@Nadpa @Atypik @Cirrannai @mido Je ne sais pas trop non plus ce qui relève de la simple politesse ou du harcèlement.
Je trouve que parfois harcèlement est un grand mot pour un acte isolé (juste un bonjour ou un "compliment") mais bon quand c'est le 15ème de la semaine, même un simple bonjour me soule en fait. Individuellement un petit bonjour tous les 6 mois ça me paraîtrait peut être moins gênant
Pour te répondre
@Nadpa je viens de la campagne à la base, d'un petit village où tout le monde se dit bonjour en se croisant dans la rue, même si on ne se connait pas, c'est la politesse et ça ne m'a jamais gêné, je suis même la première à le dire, et même à taper la causette sur le temps qu'il fait, etc (j'adore parler aux petits papis et mamis par exemple
).
En ville et depuis quelques années je trouve ça différent.
J'ai l'habitude de dire bonjour aux serveurs du bar en bas de chez moi, parfois aux tenanciers du bureau de tabac pas loin et je trouve ça assez cool, pour moi c'est de la politesse et c'est vraiment agréable
(comme quand tu croises tes voisins de palier).
Par contre les autres... en fait de mon côté c'est quasiment que des hommes qui me disent bonjour et je sais pas je ne trouve ça pas du tout innocent. C'est pas juste un petit bonjour pour être poli, même quand ça vient du petit papi du coin. Il y a toujours un sous-entendu je trouve, ne serait-ce parce que mon copain n'a pas le droit à ce genre de politesse, ni moi quand je me balade avec lui.
Comme tu le disais
@Cirrannai il y a certains bonjours bien plus envahissants et gênant que des grandes conversations.
J'ai du mal à me positionner par rapport à ça parce que je suis toujours super souriante, même quand je me balade dans la rue (ça veut pas dire que je mérite de me faire embêter, mais je suppose qu'une partie des gens qui m'abordent se sentent "en confiance" de m'aborder oklm).
Cette semaine je suis retournée dans ma campagne et dans la plus grosse ville près de chez moi, je suis allée manger un kébab, j'ai tapé la discut vite fait avec le serveur. En me re-baladant dans la rue ensuite je l'ai recroisé donc je lui souris en lui redisant bonjour, parce que je suis polie et que je trouve ça sympa. Il m'a retourné la politesse et là... il a fait un compliment sur mon physique. Je sais que ça part d'une bonne intention de sa part, il voulait être sympa et il le pensait surement, mais ça m'a embêtant. pas le compliment en tant que tel, mais le fait d'être (encore) renvoyé à mon physique.
C'est un truc qui m'arrive super souvent, que ce soit dans la rue ou même au travail ou avec certains groupes d'amis (que je ne fréquente plus trop d'ailleurs, en partie pour ça) et du coup je sature super vite d'être objectifiée comme ça partout tout le temps.
Je disgresse un peu du topic du coup désolé
ça fait quelques semaines que ça me perturbe et je savais pas trop où et comment formuler ça
En fait j'ai plein d'interrogations par rapport à ça parce que je me suis rendue compte "réellement" depuis peu que j'étais vraiment objectifiée à mort et fantasmée par certains collègues/plans cul/inconnus/amis et je le vis pas forcement super bien (d'ailleurs je ne corresponds pas forcement aux critères de beauté qu'on nous vante partout donc le décalage me fait également bizarre, enfin je suis pas particulièrement "belle" quoi, ravissante-charmante comme tout les mecs de mon quartiers aiment à me le rappeler peut-être, mais je suis pas un canon de beauté). Et en même temps à écrire ça ça fait un peu
beaucoup la fille trop bonne qui se plaint et que beaucoup de personnes aimeraient être dans ma situation, du coup c'est un peu bizarre de partager mon malaise comme ça, désolé
Et sinon ville, campagne, même combat. Entre les mecs qui me font des mimes de bouche de leur voitures, les ados à appareil dentaires qui me draguent bien lourdement alors qu'on doit avoir 10 ans d'écart et les mecs qui me font des clins d’œil/mimes de leur caisse alors que je suis avec ma mère (oui oui tranquille les mecs
), ça m'a pas beaucoup changé de d'habitude ces petites vacances.
Et pour le lol, la semaine dernière y'a un garçon qui commence, alors que j'étais de dos, à m'interpeller:
- Mademoiselle
- (pas de réponse)
- T'as de grosses fesses
-
Je crois qu'il était blasé que je ne me retourne pas, du coup il a tenté "l'insulte" mais c'était super drôle parce qu'il avait pas beaucoup de conviction dans son insulte (surement parce qu'il devait pas trouver que c'était un défaut).
J'ai failli me retourner pour sortir un truc du genre "Wow. Quel talent d'observation" mais j'ai préféré continuer ma route.
D'ailleurs je crois que tous les relous de France et de Navarre se sont lié pour me faire remarquer que j'ai "un gros fessier" en ce moment. Merci les mecs mais j'avais déjà remarqué, et j'ai pas besoin de votre avis sur la question.
Du coup pour revenir à la discussion, à par les petits jeunes qui voulaient franchement pas me lâcher, au pire les autres c’était soit des insultes, soit des mimes déplacés, soit juste des compliments (vous êtes ravissantes-charmante blabla). C’est pas des actes qu'on peut qualifier individuellement de harcèlement, mais sur la longueur, ça fait beaucoup et du coup il y a un effet "harcèlement" je trouve.
Est ce qu'un mec qui vient vous aborder dans les transports (ou autre), vous complimente sur votre allure, vous demande où vous allez, vous demande votre numéro... c'est du harcèlement ?
Perso ça ça me gène, si on a eu aucun contact visuel où j'aurai montré un quelconque intérêt, le mec a pas à venir me parler alors que je suis assise tranquillou dans le métro (ni me fixer tout le trajet ni me suivre ni rien en fait). Pour moi la drague, comme le disait @mido ça se fait à deux, donc il faut avoir envoyé un signal positif pour que la personne puisse venir nous parler sans que ça soit vécu comme une gêne.
Et dans la vraie vie, les gens se passent souvent de ce genre de signaux pour venir nous draguer déranger. Idem pour les commentaires sur le physique, ça par surement d'une "bonne intention" de me faire des compliments (quoique c'est jamais gratuit faut pas rêver ) mais en fait je leur ai pas demandé leur avis et j'ai pas envie de l'avoir, j'ai pas besoin qu'on me "valide" dans l'espace public