@Sassegra Je me permets d'apporter quelques rectifications à ce que peut évoquer Plusieursdansmatête. Je ne remets absolument pas en question ses propos, dans le sens où la religion est avant tout quelque chose de personnel et que chacun se l'approprie comme il peut, à sa manière.
Mais, je me permets (puisque je ne sais pas dans quelles conditions tu te poses cette question) d'ajouter quelques précisions théologiques et institutionnelles. L'excommunication n'a rien à voir avec un rejet ni un jugement. Elle interdit au chrétien de communier ou de recevoir un sacrement puisque l'on considère que son acte nécessite une pénitence importante. Petite précision, l'excommunication s'applique généralement aux hérésies. Si ceux-ci ne se repentent pas alors tous sacrements leur seront refusés. L'avortement est un des seuls actes hors hérésies qui conduit à l'excommunication. Mais, excommunication ne signifie pas absence de pardon et rejet. Autre particularité de l'excommunication, une simple confession auprès d'un prêtre ne permet pas l'absolution. Il faut passer par l'intermédiaire d'un évêque. Ce qui n'est pas aisé pour tout le monde. D'où l'importance de l'annonce du Pape François (qui a d'ailleurs été très mal comprise sur Madmoizelle) : tout ministre de l’Église peut en cette année 2016 offrir l'absolution suite à un avortement. Bien évidemment, l'avortement peut être en toutes circonstances absolues puisque nul n'est à même de dire ceux qui méritent ou non le pardon, comme à même de dire qui est sauvé ou non.
Tout ceci est bien évidemment théorique et théologique. Donc, de un, il n'en est pas toujours de même pour la pratique. Les rejets et exclusions, lorsque certaines choses sont publiques, existent malheureusement au sein de l’Église catholique. De deux, j'espère qu'un jour les choses seront amenées à bouger (je suis affligée de voir que ça choque personne de voir l'avortement dans une case qui semble exempter violeurs et meurtriers haha).
Finalement, pour ce qui est d'un catholique, la question n'est pas de savoir si oui ou non il est excommunié suite à un avortement mais de voir en son âme et conscience, selon ses principes de vie, selon la manière dont il croit, considère sa foi, l’Église, si il choisira ou non d'évoquer cet acte lors d'une confession (si cette personne se confesse). Là où je rejoins Plusieursdansmatête, c'est sur le principe de liberté. En effet, l'homme est avant tout libre. Même si c'est complexe et ambigu (mais passionnant haha) dans le cas de la foi catholique du fait de la forte présence de l’Église.
Bon. J'en ai peut-être un peu trop dit. Mais je me suis dit que tu étais peut-être intéressée par l'aspect plus théorique de la chose et que avec tous les éléments en main c'est plus aisé de prendre une décision.
Juste @Plusieursdansmatête , je ne pense pas qu'on puisse dire que l'avortement est interdit dans la Bible. Je pense que l'on peut interpréter certains passages comme révélateur de l'avortement comme péché. Comme on peut également ne pas l'interpréter ainsi. N'oublions pas que nous sommes face à un texte avant tout !
Mais, je me permets (puisque je ne sais pas dans quelles conditions tu te poses cette question) d'ajouter quelques précisions théologiques et institutionnelles. L'excommunication n'a rien à voir avec un rejet ni un jugement. Elle interdit au chrétien de communier ou de recevoir un sacrement puisque l'on considère que son acte nécessite une pénitence importante. Petite précision, l'excommunication s'applique généralement aux hérésies. Si ceux-ci ne se repentent pas alors tous sacrements leur seront refusés. L'avortement est un des seuls actes hors hérésies qui conduit à l'excommunication. Mais, excommunication ne signifie pas absence de pardon et rejet. Autre particularité de l'excommunication, une simple confession auprès d'un prêtre ne permet pas l'absolution. Il faut passer par l'intermédiaire d'un évêque. Ce qui n'est pas aisé pour tout le monde. D'où l'importance de l'annonce du Pape François (qui a d'ailleurs été très mal comprise sur Madmoizelle) : tout ministre de l’Église peut en cette année 2016 offrir l'absolution suite à un avortement. Bien évidemment, l'avortement peut être en toutes circonstances absolues puisque nul n'est à même de dire ceux qui méritent ou non le pardon, comme à même de dire qui est sauvé ou non.
Tout ceci est bien évidemment théorique et théologique. Donc, de un, il n'en est pas toujours de même pour la pratique. Les rejets et exclusions, lorsque certaines choses sont publiques, existent malheureusement au sein de l’Église catholique. De deux, j'espère qu'un jour les choses seront amenées à bouger (je suis affligée de voir que ça choque personne de voir l'avortement dans une case qui semble exempter violeurs et meurtriers haha).
Finalement, pour ce qui est d'un catholique, la question n'est pas de savoir si oui ou non il est excommunié suite à un avortement mais de voir en son âme et conscience, selon ses principes de vie, selon la manière dont il croit, considère sa foi, l’Église, si il choisira ou non d'évoquer cet acte lors d'une confession (si cette personne se confesse). Là où je rejoins Plusieursdansmatête, c'est sur le principe de liberté. En effet, l'homme est avant tout libre. Même si c'est complexe et ambigu (mais passionnant haha) dans le cas de la foi catholique du fait de la forte présence de l’Église.
Bon. J'en ai peut-être un peu trop dit. Mais je me suis dit que tu étais peut-être intéressée par l'aspect plus théorique de la chose et que avec tous les éléments en main c'est plus aisé de prendre une décision.
Juste @Plusieursdansmatête , je ne pense pas qu'on puisse dire que l'avortement est interdit dans la Bible. Je pense que l'on peut interpréter certains passages comme révélateur de l'avortement comme péché. Comme on peut également ne pas l'interpréter ainsi. N'oublions pas que nous sommes face à un texte avant tout !