Je viens faire le point sur totalement autre chose que votre lecture
Je ne sais pas si certaines s'en souviennent, mais j'étais venue il y a un peu plus d'un mois parler de mon poids et de mon rapport à la nourriture. Je reposte l'ancien message parce que j'ai plaisir à le relire et à voir le chemin parcouru...
Quasi deux mois après, donc, le bilan est radical : je n'ai eu qu'une fois une compulsion alimentaire, et j'ai perdu six kilos
Le binge-eating s'est arrêté net et sans frustration. Je n'ai pas retouché à ma boîte de chocolat poulain (alors que je me faisais des chocolats chauds quasi quotidiennement en rentrant du travail et en binge eatant des biscottes). Je ne vais plus à la boulangerie ou dans les magasins sur un coup de tête. J'ai même fait durer un paquet de gâteaux au chocolat sur une semaine (au lieu d'une journée). Le plus important, c'est que tout ça se fait sans pensées parasites ou obsédantes, naturellement. Sans compter que je me fais quand même ultra plaisir aux repas : j'ai investi dans un Monsieur Cusine et je me fais des plats troooop bons. Je n'arrête pas de prendre l'apéro et de manger à l'extérieur dans des restaurants ou sur le pouce. L'alcool, n'en parlons pas, je prends régulièrement des verres en terrasse.
Forcément, en contrepartie... Je maigris. Je suis assez surprise d'avoir autant maigri en si peu de temps, mais finalement, c'est assez logique : je suis passée d'une alimentation riche en sucres et en gras en continu à 2/3 repas plus sains par jour. Je me suis demandé si j'étais trop drastique mais je me suis aperçu que j'étais là aussi sur une croyance sans fondements : si je mange bien et à ma faim, où est le problème dans le fait que je maigrisse vite ?
D'ailleurs, toutes les personnes à qui je parle de mon parcours y vont de leurs commentaires limitants : Tu manges bien le matin ? Car c'est le repas le plus important de la journée... Tu ne te frustres pas trop ? Car si tu te frustres trop tu risques de tout reprendre... Tu sais, il ne faut pas perdre trop vite, c'est mauvais pour le corps... Bah, la réalité, c'est que des fois je ne mange pas le matin parce que je n'ai pas faim, et ce n'est pas grave. Des fois j'ai hyper faim à 18h, et je ne mange pas de goûter, et oui je suis un peu frustrée, mais ce n'est pas grave. Je suis justement très épanouie de m'affranchir de toutes ces craintes et croyances sans fondement. Je suis capable de suivre mon corps et mes envies sans que des règles viennent s'ajouter à ma façon de manger.
Le changement est si radical que je suis moi-même sur le cul. Je crois qu'à l'époque où j'ai écrit mon message, j'ai retrouvé ce qu'il me manquait depuis des années : l'espoir. L'espoir qu'il était possible pour moi de changer, que je n'étais pas condamnée, que je n'étais pas "la grosse" que je croyais être : sale, paresseuse, prise au piège de ses compulsions honteuses. Je me suis convaincue que je n'avais pas à être esclave de la nourriture toute ma vie, prise au piège par la simple vue d'un cookie ou d'une part de fromage.
J'espère ne pas trop m'avancer et ne pas être déçue dans deux semaines parce que ces changements n'auront pas tenu... Mais c'est comme si je ressentais quelque chose de nouveau au fond de moi qui m'a
convaincue d'amorcer des changements et de les tenir.
Voilà, sur ce point, je vous avoue que je suis très très heureuse.