Bon, ça y'est, l'abcès a été crevé comme il faut. J'ai explosé. J'ai eu le malheur, une fois de plus, d'être maladroite avec lui (un truc complétement con
). En fait on a eu une discussion sur lui, sur son mal-être, son manque de confiance en lui maladif, ses problèmes au boulot... Du coup après il était pas bien, mais il me le disait pas quand je lui demandais. Et après cette maladresse, qu'il a très mal pris, je suis sortie appeler un copain, en pleurs. Je suis rentrée, et là je lui ai dit tout ce que j'avais sur le cœur, que je me sentais oppressée, mal, que j'avais même pensé à prendre de la distance pour pas exploser, que mes sentiments montaient en flèche et qu'à côté de ça son côté intransigeant avec moi, qui cherche à me faire changer me mettait mal au plus haut point.
Il s'est senti mal, il s'est excusé plusieurs fois piteusement. Je lui ai expliqué qu'on était un couple qui s'aimait, que ça allait faire 6 mois, et qu'on avait le droit de pas toujours être parfaits, que personnellement je ne lui reprochais quasi rien, que je l'acceptais comme il est, que je n'avais pas d'attentes particulières (contrairement à lui), que je n'avais pas de modèle type "homme parfait" auquel j'aimerais qu'il se conforme. Je trouve tellement ça artificiel. Ce n'est pas au monde de s'adapter à nous, ce n'est pas les autres qui doivent s'adapter à lui, se conformer à ses exigences. Je lui ai expliqué que je l'aimais comme il était, c'était tout.
Je crois que sa conception du monde est entrain de changer, il se découvre, il m'a avoué avoir beaucoup progressé avec moi, mais qu'en même temps il se sentait comme un poids pour moi, que ça devait pas être séduisant d'être avec quelqu'un de "renfermé, pas bien, paumé". Il m'a aussi confié que ça l'avait blessé que je ne réagisse pas quand il a essayé de me rendre jalouse, parce qu'il savait que moi je me faisais aborder, alors que lui rien, qu'il avait besoin que je sache qu'il pouvait aussi être désirable pour personne autre que moi, et que ça lui avait fait mal que je ne réagisse pas. Et d'autres choses aussi.
Il est parti ce weekend voir ses parents, je sais qu'il est pas franchement bien. Je sais qu'il aime pas trop que je sorte et que là il aurait plutôt besoin d'être rassuré, mais mon meilleur ami m'a proposé d'aller faire une soirée à Paris et je vais y aller tout à l'heure, parce que j'en ai besoin, j'ai besoin de changer d'air, de prendre un peu distance, et j'ai l'impression qu'il en a besoin aussi. Je pense qu'on passe un cap décisif, qui va nous rendre plus forts. Je peux pas le forcer à changer, mais je sais que ce qu'il traverse en ce moment n'est pas confortable ou agréable pour lui, mais c'est essentiel qu'il n'aie enfin plus peur de tout, qu'il découvre ce qu'est la confiance en lui mais aussi en d'autres personnes, qu'il s'épanouisse enfin, pour de vrai.
J'espère que tout cela se fera sans mal.
) du coup c'était angoisse en mode "oook c'est comme ça qu'il voit les fêtes ? La vie ? Mais ... mais .. je ressemble à AUCUNE meuf de là-dedans
" (et en fait si, paraît que je suis la musicienne rousse accro au sexe, ouf
)
, il me reste à combler les manques avec du mastic et demain je poserai des points de retouche pour que ce soit nickel. C'est là que je réalise que mon métier me manque
la classe.
.
".
et 
