Thème d'écriture : Le bisou

21 Janvier 2011
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Villemeux
On ne sais jamais par où commencer pour décrire une chose que l'on aime. Nous voulons décrire toutes les sensations & les sentiments qu'elle fais naître en nous, mais tous se bousculent au portillon. Chaque émotion pense être assez forte pour être citer la première. LE baiser qu'on retiens parmi les autres, c'est celui qu'on a tant attendu mais qui est pourtant arrivé comme ça sans prévenir, c'est ce qui fais son charme. Il s'est formé en plusieurs étapes.. Il a commencé les yeux dans les yeux, les lèvres indécises qui sont à deux doigts de se toucher & ton esprit qui éclate & le temps qui s?arrête... Puis qui rattrape le temps perdu à la deuxième étape. Là où les lèvres se touchent, le temps qui défile aussi vite que les battements de ton c?ur & ton esprit qui n?arrête toujours pas de penser. & c'est là où tu remercie Dieu, à la troisième étape, quand tout s?arrête. Tu remercierais même ton voisin de palier tellement toutes les sensations qui se sont accumulées dans ton corps ont abouti à un sentiment de bonheur. & l'ultime étape où tu te retrouve seule dans ta chambre.. à revivre l'étape numéro 1, l'étape numéro 2 & l'étape numéro 3.. où ton esprit se répète " vivement demain ".
 
A

AnonymousUser

Guest
Il l’aimait tellement que c’était indescriptible. Un amour qui n’a aucune limite, un amour sans retenue, un amour incontrôlable et qui ne finirait jamais. C’était sa plus belle histoire, son plus beau cadeau. La vie ne lui avait jamais sourit auparavant mais grâce à elle il se sentait enfin entier. Il se sentait vivre et exister à travers ses yeux, il savait qu’ils étaient faits l’un pour l’autre. Une passion dévorante les unissait. Des âmes sœurs, leur disait-on.

Désormais elle était tout ce qu’il avait. Le reste lui importait peu tant qu’elle était là. Assis sur le vieux canapé en velours qui encombrait le salon du minuscule appartement, il aimait se rappeler leur rencontre dans ce parc en plein mois de mai, sa manière de tenir sa cigarette et ses cheveux roux qui retombaient sur ses épaules. Il se souvenait de l’odeur de son parfum au réglisse qui l’avait enivré et des petits oiseaux qui voletaient de branches en branches. Il se souvenait de tout, tant ce moment était important à ses yeux, il L’avait rencontrée, elle.
- Bon je te laisse les CD de Muse, j’aime pas de toute façon…On se dit pas aurevoir tout de suite hein, faut que je revienne pour récupérer un dernier carton dans la semaine.

Elle lui fit un bisou sur la joue puis sortit de l’appartement.
 
8 Juin 2011
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Saintry sur seine
Coucou tout le monde ! :)
Je suis nouvelle et voici mon premier post, qui j'espère sera un bon choix :

Malgré la chaleur étouffante qui nous pressaient et l'orage qui menaçait, nous prenions notre temps, comme lors d'une promenade langoureuse. Rien ne semblait pouvoir nous arrêter, pas même les gouttes d'eau glacées tombant autour de nos deux âmes, nos deux enveloppes indisociables. Chacune de ces perles nacrées était un ersatz de bonheur contenu d'un sourire, d'une bouffée d'air frais, d'une caresse imperceptible. La pluie martelait le sol nous berçant d'un clapotis harmonieux qui, tendrement, déchirait le silence de la nature. Inconsciemment, nos mains s'étaient trouvées et nos doigts entremélés, dans un étau de fer aimanté . L'eau imbibait nos cheveux, dont les larmes qui pointaient à nos pointes, coulaient, ruisselantes sur nos corps rapprochés.
Lentement, le temps paru se suspendre mais le mouvement était déterminé, volontaire; nos yeux se croisèrent, nos lèvres s'entrouvrirent pour finalement se déposer telles des plumes, sur celles de l'autre. Comme une évidence. A cet instant-là, je cru avoir trouvé ce que je paraissais chercher à tatons dans le noir depuis une éternité. Ce coeur battant la chamade, cette sensation qui fait vous sentir vivant, cette chose qui vous emmène loin comme les drogues que jamais mon innocence n'oserait goûter. Désormais, plus de place aux doutes. J'étais seulement et presque irrévocablement amoureuse. De chaque parcelle qui faisaient lui, de ses yeux étonnés, de son odeur rassurante, des fossettes de ses joues, de tout. Tout ce qu'ici bas j'avais résolument cherché était en un unique homme, le mien, je l'espérais. J'avais beau être aveuglée par mes sentiments naissant, l'avenir qui se profilait à l'horizon me tendait ses bras ouverts, que je n'aurais pu repousser pour rien au monde, parce qu'ils m'offraient sûrement ce que je ne pourrais trouver ailleurs, parce que cette personne était inégalable.

En espérant que ça vous a plu ;)
 

Evony

Je t'ai dans la peau mais pas sous les doigts.
18 Janvier 2010
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ANGLET
J?avançais dans cette rue, sans trop faire attention aux passants, j?avancçais perdue dans mes pensées. Et je t?ai aperçu a la terrasse de ce café, celui ou l?on a été la premiere que l?on c?est rencontrés.
La seule personne, que je ne voulais pas voir, c?était bien toi. La preuve que le hasard fait bien mal les choses. J?ai senti cette douleur dans mon c?ur quand nos regards se sont croisés.
Et je n?ai pu m?empêcher d?imaginer, j?aurais tant aimé que tu te lève et t?avance vers moi.
Que tu me sers dans tes bras, parce que, tu sais a quel point j?ai en besoin. Puis tes yeux clairs auraient plongés dans les miens. J?aime tellement tes yeux, ce marron mélangés au vert, ça fait tout ton charme. Et j?aurais senti ta main caressé ma joue avant que tes lèvres se posent sur les miennes.
Un baiser si doux, je n?aurais pas pu m?empêcher de passer mes bras autour de ta taille et j?aurais senti ton étreinte se resserrer. Je n?aurais pas lâché tes lèvres, même en pleine rue, même avec le passage incessant des gens. Rien n?aurait pu me forcer à te lâcher.
Oui, ce baiser, j?en ai rêvé, mais, je n?ai même pas osé venir te parlé, tu sais que, j?ai bien trop d?orgueil pour ça.
Ce baiser ne sera peut être rien de plus qu?un fantasme?
 
2 Janvier 2008
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Elbeuf
On s'est cherché, un peu. Pendant des jours, des mois. Presque une année à se regarder, à rire et à nier.
On s'est manqué, beaucoup. Un soir, tes yeux fermés et ce sourire...
Des instants inoubliables, magiques, que d'autres ont sali. Une histoire qui n'avait pas débuté qu'ils ont avorté.
Puis une nouvelle année qui passe... Un dimanche, des retrouvailles,... Tes yeux fermés et ce sourire : la vie ne donne pas une seconde chance innocemment. Cette fois-ci, du courage et de l'espoir... Un bisou et le véritable début d'une histoire...



Un bisou qui fêtera ces 5 ans début juillet...
 
Des baisers, du haut de ma presque-majorité, j?en ai déjà expérimentés, des dizaines même. L?insouciance de l?adolescence. Et pourtant, je n?en ai rien oublié. Chacun d?eux représente une histoire, une épopée de la plus simple à la plus compliquée. Mais il y en a un bien particulier dont le souvenir refuse de me lâcher, ou peut-être est-ce moi qui y reste accrochée. Une chose est sûre, il ne fait pas partie de ceux que je dois dépoussiérer. Il s?invite de lui-même et régulièrement dans le lit de ma solitude pour lui rendre un sourire, nostalgique. Et quand il s?en va, ma solitude, elle, se lamente de n?avoir été qu?une amante.

Octobre. C?est un jour pluvieux, comme à chaque fois que je te rends visite d?ailleurs. Mais aujourd?hui, le froid nous a rejoints. Tu sembles si faible, ta nuit a été courte, tout comme la mienne. Nous errons dans les rues de ta ville. Finir pas s?engouffrer dans un café, le même que d?habitude. Sourires, regards et rires. Les heures passent sans qu?on ne le remarque. Il est temps, le train ne m?attendra pas. Mais la pluie, elle, a attendu notre sortie. Nous courrons presque sous les gouttes, nous rions. La gare, enfin, un abri. Tu as froid. Je me rapproche, un peu. C?est le même manège qui recommence. Nos yeux se cherchent, se trouvent, se capturent. Tes yeux et leur déroutante asymétrie. Je plonge, j?en ai le souffle coupé. Je me noie, sans me débattre. D?un sourire, tu me sauves de cette noyade que je croyais sans fin. Je reprends possession de mon corps qui, il y a peu, était submergé. Je me sens fiévreuse, mon c?ur s?emballe à la vue de ton demi-sourire. Mon souffle s?accélère, tu souris de plus belle. Tu t?approches, murmures à mon oreille des mots que je ne saisis pas dans ma fièvre, mais dont le ton m?embrase définitivement. Tu me regardes. Ce regard, celui qui part dans le vague et que je connais bien. Tu t?approches. Noyade. Nos souffles se mêlent alors que nos bouches se cherchent pour enfin se trouver. Ce baiser pressé de ceux qui trop longtemps ont été séparés. Morsures. Quand nous nous éloignons, le bleu de tes yeux, une mer déchaînée. Ce n?était que le comblement d?un manque, que l?assouvissement d?une envie.
Ta main effleure la mienne, la saisit avec douceur. A nouveau, nos yeux se chassent, s?attachent. Mais cette fois, je dérive doucement sur l?onde bleue. Tu souris, nous sourions. Lentement nos respirations s?accordent, profondes. Plus près. Nos lèvres se scellent. Le temps s?arrête. Mon c?ur s?envole. La douceur s?éprend de nous. Dans ce subtil contact se résument tous les mots que je ne peux te dire. Je t?aime, Fabian. J?ai le c?ur au bord des lèvres. Je tremble et ma tête se perd. Un choc brûlant au creux du ventre. Les larmes, perles translucides aux coins de mes yeux. J?aimerais me rapprocher jusqu?à me fondre en toi. Je ne sais combien de temps a passé avant que tu ne brises notre étreinte. Ma tête baissée pour cacher les larmes, ta main la relève et d?un revers efface les sillons salés. « Il y a quand même de jolies filles. » sont les seuls mots que tu me dis alors que mon âme toute entière n?aspire qu?à te crier que tu es ma destinée. Mais tes yeux ne peuvent mentir, toi & moi.

A Fabian que j?ai aimé et aimerai encore bien longtemps.
 
28 Février 2011
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sarrians
_lilou_;2279451 a dit :
C'est le texte que j'ai écrit la nuit qui a suivi celle où mon copain m'a embrassé pour la première fois. Ce texte remonte à plus de six ans, et je le ressors pour l'occasion, les yeux qui brillent comme ce jour-là. Je n'écrivais qu'à la troisième personne, et j'aimais déjà le prénom Zoé, parce que j'avais appris qu'il voulait dire "la vie"..


Mon commentaire ne sera pas très constructif, mais je tenais juste à te dire que j'aime beaucoup ta façon d'écrire. Et là c'est le 2ème de tes textes qui me fout presque les larmes aux yeux, dis-donc!
 
2 Juin 2011
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beaucaire
C'est une première pour moi donc ça risque de ne pas être réellement bien...

Depuis le jour de notre rencontre, il n'eut de cesse de vouloir ce baiser.
Ses yeux me cherchaient, ses mains tatonnaient.. Seulement moi, je le haissais. Sa peau épaisse, son air patibulaire.. J'en avais toujours eu peur. Mais ce jour là, je ne pus le contenir.
Il glissa ses mains sur mon dos, m'enlaça fermement et délicatement posa ses lèvres sur les miennes. La colère m'envahit, je n'avais jamais embrassé quelqu'un.
Mon premier serait donc à jamais le pire.
Ce contact m?électrisa. La honte, la haine, le dégoût, je ne pus définir ce sentiment.
Bafouée à jamais.
Bisou? Plus de sens pour moi.



Voilà. c'est assez triste mais j'ai toujours eu un esprit triste.
 
22 Août 2010
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Lille
Je l'avoue, au début, je n'avais pas même noté sa présence. Je passais à côté sans porter plus d'attention que cela à son existence.
Je l'avoue, il ne m'a pas fallu croiser son regard une première fois pour ressentir l'étincelle d'une (im)parfaite connivence. Il faut dire qu'il n'a pas non plus été spontanément me faire des avances ( ndm: hi hi ).
Mais qu'importe.
Des rumeurs se répandirent. Il avait, semble-t-il, pour moi une certaine attirance.
Flattée par ces "on dit", je trouvais que m'ouvrir à lui serait loin d'être de l'ordre de la potence. Je me laissai alors aller au grès de nos discussions, je découvrit en lui une beauté insoupçonnée jusque là, et son côté hermite éveilla en moi une mystérieuse plaisance.
Mais malgré notre entente, une certaine pudeur nous tenait en abstinence.
Etait-ce donc là un jeu, devez-t-on réellement aller plus loin, ou bien garder une certaine distance?
Comme un château de cartes auquel il manquerait le sommet, nous retenions notre souffle de peur de voir tout s'écrouler. Mais n'est-ce pas profiter de la vie que de s'échapper des rêveries pour se laisser porter par l'insouciance?
Les heures, les jours, les semaines passaient, et cela au même rythme que grandissait en nous le désir d'une romance.
Enfin, une sortie incluant seulement sa présence et la mienne fut fixée d'un commun accord; ainsi je senti s'approcher le moment notre proche "alliance".
Cette après-midi là se déroula dans une certaine euphorie dirigée par l'envie et une explosion de concordances. A la fois à l'aise et en trans, mes jambes vacillaient sous chacun de mes mouvements, tellement était ardent mon corps de la promesse de cette proche délivrance;
Enfin mes doigts pourraient effleurer ses traits si fins, enfin mon visage pourra trouver refuge dans le creux de ses épaules , enfin mes lèvres pourront lui traduire dans un langage muet toute la tendresse que je lui porte... Mais le temps passe, et rien.
Vient le moment de rentrer chez soi. Nous nous asseyons au fond de ce bus, tous deux saoulés d'un bonheur presque accompli, dans un dernier geste de défaillance.
Côte à côte, je sens la chaleur de son bras contre le mien. Après un énième éclat de rire, la parole cède la place à un moment de silence. Cet instant est le bon; le temps semble s'être arrêté, le bus paraît soudainement silencieux et vide, j'ai la gorge nouée et une boule dans le ventre... Je sens mon coeur battre la chamade dans ma poitrine. Je sens qu'il me regarde, alors je tourne la tête vers lui, un sourire (certainement niais) se dessine irrésistiblement sur mon visage qui n'est plus qu'à une dizaine de centimètres du sien. Nous n'arrivons plus à décrocher nos regards. Plus que six centimètres. Je clos mes yeux. Plus que deux centimètres. Je sens son souffle chaud glisser sur ma joue et pour finir... Oh! Divine échéance...

( Depuis, un coup de vent à détruit le château de cartes. Et mon coeur avec. (pour la note "dramatique" ! :P ) )

Désolée pour les quelques maladresses! (Et, oui, j'aime les rimes en "ence"!)
 
11 Mars 2008
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ANTONY
Je ne savais pas très bien ce que je faisais là, on s'était pourtant promis de ne jamais se revoir. Pour ne faire de mal à personne. Et puis finalement, ce soir d'été, un peu enivré par les quelques bières que nous avions bu avec des amis communs, on s'était retrouvés là, seuls face à nous-même et à la réalité qui sautait pourtant aux yeux. Je ne m'y attendais pas. Je ne m'y attendais tellement pas que la peur qui m'aurait normalement rongée n'étais pas là, j'étais joyeuse, l'air détachée et sûr de moi.
Il m'a pris la main et il m'a dit qu'à cet instant présent il aimerait m?embrasser. Cette phrase est arrivé comme un sceau d'eau en pleine figure, je ne savais pas quoi répondre alors j'ai ris bêtement. Il m'a regardé droit dans les yeux et puis il m'a embrassé. C'était long et intense, j'avais du mal à respirer après, il en voulait toujours plus je pense que si il avait pu il m'aurait aspiré. On se tenait fermement par la taille et je crois que ni l'un ni l'autre ne voulait se détacher.
Je ne me doutais de rien et c'est ce qui a rendu ce moment d'autant plus magique. Je l'ai laissé partir en étant sûre que c'était la bonne solution, ne plus se voir, ne plus se parler. Aujourd'hui, 2 ans après, j'en suis toujours au même point, à me demander pourquoi est ce que ce baiser n'a pas suffit à me persuader de lui demander de rester. Je regrette comme jamais personne n'a pu regretter quelque chose, j'ai cet instant gravé en moi. Ses lèvres si douces, si chaudes, parfois en touchant les miennes j'espère qu'il en reste quelque chose mais ce n'est que du vent.
Je l'ai laissé partir, lui et ses délicieux baisers. Et je m'en veux atrocement.
 
E

Esie la bête

Guest
On appelle ça un amour de vacances. Mon amour de vacances.
Un soir d'orage. Un dortoir surexcité. Un joint sur une table de ping-pong défoncée. Premier moment d'intimité.
Le tonnerre qui se fait entendre. Il semble si grand.
Il s'approche, si grand...
Elle et lui debout sous ce chêne qui vit passer tant de couples avant eux.
Elle et lui si proches maintenant.
Sourire en coin, il l'entoure de ses bras.Prisonnière de son odeur.
Enfin, le contact. Ses lèvres, salées. Sa main sur une nuque qui s'abandonne.
Ce baiser. Notre baiser. Le tonnerre se rapproche.
Deux corps, jeunes, refusent de se séparer.
Un appel pourtant, le guet se réveil. Danger.
C'est fini. Course sous les arbres.
Retour au dortoir.L'orage a disparu.
 
23 Novembre 2010
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Paris
Les portes se renfermèrent sur cette marée humaine qu'engloutissait chaque jour le métro parisien. A l'intérieur, la promiscuité des corps, la chaleur et l'étroitesse du wagon rendaient irritables les voyageurs, chacun cherchant à se créer un modeste confort
dans l'attente de leur station : Ainsi, indépendamment mais à la fois ensemble, ils jouaient des coudes, remuaient, posaient leur sacs par terre pour les mieux les reprendre quelques instants plus tard. Les voilà qui sortaient tant bien que mal leurs journaux, leurs écouteurs, souhaitant se créer une bulle dans la cohabitation qui leur était imposée. Seul, au milieu de cette foule morose, l'accordéoniste jouait. Ses doigts semblaient vouloir rattraper la course folle de la machine, tant ils se promenaient vite sur l'instrument. Et, pour plaire aux touristes ravis de visiter la capitale de la romance, il recommençait inlassablement les mêmes classiques de la chanson française. C'est ainsi que dans l'indifférence générale, il entamait "mon Amant de St jean", tentant au passage d'égayer la journée de cette femme assise en face de lui, le visage fermé, les cheveux serrés dans un chignon austère.
Peut-être avait-il aussi remarqué, qu'à deux pas de lui, se jouaient les premières scènes d'une romance dont il était le spectateur : Elle, levant timidement ses yeux couleurs pervenche, le regardait, balancée de droite à gauche alors que l'on passait un tunnel.Lui, de haute taille, abaissait fréquemment la tête pour rencontrer son regard, qu'il ne soutenait que peu. Tenant fermement la rampe, ses hanches frôlaient les siennes, dans un contact nécessaire mais pudique. Ils semblaient se connaître depuis peu, car dans leurs yeux se lisaient la gêne, dans leurs gestes aussi rares soient-ils, se livraient leur volonté commune de ne rien brusquer.
On annonçait la station Réaumur Sébastopol et déjà le métro, tel un prédateur, refaisait le plein de voyageurs, dans des allers-retours bruyants. Et les voilà tous les deux, serrés davantage l'un contre l'autre, elle ne trouvant même plus de quoi se tenir, alors que l'on redémarrait. Le saltimbanque choisissait alors d'interpréter" la vie en Rose" d'Edith Piaf, encourageant leur
rapprochement dans la grisaille de ce compartiment. La jeune femme, au profil qu'il jugea délicat,adressa au musicien un regard énigmatique, très certainement troublée par la coïncidence entre les paroles et la situation qu'elle vivait. Il lui répondit un sourire qui se voulu complice. Fort de cette incitation,
elle s'en retourna donc au jeune homme. Agrippant doucement sa veste, elle murmura avoir du mal à se tenir. Il posa alors sa main sur son épaule, une main qui se voulu ferme, mais qui tremblait de désir et d'appréhension. Elle en posa une deuxième en retour, sur ses hanches, provoquant chez lui la surprise. Dans ce ballet sensuel où chaque danseur avançait pas à pas, l'accordéoniste se faisait chef d'orchestre. A mesure qu'il jouait les dernières notes de la chanson, il attendait le final qui ne se fit que peu d'attendre. Les regards se rencontrèrent et s'avouaient la passion. Les mains se nouèrent dans une lourde caresse. Et doucement, sans que nul ne sache qui avait commencé, leurs visages se fondèrent l'un dans l'autre, s'abandonnant un temps pour rencontrer l'être tant désiré. On freina brusquement et les nouveaux amoureux faillirent tomber, provoquant les râlements de quelques voyageurs. Sans plus de concertation, ils descendirent main dans la main sur le quai. Et quand les portes se renfermèrent, l'accordéoniste rencontra une dernière fois les yeux pervenches de la jeune femme, heureuse, qui semblait le remercier.
 

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