Je me rends compte que j'ai pas réussi à me détacher complètement du traumatisme (j'ai hésité à employer ce mot mais je pense qu'il est approprié) qu'a été la fin de mon SVE.
J'ai une confiance en moi très fragile et il m'a fallu du temps et du travail pour en arriver là, c'est dire si je partais de loin... et cet incident de mars dernier lui en a vraiment mis un coup, à mon estime de moi. Mes collègues actuels ont mon âge, ce sont des jeunes avec qui je m'entends très bien, on fait la fête et on sort pas mal, c'est très convivial comme ambiance. Sauf que je peux pas m'empêcher d'avoir ce doute qui persiste et me ronge: et si j'étais une collègue horrible et que tout le monde me trouvait insupportable? Et si on me faisait des grands sourires par devant pour parler de moi en termes humiliants, violents, infantilisants derrière mon dos?
Je sais que je suis un peu HS pour le coup parce que ce sont des questionnements pas directement liés au SVE, mais ce sont des conséquences du mien et je ne sais pas où d'autre en parler pour essayer de m'en détacher. Je crois que ce qui est dur aussi c'est de faire le deuil d'une expérience qui pendant 11 mois a été extrêmement positive, pour en l'espace de quelques minutes se transformer en cauchemar; je sais que j'ai eu beaucoup de mal à l'accepter.
Ca me saoule, regarder les photos que j'ai prises là-bas n'a plus la même saveur, limite ça me met mal à l'aise; je me suis désabonnée de beaucoup de mes contacts facebook finlandais plus ou moins liés à mon travail parce que voir leurs posts me rendait amère. Et surtout, le simple fait d'envisager de retourner en Finlande un jour me file la nausée. Pourtant j'aimerais, il y a des gens que j'y ai rencontrés qui me manquent et que je voudrais revoir, mais je suis vraiment pas encore prête. J'espère que je le serai un jour
Hej hej miss.
Déjà je suis super mais alors super contente que tu ai pu trouver une opportunité dans le pays dont tu me parlais tant, et aussi vite après ton SVE. Je pense que le karma est en ta faveur et que ce n'est pas un hasard si tout se passe bien pour toi.
C'est normal que suite à ton aventure tu aies des doutes sur le comportement des gens actuellement, mais vraiment, vraiment ne prends pas à coeur ce que tu as vécu et avec le temps j'espère que ça va s'estomper ce manque d'estime de soi. Pour te prouver la chose, sache que mes débuts avec mon collègue/colloc furent désastreux, vraiment... Enormément. Et en regardant au fond des gens, en prenant le temps, je ne peux pas dire de lui que c'est un collègue chiant. Je veux dire, j'ai bossé avec des gens qui me paraissaient chiant mais dans toute objectivité, il n'y a jamais de gens "BOULETS". C'est pas possible. Actuellement, j'ai fait la paix avec mon coloc, je vois en lui un très bon leader et il m'épate dans des domaines que j'aurai pas douté, et mon avis sur lui comme un boulet s'est complètement estompé. Il a des points négatifs, mais tout comme moi. Le fait est que peut être tu as vécu et bosser avec la même personne et qu'elle s'est lâché sur la fin. Elle a tort de n'avoir rien dit, car je pense qu'elle bouillait en elle, mais pour de fausses raisons qu'elle se répétait sans cesse sans cesse sans cesse et que du coup elle exagérait...
(Je sais pas si je suis claire).
Bref, crois en toi. Garde une estime de toi, et garde une belle image de ton EVS, des onze mois passés avec eux. T'es au UK maintenant, tu le mérites, et si t'étaiss si boulet crois moi tu en serai pas arrivée. Je t'ai rencontré une journée et crois moi, tu es loin d'avoir été chiante ou boulet pendant ce court laps de temps mais plutôt une personne intéressante avec qui on peut discuter sans s'ennuyer ou creuser le vide.
Quoi qu'il en soit. Je t'envoie de bonnes ondes et reviens ici pour nous parler de ton expatriation si l'envie te prend, moi ça me plait de savoir ce que deviennent nos vieux EVS.