Tiens, j'ai pas encore écrit de pavé aujourd'hui ? Remédions-y vite
Ron, donc. J'aime beaucoup Ron, et je trouve que c'est l'un des personnages les plus faciles à comprendre, alors même que je n'ai jamais été dans les situations qui me permettraient de ressentir de l'empathie pour lui (fratrie nombreuse, ami plus mis en lumière que soi-même...). Pour ses crises de jalousie et son tempérament,
@Flotsam a résumé l'essentiel, mais c'est aussi ce qui fait la profondeur du personnage. Personne n'est parfait dans HP, et surtout pas le trio principal : Harry est colérique, têtu et impulsif, Ron est jaloux, peu sûr de lui et pas très fin au niveau sentimental, et Hermione est agaçante, excessive et émotive. Chacun d'eux m'a profondément énervée à un moment ou à un autre (même si rien ne bat Harry dans le 5
), et même parmi mes personnages préférés, que j'aime pourtant à la vie, à la mort, je n'en trouve pas un qui n'ait pas de faille, ou qui n'ait jamais fait quelque chose de répréhensible. C'est aussi pour ça qu'on s'y est tant attachées, qu'on a tant aimé grandir avec eux et que la saga a si bien marché : on peut un peu se retrouver, ou retrouver ses amis ou sa famille, dans chacun des personnages. Donc je n'irai pas prétendre que Ron n'a aucun défaut, mais je suis très heureuse qu'il en ait.
Il n'a peut-être pas grand-chose à voir avec Hermione au niveau du caractère, mais ils sont compatibles, clairement. Il n'y a peut-être rien qui les lie, eux deux plus que deux autres (enfin, à part avoir défoncé la gueule du mage noir le plus puissant de tous les temps ensemble et avoir failli mourir une demi-douzaine de fois ensemble, je veux dire
), mais il n'y a aucune raison qui fait que leur couple ne pourrait pas tenir la route, au contraire de - au hasard - un pairing Drago/Hermione, pour lequel les incompatibilités viennent à la pelle. Ils n'ont pas la même personnalité, pas tout à fait les mêmes aspirations dans la vie (je parle en ce qui concerne les petits objectifs de tous les jours, pas par rapport à des aspirations ou convictions de plus haut niveau qu'il est nécessaire de partager pour pouvoir construire quelque chose de solide à deux), mais on ne demande pas à un couple d'être constitué de deux copies conformes ; au contraire, c'est le fait d'avoir des personnalités un peu différentes qui en fait tout l'équilibre. Ils sont, pour moi, un exemple parfait de ça : le jour où Hermione paniquera parce qu'elle n'a répété que douze heures pour son discours devant le Magenmagot, qui est bien entendu déjà parfait, Ron pourra la calmer un peu au lieu de l'encourager dans son perfectionnisme comme le ferait une Hermione au masculin. Et le jour où Ron devra organiser des vacances en famille, Hermione sera là pour l'aider à ne rien oublier, alors que s'il était marié à Ronnette, il y a de fortes chances pour que la famille n'arrive pas entière à destination. Et puis, au-delà de ça, je sens une énorme affection et une énorme admiration entre ces deux-là : ils se connaissent très bien, ils n'ont plus de secrets l'un pour l'autre, ils sont parfaitement conscients des forces et des faiblesses de l'autre, et ils savent exactement pourquoi ils s'apprécient. Aucun risque qu'ils ne découvrent cinq ans plus tard que l'un des deux a un défaut que l'autre ne peut pas tolérer : en sept ans, ils ont déjà eu le temps de voir tout ce qu'il y avait à voir chez l'autre, en bon comme en mauvais. Et après ça, ils ont encore envie de se mettre ensemble ? Qu'on vienne me dire que ça ne peut pas marcher
Quant à savoir pourquoi lui et pas Harry, je rejoins assez
@Rowenna sur l'asexualité de Harry. Je ne le vois simplement avec personne. Et puis je ne sais pas exactement comment l'expliquer, mais comme je le disais hier, pour moi, la relation Hermione/Harry n'a jamais été ambiguë, c'était un rapport frère/soeur depuis le début. Dans les échanges Ron/Hermione, par contre, j'ai toujours trouvé la place pour lire une évolution possible entre les lignes, mais c'est sans doute une question de sensibilité personnelle. Mais vraiment, Hermione/Harry... J'aurais mieux accepté un Harry/Ron
Et si je suis assez d'accord avec
@HarlowSparow sur la représentation du couple comme l'objectif à atteindre (même si la mise en couple limite forcée de tout le monde pour l'épilogue se rapporte plus dans mon esprit à une volonté de JKR de clore l'histoire et de nous donner le plus d'éléments possibles en un minimum de temps sur le futur de ses héros qu'à une volonté absolue de caser tout le monde), je ne trouve vraiment pas que les couples, dans HP, soient mièvres ou idéalisés. Il n'y a qu'à voir une de mes autres relations préférées, que je n'ai pas citée hier : Tonks et Lupin. (Mon affection pour le personnage de Lupin y est sans doute pour beaucoup là-dedans
et Tonks est également loin de me déplaire) La formation de leur couple ressemble quand même plus à une bataille qu'à une histoire d'amour ! On les voit se rendre malheureux l'un et l'autre, hésiter, se débattre avec des pensées loin d'être roses, pour finalement se mettre ensemble au milieu d'un monde apocalyptique en se disant qu'après tout, on verra bien. Je trouve ça vraiment très, très touchant (et ça y est, la scène où ils se tendent la main dans le 7 partie 2 me revient et j'ai envie de chialer), et pour le coup, c'est loin d'être idéalisé.
(Et sinon, tout le monde sait que ce sont les Gryffondor les meilleures, hein. Même si les Poufsouffle ont gagné la Coupe cette année, ce qui était mérité et ça va parce qu'on les aime bien, mais ce n'est que temporaire
)
d'un côté cela ""m'agace"" (oui, non, parce qu'en vrai j'adore quand même) dans certaines cas mais en même temps à partir du troisième tome je me demandais déjà quels couples on pourrait imaginer. 
C'est juste une pauvre dragonne qui protège sa progéniture et qu'on a obligé à participer à un jeu horrible en lui faisant croire que l'on attaque ses oeufs. 
