Sujet - 29% des Français sont athées. Et toi ?
- Initiateur de la discussion Denis
- Date de début
Je suis athée et souvent, quand on me demande et que je dis ça, je dois justifier parce que comme j'ai été baptisée on me dit "ouais tu t'en fous, t'as abandonné le truc quoi..".
Non, je m'en fous pas, ma conviction c'est que Dieu n'existe pas, c'est un cheminement de foi aussi important que celui d'être catholique, et d'ailleurs ça m'énerve un peu d'être recensée dans le nombre des cathos, car en ce qui me concerne à l'époque de mon baptême (3 mois) je n'ai rien compris et rien demandé à personne.
J'aimerais parfois être viré de ces listes de baptême. Histoire de ne pas laisser l'église me compter parmi ses fidèles. (Ce qui, je précise est faisable en France avec la loi française, quoi qu'en pensent certains cathos avec leurs notions de sacrement qui pour moi n'existent pas).
Et d'un autre côté, mes parents sont cathos, le baptème est une "trace" du milieu d'où je viens. C'est comme si je demandais à un ex de me rayer de la liste de ses ex.
Bref je suis en plein débat là dessus. Mais je suis athée. Et j'enseignerai ma religion à mes gosses, je leur dirai que Dieu n'existe pas.
Non, je m'en fous pas, ma conviction c'est que Dieu n'existe pas, c'est un cheminement de foi aussi important que celui d'être catholique, et d'ailleurs ça m'énerve un peu d'être recensée dans le nombre des cathos, car en ce qui me concerne à l'époque de mon baptême (3 mois) je n'ai rien compris et rien demandé à personne.
J'aimerais parfois être viré de ces listes de baptême. Histoire de ne pas laisser l'église me compter parmi ses fidèles. (Ce qui, je précise est faisable en France avec la loi française, quoi qu'en pensent certains cathos avec leurs notions de sacrement qui pour moi n'existent pas).
Et d'un autre côté, mes parents sont cathos, le baptème est une "trace" du milieu d'où je viens. C'est comme si je demandais à un ex de me rayer de la liste de ses ex.
Bref je suis en plein débat là dessus. Mais je suis athée. Et j'enseignerai ma religion à mes gosses, je leur dirai que Dieu n'existe pas.
Agnostique pour ma part.
J'ai du mal avec les créationnistes même si je ne rentrerai pas dans un débat avec eux (ça me fatiguerai vite). Je comprend les croyants à un niveau individuel : l'espoir que ça apporte, le coté rassurant face à la mort ou à la fatalité, etc.
J'ai plus de mal avec le côté collectif de la religion. Je pense que chacun devrait vivre sa spiritualité comme il l'entend et non mené par un leader qui a ses propres idées et ses propres desseins.
Enfin, j'ai aussi du mal avec la stigmatisations des croyants. Non, tous les juifs ne sont pas riches et/ou victimes, non, les musulmans ne sont pas tous terroristes et les chrétiens ne sont pas tous des enfants de cœur.
J'ai du mal avec les créationnistes même si je ne rentrerai pas dans un débat avec eux (ça me fatiguerai vite). Je comprend les croyants à un niveau individuel : l'espoir que ça apporte, le coté rassurant face à la mort ou à la fatalité, etc.
J'ai plus de mal avec le côté collectif de la religion. Je pense que chacun devrait vivre sa spiritualité comme il l'entend et non mené par un leader qui a ses propres idées et ses propres desseins.
Enfin, j'ai aussi du mal avec la stigmatisations des croyants. Non, tous les juifs ne sont pas riches et/ou victimes, non, les musulmans ne sont pas tous terroristes et les chrétiens ne sont pas tous des enfants de cœur.
Je suis croyante.
Au regard des statistiques, j'appartiens à la religion catholique ayant été baptisée. Je ne suis pas catholique mais je ne souhaite pas me faire débaptisée : plus que le côté administratif, j'y vois justement le côté sacrement. C'est pour moi une présentation à Dieu (comme certains l'appellent) et ne heurte donc pas ma foi. Je suis même contente que ça me soit arrivée mais je ne l'imposerais pas à mes enfants (on ne sait jamais, je peux changer d'avis et en avoir).
Ma spiritualité cependant est pétrie de paganisme (je me mets d'ailleurs dans la case "païenne") avec la conscience qu'aujourd'hui ce terme veut dire beaucoup de choses différentes d'une personne à l'autre. Je suis aussi très influencée par le chamanisme (qui lui aussi recouvre plein de choses et pas forcément celles que l'on croit). Je suis assez libre dans mes actes et considère que chaque action est spirituelle. Pour moi, il n'y a pas de frontière réelle entre sacré et profane, même si je suis quelqu'un d'assez discret sur ce sujet.
Je fais aussi la différence entre la religion et la spiritualité. On peut très bien être religieux sans être spirituel et inversement.
La religion est pour moi quelque chose de sociétal, d'institutionnel et revêtant certaines règles (les interdits éventuels, l'idée d'avoir la vérité donc parfois le besoin de l'imposer aux autres, une notion établie du Bien et du Mal). Ca me fait vraiment penser au totem autour duquel la société se réunit chez certains peuples. Je comprends donc que dans cette logique on puisse en venir à des clivages voir des conflits (comprendre ne veut pas dire accepter). Ca ne m'intéresse pas et je crois au plus profond que la Vérité nous est inaccessible dans sa globalité : nous sommes limités par nos sens et nos illusions.
La spiritualité est quelque chose d'individuel, qui est là une affaire de foi. La spiritualité va au delà de la croyance : on sait parce qu'on vit la chose au plus profond de soi. Pour le reste, il y a des doutes (et je suis pleine de doutes). Ca demande aussi une ouverture à l'autre, la conscience qu'on sait certaines choses mais pas tout et que notre foi n'est pas mieux qu'une autre (l'athéisme est pour moi une foi, un peu à part mais une foi quand même). C'est trop intérieur pour être jugé et peut donc amener à des échanges riches.
Je comprends qu'on puisse se dire que la foi apporte une assurance, enlève un stress quant à l'avenir. C'est vrai que sur certains aspects ça peut paraitre rassurant. Néanmoins, même si je pense que la vie m'a apportée certaines réponses, plus j'apprends et moins je comprends. Ca m'aide à garder confiance face aux épreuves de la vie, ça m'a aidé à accepter certaines choses mais ça ne me déresponsabilise pas quant à ma vie ni à mon après-vie. Je pense que la seule paix qu'on puisse trouver est en nous, en trouvant sa place et sa voie. Une fois qu'on a fait la paix avec soi, il est plus simple d'être en paix avec les autres.
Au regard des statistiques, j'appartiens à la religion catholique ayant été baptisée. Je ne suis pas catholique mais je ne souhaite pas me faire débaptisée : plus que le côté administratif, j'y vois justement le côté sacrement. C'est pour moi une présentation à Dieu (comme certains l'appellent) et ne heurte donc pas ma foi. Je suis même contente que ça me soit arrivée mais je ne l'imposerais pas à mes enfants (on ne sait jamais, je peux changer d'avis et en avoir).
Ma spiritualité cependant est pétrie de paganisme (je me mets d'ailleurs dans la case "païenne") avec la conscience qu'aujourd'hui ce terme veut dire beaucoup de choses différentes d'une personne à l'autre. Je suis aussi très influencée par le chamanisme (qui lui aussi recouvre plein de choses et pas forcément celles que l'on croit). Je suis assez libre dans mes actes et considère que chaque action est spirituelle. Pour moi, il n'y a pas de frontière réelle entre sacré et profane, même si je suis quelqu'un d'assez discret sur ce sujet.
Je fais aussi la différence entre la religion et la spiritualité. On peut très bien être religieux sans être spirituel et inversement.
La religion est pour moi quelque chose de sociétal, d'institutionnel et revêtant certaines règles (les interdits éventuels, l'idée d'avoir la vérité donc parfois le besoin de l'imposer aux autres, une notion établie du Bien et du Mal). Ca me fait vraiment penser au totem autour duquel la société se réunit chez certains peuples. Je comprends donc que dans cette logique on puisse en venir à des clivages voir des conflits (comprendre ne veut pas dire accepter). Ca ne m'intéresse pas et je crois au plus profond que la Vérité nous est inaccessible dans sa globalité : nous sommes limités par nos sens et nos illusions.
La spiritualité est quelque chose d'individuel, qui est là une affaire de foi. La spiritualité va au delà de la croyance : on sait parce qu'on vit la chose au plus profond de soi. Pour le reste, il y a des doutes (et je suis pleine de doutes). Ca demande aussi une ouverture à l'autre, la conscience qu'on sait certaines choses mais pas tout et que notre foi n'est pas mieux qu'une autre (l'athéisme est pour moi une foi, un peu à part mais une foi quand même). C'est trop intérieur pour être jugé et peut donc amener à des échanges riches.
Je comprends qu'on puisse se dire que la foi apporte une assurance, enlève un stress quant à l'avenir. C'est vrai que sur certains aspects ça peut paraitre rassurant. Néanmoins, même si je pense que la vie m'a apportée certaines réponses, plus j'apprends et moins je comprends. Ca m'aide à garder confiance face aux épreuves de la vie, ça m'a aidé à accepter certaines choses mais ça ne me déresponsabilise pas quant à ma vie ni à mon après-vie. Je pense que la seule paix qu'on puisse trouver est en nous, en trouvant sa place et sa voie. Une fois qu'on a fait la paix avec soi, il est plus simple d'être en paix avec les autres.
Je suis athée, et de mémoire je l'ai (presque) toujours été.
Je devais avoir 6 ou 7 ans quand je me suis formulée pour la première fois que "Non, en fait, Dieu n'existe pas" mais même avant ça ma représentation de Dieu était complètement abstraite et floue (pour faire un parallèle le père Noël m'apparaissait comme un bonhomme beaucoup plus concret et réel
)
Par la suite, en primaire, je me suis prise de passion pour l'hoire et j'ai dévoré énormément de romans policiers historiques (notamment sur l'inquisition) ce qui a fini de me dégouter de la religion comme institution
Après je ne suis pas du tout issue d'une famille "religieuse". Mes parents sont plutôt Déistes, très portés sur la spiritualité et une certaine philosophie de vie. Ils m'ont toujours donné leur point de vue sans tenter de me convaincre ou de me l'imposer comme étant LA vérité. Ça a toujours été "Il n'existe pas de bonnes ou de mauvaises réponses, mais moi je crois en ça. C'est une opinion personnelle"
Je devais avoir 6 ou 7 ans quand je me suis formulée pour la première fois que "Non, en fait, Dieu n'existe pas" mais même avant ça ma représentation de Dieu était complètement abstraite et floue (pour faire un parallèle le père Noël m'apparaissait comme un bonhomme beaucoup plus concret et réel
)Par la suite, en primaire, je me suis prise de passion pour l'hoire et j'ai dévoré énormément de romans policiers historiques (notamment sur l'inquisition) ce qui a fini de me dégouter de la religion comme institution
Après je ne suis pas du tout issue d'une famille "religieuse". Mes parents sont plutôt Déistes, très portés sur la spiritualité et une certaine philosophie de vie. Ils m'ont toujours donné leur point de vue sans tenter de me convaincre ou de me l'imposer comme étant LA vérité. Ça a toujours été "Il n'existe pas de bonnes ou de mauvaises réponses, mais moi je crois en ça. C'est une opinion personnelle"
Athée, d'une famille athée avec de fortes tendances anti-cléricales. Mais quand j'ai voulu aller au catéchisme en CE2, ça n'a posé aucun problème à ma mère. J'ai fait mon année, j'ai bien aimé, l'ambiance était agréable, et je me souviens de pas mal de choses, mais je n'ai pas voulu continuer, j'ai considéré que j'avais fait le tour, et ce n'est pas ça qui m'a donné la foi. D'ailleurs, je ne comprends même pas comment on peut avoir la foi, c'est quelque chose qui m'est totalement inconnu, étranger.
Par contre, je m'intéresse beaucoup à la religion en tant que fait social, ce que les textes disent de l'époque à laquelle ils ont été écrits, leur influence sur l'histoire et la société, leurs symboliques. J'ai une bible à la maison, j'ai lu le coran, j'ai le livre des morts tibétain, je m'intéresse aux polythéismes et au chamanisme... Je trouve ça fascinant par tout ce que peut représenter.
Par contre, je m'intéresse beaucoup à la religion en tant que fait social, ce que les textes disent de l'époque à laquelle ils ont été écrits, leur influence sur l'histoire et la société, leurs symboliques. J'ai une bible à la maison, j'ai lu le coran, j'ai le livre des morts tibétain, je m'intéresse aux polythéismes et au chamanisme... Je trouve ça fascinant par tout ce que peut représenter.
D'un père catholique non pratiquant et d'un mère protestante très pratiquante, je suis aujourd'hui protestante croyante et pratiquante. Ou plutôt, je recommence à pratiquer depuis un an après quelques années (3 ou 4 ans) de non pratique à me poser beaucoup de questions. Mes parents nous ont donner une éducation religieuse mais libre à mon frère, ma sœur et moi. Du coup mon frère ne pratique pas et ma sœur elle est très investie dans le vie du temple. Et moi entre les deux.
Mais après plusieurs années de colère (entre les deuils et les problèmes qu'on connait tous dans nos vies) la vérité est que j'ai la foi, qu'elle est en moi et que ça sera toujours le cas. Depuis un an j'ai trouvé un temple qui me correspond parfaitement où la morale est personnelle et où ta relation avec Dieu l'est tout autant et ça me convient. La base de ma foi est l'amour de mon prochain, la tolérance et la reconnaissance de ce Dieu. Pour exemple : je ne me reconnais pas dans ces gens de la manif pour tous qui défilaient au nom de Dieu parce mon Dieu dit d'aimer et d'accepter son prochain.
Mon compagnon est athée mais il me réveille le dimanche matin pour que j'aille au temple et m'y a déjà accompagnée pour les fêtes spéciales. Il a fait sa première communion et tout mais ne supporte plus la religion catholique. Il ne se convertira pas au protestantisme parce que sa réflexion personnelle l'a amené à l'athéisme mais chacun de nous respecte la foi de l'autre. Il veut bien qu'on se marie au temple et que nos futurs enfants m'y accompagnent plus tard. C'est déjà beaucoup pour moi.
Mais après plusieurs années de colère (entre les deuils et les problèmes qu'on connait tous dans nos vies) la vérité est que j'ai la foi, qu'elle est en moi et que ça sera toujours le cas. Depuis un an j'ai trouvé un temple qui me correspond parfaitement où la morale est personnelle et où ta relation avec Dieu l'est tout autant et ça me convient. La base de ma foi est l'amour de mon prochain, la tolérance et la reconnaissance de ce Dieu. Pour exemple : je ne me reconnais pas dans ces gens de la manif pour tous qui défilaient au nom de Dieu parce mon Dieu dit d'aimer et d'accepter son prochain.
Mon compagnon est athée mais il me réveille le dimanche matin pour que j'aille au temple et m'y a déjà accompagnée pour les fêtes spéciales. Il a fait sa première communion et tout mais ne supporte plus la religion catholique. Il ne se convertira pas au protestantisme parce que sa réflexion personnelle l'a amené à l'athéisme mais chacun de nous respecte la foi de l'autre. Il veut bien qu'on se marie au temple et que nos futurs enfants m'y accompagnent plus tard. C'est déjà beaucoup pour moi.
Je suis moi aussi athée, mais j'ai aussi l'impression que quelque soit la religion ou l'athéisme des gens, on essaye toujours de convaincre les autres. Je pense qu'au contraire, qu'à la manière de la laïcité française, le mieux c'est de ne pas en parler. Il y a 3 sujets difficiles à éviter : Argent, religion, politique, pour ne pas envenimer les discussions.
J'avais été ébahie une fois quand j'étais à Londres, une dame s'était levée dans le bus pour prêcher la bonne parole (catholoque, cette fois-ci) devant des gens pas du tout réceptifs.
Gardons nos convictions pour nous-même et évitons de prêcher parce que c'est là que les ennuis commencent...
J'avais été ébahie une fois quand j'étais à Londres, une dame s'était levée dans le bus pour prêcher la bonne parole (catholoque, cette fois-ci) devant des gens pas du tout réceptifs.
Gardons nos convictions pour nous-même et évitons de prêcher parce que c'est là que les ennuis commencent...
aalia;4398395 a dit :
Je sais pas si quelqu'un d'autre à réagit à ton propos. Mais, je trouve pas ça bien, le fait que tu veuilles dire à tes enfants que Dieu n'existe pas.
J'ai été baptisée a quelques mois comme toi, j'ai choisi de faire ma communion (parce que les copines aller au catéchisme) Et au jour d'aujourd'hui, je ne crois pas en Dieu. Ma mère est athée, et mon père y croit.
Je suis juste un peu choquée que tu choisisses pour ton enfant, je pense qu'il faut lui laisser ce choix.
V
Vanadium
Guest
En quoi dire à son enfant qu'on ne croit pas en Dieu (ou qu'on y croit), c'est le priver de son choix ?keep-smiling;4527061 a dit :