@croissant oooh
ça a l'air très intéressant, ça rejoint certaines de mes convictions aussi! Je suis de plus en plus convaincue, par mon expérience personnelle, que la politique se fait aussi en se réappropriant les relations humaines, que ce soit au travail, en travail (de groupe typiquement puisque c'est la quasi-norme maintenant), l'école, le couple, etc.
Il y a quelques années déjà, j'ai rencontré un monsieur qui enseignait la communication et qui disait que ça devait être une discipline enseignée dès l'école. Mais quand je dis "enseigner", c'était pas cours ex cathedra et tout, c'était jeu de rôle, entraîner l'écoute,... après son mini-atelier, j'étais déjà plus convaincue. Parce que ça n'a rien à voir avec la "communication" enseignée en cours soft skills, au tableau et slides..., typique des unis et entreprises.
Bref, je m'éloigne, mais ce que je voulais dire, c'est que ça n'a rien de facile de gérer un groupe sans hiérarchie, et y être impliqué.e est donc aussi politique ou militant qu'être dans un groupe "standard" syndical ou politisé (sans compter que les gens politisés (et les mecs surtout) peuvent être de gros odieux dans leur couple/famille... Donc vraiment pour moi, on peut pas prétendre faire de la politique seulement dans un groupe de gens précis. C'est partout, tout le temps). J'ai eu plusieurs expériences, et les fois où ça a marché, c'est parce que tout le monde avait la même volonté de laisser la parole à tout le monde et repartir avec une solution avec laquelle tout le monde peut s'identifier. Alors dans notre société productiviste, ça peut sembler une grosse perte de temps, mais qu'est-ce que c'est jouissif et gratifiant, humainement, moralement parlant! Et c'est un bonheur collectif, que chacun ressent, mais chacun à sa manière. C'est très beau. Bref, je suis de plus en plus convaincue que réinventer la démocratie ne peut se faire qu'en écoutant "qui est vraiment l'autre".
Du coup, c'est que du baume au coeur que d'entendre vos retours sur les AG