Coucou, c’est la première fois que je poste sur ce topic. Je suis plutôt bien informée en matière d’orientation mais je fais face à un choix difficile et je me suis dit que même si vous ne connaissez pas forcément mon secteur d’études, votre expérience et vos conseils pourraient m’être utiles.
Je vous retrace rapidement mon parcours : je suis titulaire d’un bac S et d’un DUT Information-Communication option Métiers du Livre et du Patrimoine.
En réalité, ce sont deux problèmes qui se posent à moi mais qui sont liés : un de choix de formation et l’autre de choix de profession.
J’ai postulé en DUT IC MLP dans l’optique de travailler en maison d’édition, c’est ce que je veux faire depuis que j’ai environ 13-14 ans. J’ai volontairement choisi de ne candidater que dans les IUT qui proposaient la spécialité Edition après une discussion avec une enseignante de l’IUT le plus proche de chez moi qui proposait le DUT IC, l’option MLP mais pas la spécialité Edition. J’ai finalement intégré l’IUT Paris Descartes et j’ai fait mes deux stages (trois semaines et huit semaines) en maison d’édition.
Depuis la fin de mon DUT, j’ai commencé à douter. Il y a plusieurs raisons à cela. La première, c’est que mon stage de fin d’études ne s’est que moyennement bien passé. J’ai accepté un stage un peu par défaut car j’étais dans un état de santé assez fragile et que je ne me sentais pas capable de continuer à courir après un stage que je savais difficile à obtenir alors que j’avais une proposition, même si elle ne m’enthousiasmait que moyennement. Ensuite, comme je l’ai dit mon état de santé était fragile, de plus je devais rédiger mon mémoire simultanément, autant dire que je n’étais pas dans le meilleur état. Enfin, la maison d’édition où je travaillais était assez particulière. Les tâches que j’ai effectuées, pourtant plus proche du poste que je visais (secrétaire d’édition) qu’au cours de mon précédent stage, ne m’ont pas vraiment plu. Du coup, je me demande si un autre poste ne m'irait pas mieux. Au cours de mon stage de première année, j'avais fait de la correction et de l'exécution maquette, ça m'avait bien plu, mais je crois que si je ne faisais que l'un des deux ça ne pourrait pas durer toute ma vie, je finirais par m'ennuyer.
J’ai eu l’occasion de fréquenter d’autres étudiants ou jeunes employés des métiers du livre, anciens stagiaires de la maison d’édition, et je me suis également aperçue que l’édition était un milieu qui demandait beaucoup d’investissement, peut-être plus que je ne suis prête à en fournir.
Enfin, il y a des choix de vie qui risquent d’interférer. Je préfèrerai ne pas travailler en région parisienne. Dans l’édition, c’est un choix difficile qui ferme beaucoup de portes, mais pas irréalisable. Je me sentirai prête à y travailler quelques temps, pour acquérir une première expérience, d’autant que de ce que je sais, on débute souvent par des CDD ou des stages, et être en région parisienne permet de ne pas déménager systématiquement. Mais mon petit ami, en revanche, s’en sent beaucoup moins capable. Je sais que je ne dois pas effectuer mes choix uniquement en fonction de lui mais il compte pour moi, j’ai envie d’être près de lui (nous vivons à distance depuis le début de notre relation) et par conséquent je dois le prendre en compte.
Depuis mon entrée en DUT, je me suis découvert un intérêt pour les métiers des bibliothèques également, mais je n’ai jamais eu d’expérience concrète dans ce domaine (j’ai suivi des cours à l’IUT mais je n’ai pas fait de stage, de bénévolat ou été employée dans une bibliothèque). Cela nécessiterait également de la mobilité mais moins d’investissement et l’éloignement de la région parisienne serait moins problématique. En revanche, il faut passer un concours, et je ne suis pas sûre non plus que ce métier me corresponde.
Venons-en au choix de formation. Je suis actuellement en L2 Humanités à Metz. J’ai fait ce choix avant tout pour des raisons de santé, pour pouvoir rentrer chez mes parents et me ménager. Je suis entrée en L2 car la L3 n’existe pas encore, il s’agit de la première promotion, et j’ai préféré faire une L2 où les cours m’intéressaient qu’une L3 où ils ne m’intéressaient pas pour valider une troisième année. Les cours sont très variés : histoire, art, littérature, psychologie, philosophie… et c’est ce que je recherchais ; ça me permet de compléter l’enseignement du DUT. Sans tenir compte de mon état de santé, mon choix aurait probablement plutôt été une licence professionnelle édition, en alternance.
Par conséquent, je dois aujourd’hui choisir entre poursuivre en L3 l’année prochaine ou retourner à mon premier choix. Les deux parcours se tiennent et je peux facilement expliquer pourquoi je suis retournée vers un cursus généraliste après mon DUT. La coupure d’une seule année serait probablement la plus difficile à justifier mais je peux mettre en avant les raisons de santé tout en appuyant sur le fait que j’ai tout de même choisi un cursus pertinent dans mon projet professionnel et qui me plaisait.
J’aime bien ma licence et je pense que je trouverais mon compte en poursuivant en L3. Je n’avais pas du tout envie de poursuivre des études théoriques après le lycée et c’est en partie pour cela que je suis allée en DUT, mais après celui-ci, l’appétit de la théorie m’est revenu. De plus, ces connaissances seront toujours utiles, que ce soit en édition ou en bibliothèque. En revanche, je me sens beaucoup moins en contact avec la réalité du monde du travail depuis que je suis à la fac.
La licence professionnelle a donc l’avantage de l’alternance, qui me fournirait une expérience non négligeable et me permettrait, je l’espère, de savoir si j’ai envie de poursuivre un temps en édition. Si ce n’est pas le cas, je peux rapidement me réorienter puisque la LP ne dure qu’une année. Cependant, les contrats en alternance ne sont eux non plus pas faciles à décrocher et je peux me retrouver une fois encore avec une expérience peu concluante pour diverses raisons, même si mon statut d’apprentie devrait m’apporter un autre point de vue que celui de stagiaire, je pense.
La L3 me permettrait de consolider mes connaissances générales et m’ouvrirait plus facilement les portes du Master, apprécié en édition. Cela dit j’ai une amie qui a été prise en M1 de lettres modernes après une LP… Elle me permettrait également de prendre plus de temps pour moi et par exemple de passer mon permis (j’ai quelques soucis à ce sujet, rapport à mon état de santé) qui risque de m’être utile si je veux travailler en région. En revanche, il n’est pas sûr qu’elle m’aide à trancher entre édition et bibliothèque et je risque de partir en master pour me rendre compte que ça ne me plaît pas…
Comme vous le voyez, ma tête est un beau sac de nœuds. Merci d’avoir lu jusqu’ici et encore plus de m’aider à démêler tout ça.