Le début est assez flou. Je courrais, effrayée, avec une bande d'amis, dans les bois. Des flamants roses nous poursuivaient (
ok) et ils avaient disséminés des pièges partout. Un de mes amis est tombé dans un des pièges, il s'est enfoncé dans le sol jusqu'au cou. Puis des tubes de vernis sortaient (douloureusement) de ses narines
En fait les flamants roses avaient bâti un empire cosmétique comme ça, ils piégeaient des humains et les faisaient cracher des produits haut-de-gamme par tous les orifices.
On voulait dénoncer ce business mais il fallait creuser l'affaire. On s'est fait passer pour des flamants roses ; c'étaient pas bien dur, lors d'une de leurs parades, on s'est mis en arrière et on a imité leur démarche. Eux contemplaient leur ville, FlamanVille (
) ils ne voyaient rien. Puis un de mes potes a voulu les interpeller pour faire le malin. On s'est fait pister. On a dû courir pour s'enfuir.
Sauf que là c'étaient pas des flamants roses qui nous poursuivaient mais des vampires
Ils étaient rapides ces bâtards. Ils attrapaient les derniers du peloton, du coup avec mes potes quand quelqu'un dépassait l'autre, on devait dire "
MOPS" ce qui signifiait "
Je t'ai dépassé, tu as plus de chances de te faire bouffer du coup, allez salut". j'ai "mopsé" pas mal de monde. Mais quand j'ai vu l'une des filles de notre groupe, une sexagénaire à lunettes (
un peu comme ça) se faire chopper, je me suis reculée, et j'ai dit au vampire "
Non c'est bon, j'me sacrifie, fout lui la paix" (je suis une grande reine).
La vampire, lui, c'était un chauve maigrichon un peu laid. Même pas beau gosse quoi, rien
Genre
Nosferatu.
Vu que j'avais l'air coopérative il m'a pris par le bras et m'a dit "
On va faire ça bien du coup". Il m'a sorti une sorte de parade nuptiale, je voulais pas le contrarier du coup j'ai fait semblant d'en être très contente. Il était heureux. Puis il a sorti son glaive. Il devait me dessiner un triangle dans la chair, des deux seins au dessous du nombril, et arracher tout les organes qui s'y trouvaient. Un pur éventrement en bonne et due forme. Il était à deux doigts de commencer sa besogne que j'ai craqué. J'ai éclaté en larmes et je me suis réfugiée sur lui en position fœtale. Je lui ai fait un bisou sur la joue en implorant son pardon.
Il s'est mis à pleurer aussi. Personne ne lui avait fait de bisou auparavant (OUHHH LE CLICHE). Il a décidé de m'épargner mais je devais me faire passer pour une vampire du coup. Dans l'apparence c'était pépère comme affaire. Administrativement, c'était très relou.
Lors d'un banquet vampires/humains je recroisais ceux qui faisaient ma vie d'avant, ma famille, mes amis. Une distance c'était fatalement installée entre nous, eux qui croyaient que j'étais devenue une créature. Je devais faire semblant jusqu'au bout pour ma survie, j'ai même mangé du rôti de chair humaine (c'était pas bon). Mon beau-père m'a vu et m'a répudiée. Tristesse.
Puis j'ai découvert que "mon" vampire tuteur était un réalisateur de films d'horreur ultra connu et ultra apprécié dans sa communauté. Et comme les vampires doivent tuer les humains selon leur personnalité, si je voulais joindre les rangs il fallait vraiment que je me fasse buter dans des conditions affreuses dignes d'un de ses films
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Tu ne peux vraiment pas me tuer autrement ? Genre tu me drogues avant ? Ou une balle dans la tête ?
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Non chérie (), ainsi va la vie.
Je projetais de me suicider.
Puis je me suis réveillée