C'est quand même marrant comme les soutiens d'Hamon se plaignaient du "harcèlement" des mélenchonnistes avant le premier tour, et comme maintenant c'est tout à fait normal de harceler ceux qui votent blanc/nul/s'abstiennent au second tour...
(sans surprise vu la première phrase, je suppose) J'ai voté Mélenchon au premier tour, et je voterai blanc/m'abstiendrai (j'ai lu tous les posts expliquant les différents "impacts", si on peut appeler ça comme ça, de ces deux manières de faire, mais je n'ai pas encore réussi à déterminer laquelle traduira le mieux mon sentiment). On peut me parler de faire barrage au FN, essayer de me persuader par la peur ou la culpabilisation , je le dis en toute honnêteté : je m'en fous. Déjà parce que je fais partie de ceux qui espèrent que Marine au pouvoir provoquera une révolution ou assimilé, en tout cas que ça obligera les gens à militer au-delà des forums et de leur Facebook ; et ensuite parce que je ne me sens plus concernée par ce choix qu'on nous propose. On pourra, cette fois, me dire que c'est comme ça que la démocratie fonctionne, que forcément tout le monde n'est pas satisfait du résultat et que le deuxième tour existe en tant que sorte de compromis à l'échelle nationale...
Sauf que (et là je m'excuse d'avance pour la sécheresse de mon message) j'ai pas envie de trouver un compromis avec des gens qui ont trouvé le moyen de voter à 20% pour Fillon l'escroc (d'ailleurs tiens, les Parisiens qui s'enorgueillissent tant d'avoir accordé quelque chose comme 5% ou moins de leurs voix à Le Pen... je signale quand même que juste après Macron, le choix majoritaire des Parisiens c'est Fillon hein), et encore plus pour Macron. Désolée. Vous avez peur du fascisme, mais en ce qui me concerne le libéralisme est tout aussi dangereux, et si vous êtes de conviction libérale, tant mieux pour vous, mais personnellement je me bats au moins autant contre le libéralisme que contre le fascisme. Bref, je me désolidarise de tous ceux qui ont fait ce choix (je le respecte vaguement, parce qu'on est en démocratie, mais je ne veux pas qu'on me mêle à ça), maintenant c'est à eux d'assumer les conséquences de leurs actes. Moi c'est bon, je suis au clair avec ma conscience - et ce quel-le que soit notre président-e.
Ah et aussi, vrai conseil : laissez les gens tranquilles, vous imaginez pas ce qu'ils peuvent faire juste pour emmerder le monde. (Et par là, j'entends que si mon copain et la majorité de mes ami-e-s n'étaient pas racisé-e-s, si je n'avais pas comme principe de voter par conviction et non par colère ou peur, comme certains essayent de nous inciter à le faire, et si ce n'était pas justement à l'opposé total de mes convictions, j'envisagerais sérieusement de voter Le Pen. Juste pour embêter ceux qui nous méprisent sous prétexte qu'on veut pas jouer le jeu du vote utile.)
(Je m'excuse pour ce message qui ne ménage pas ses mots, mais qui ne se veut pas agressif. Pour ma défense, il est majoritairement né d'un ras-le-bol du vote blanc-bashing, si je puis dire.)