand?", et j'avais une envie forte de lui répondre que contrairement à elle , on prèfère attendre Mars pour que je signe enfin mon CDI et d'avoir une vrai stabilité! Mais bon je me suis retenue.

 

[lualdi]

Ça ne va pas du tout, je suis en train de vider mon livret d'épargne pour régler mes ordonnances médicales... Si j'avais su je n'aurais pas fait les soldes. Et ma bourse n'arrive toujours pas. Et bien sûr ma mère s'en fout toujours autant... Je voudrais tellement comprendre pourquoi elle est comme ça, pourquoi elle ne me soutient jamais. Elle exige ma réussite mais elle fait tout pour m'en empêcher... Et par dessus tout le peu de fric qu'elle a elle le dépense pour ses chiens, en friandises, toiletteur... J'en ai marre. Je commence même à m'imaginer partir loin d'ici, sans prévenir, mais je veux pas renoncer à mes études, ni faire de la peine à mon père qui, je le sais, m'aime et fait de son mieux. Après tout c'est actuellement le seul qui travaille ici.

 

[Desdemone]

Encore une fois je viens me plaindre, parce qu'encore une fois je ne comprends pas ce qui ne va pas chez moi.
Au boulot toutes les filles s'entendent avec toutes les autres, ça rigole, ça se sociabilise, et moi je reste dans mon caoin aigrie.
Deja parce qu'apres l'episode à mon arrivée ou tout le monde m'a tourné le dos grace à mon amie Langue de Pute (qui racontait que j'etais schizo et que je mettais des batons ds les roues !!!!) à qui je n'ai jamais, mais jamais rien fait, mais meme depuis, meme si la plupart de ces meufs qui etaient ses amies sont parties (sauf elle bien sur -_-) j'ai toujours pas le truc qui fait que je vais vers les autres.
Maintenant qu'on m'a rejeté, et en beauté, je sais plus aller de l'avant, me sociabiliser.
J'suis pas méchante mais mes collegues directs insinuent en plaisantant des fois que je suis un tyran (non mais WTF je rale oui mais je fais tjs ce qu'on me demande, je bosse qd ya du boulot etc).
Et j'en ai marre d'etre moi, d'etre la fille aigrie, pâs avenante, qui aime pas ça ou ça, je sais pas changer, je sais plus changer.
J'aimerais me reveiller et etre amnésique et totalement me reconstruire.
Etre comme les autres, facile, souriante, sociable...
Je comprends pas pourquoi je ne suis pas comme ça, la solitude qui m'a trop isolé des autres depuis toutes ces années? La blessure du rejet, des rejets meme, dans tous les domaines de ma vie?
J'en ai marre...
Et je sais que critiquer certains comportement (genre ce soir au taf c'est repas sur une peniche, moi j'y vais pas parce que pas envie d'etre avec des gens que je connais/aime/cotoie pas plus que ça, et mes collegues sont limite en stress pr la tenue (mais WTF?!) etc, je me dis que c'est vraiment n'importe quoi comme reaction, et qu'elles doivent vraiment pas avoir de probleme ds la vie pr se stresser sur ça, et là encore, je les envie) n'arrangera pas, n'arrangera rien.

Tout ça aussi me remémore queje n'interesse aucun type sur terre (à part pr baiser youpi, et encore c'est devenu rare) et que je ne sais tjs pas pourquoi.
Si c'est physique, mental, odorant (ben oui?!), moral???
Ben avant je plaisais un peu plus, j'etais plus mince et peut etre plus enjouée, mais la vie m'a mis des coups que j'ai eu du mal à encaisser, et depuis, oui, j'ai du mal à sourire. (pour rien je parle)
On ne me dit rien. Je suis toujours autant dans le flou.
Et voir le nombre incalculable de filles ici de la moitié de mon age (ou presque) avoir des chéris etc, ça me fout le bourdon.
Si je pouvais vraiment tout refaire dans cette fu**ing life.....