(Désolée pour le DP
.)
J’ai commencé
La Plume empoisonnée d’Agatha Christie. Le narrateur m’est antipathique ; heureusement l’histoire des lettres anonymes me tient en haleine.
Quel étrange 'Miss Marple' ! Cette dernière apparaît seulement, et très brièvement, au bout de 75 % (aux trois quarts) du bouquin. Le narrateur incarne les tendances conservatrices et antiféministes d'Agatha Christie (d'où le fait que je l'ai trouvé peu agréable). La plume (de l'autrice) est compliquée, le récit emberlificoté. Certains personnages sont peu crédibles et caricaturaux. La traduction française présente pas mal de coquilles (« Byran » au lieu de « Brian », « Mrs. » au lieu de « Mr. »
...), et je me demande si Michel Le Houbie n'a pas tronqué certains paragraphes.
Il y a également des relents freudiens – la psychologie des profondeurs est mal amenée, pratiquement hors-sujet.
Au final, j'ai quand même apprécié ma lecture. Le dénouement est imprévu et intelligent. La vie dans un village est bien retranscrite. Il y a beaucoup de péripéties ; je n'ai pas eu le temps de m'ennuyer ! (Et bien sûr : Agatha Christie m'a baladée de A à Z.
)
-
J'ai commencé
Circe (
Sœur-scie ) de Madeline Miller (VO en anglais), le livre, dans ma PAL, me faisant de l’œil depuis plusieurs semaines. J'ai lu la VF (écrite par Christine Auché), et j'ai eu un ressenti mitigé. L'écriture m'a beaucoup dérangée. Je me suis dit que je voulais donner une seconde chance à ce roman, qui a été un best-seller, et aimé par beaucoup de personnes que j'estime.
J'ai trouvé les premières pages sublimes, puis j'ai commencé à rouler des yeux (je déteste le côté
Méduse de Martine Desjardins dans le chapitre 1, avec
une héroïne-victime de maltraitance de la part de sa mère et de ses sœur et frère, inexistante aux yeux de son égocentrique de père... Je déteste l'impuissance acquise, la résignation, qui sont dépeintes à ce moment). Après ça, subrepticement (je crois que ça coïncide avec la naissance d'Aeëtes, le petit frère de Circe) j'ai été absorbée par le roman, totalement, au point que j'ai perdu conscience que je lisais en anglais, que je lisais tout court. Le temps s'est suspendu. J'ai atteint ce que les anglophones appellent
le flow. L'écriture de Madeline Miller, sa façon de raconter, m'a attrapée. J'étais à fond avec Circe.
J'espère que ça se reproduira !