Une vie sans enfant : évident, possible ou inenvisageable?

[AnonymousUser]

Pour cette phrase-là et toutes les autres du même genre, franchement je comprends pas. Depuis quand avoir des enfants et avoir "une vie"(déjà, "avoir une vie", ça veut rien dire à mon sens puisque tout le monde en a une et choisit d'en faire ce qui lui plaît), serait incompatible? Il faut que quelqu'un m'explique.

Le terme est un peu cru certes, mais beaucoup de personnes voient les enfants comme un parasite, une sangsue qui nous prendrais tout notre temps, et donc notre 'vie'. Ce n'est heureusement pas le cas de tout le monde mais il y a beaucoup de mères/parents qui ne vivent plus que pour leur progéniture, qui leur prend tout. Je pense comprendre Miademoiselle Lil, bien que je n'aurais pas utilisé ce terme.

Merci Shedra.^^

Personnellement (et je sens que ça va encore déclencher des hurlements d'horreur alors je tiens à préciser que ceci est un avis personnel et que je n'ai aucune intention d'imposer mon point de vue aux autres), j'ai la phobie des enfants. Ils me dégoûtent. Je les trouve sales, bruyants et chronophages.Ils accaparent le temps et l'attention. Je suis possessive, je ne supporterai pas de partager mon homme avec un autre être. La grossesse me terrifie, l'idée d'une créature grandissant dans mon ventre (hormis mes parasites intestinaux) me révulse. Et l'accouchement... Je peux supporter beaucoup d'horreur mais l'accouchement non quoi.

Qui plus est, avoir un enfant implique des contraintes (financières, quotidiennes) et des compromis que je ne suis absolument pas prête à faire et que je ne veux jamais avoir à faire.

 

[AnonymousUser]

C'est une question très compliquée.
J'ai toujours dit que je n'aurais pas d'enfants, que je ne voulais pas etre enceinte. Je n'ai jamais été en extase devant une femme enceinte comme je voix certaines filles le faire. D'autant plus que ma mère a été enceinte quand j'avais 18ans, et je trouvais ça répugnant.
La peur de voir mon corps se déformer (déja que je ne suis pas à l'aise avec ma morphologie), la peur de l'accouchement, la peur d'avoir une "chose" évoluer dans mon propre corps, la peur de ne pas être à la hauteur pour l'élever, la peur de lui faire du mal, d'etre une mauvaise mère, la peur de devoir mûrir aussi, d'avoir plus de responsabilités.

Depuis quelques temps pourtant, je change d'avis. Je me suis surprise à penser à comment j'habillerais mon enfant, quel prénom je pourrais lui donner,... C'est assez bizarre, car j'ai encore toutes ses peurs, mais elles me paraissent maintenant secondaires, comme si donner la vie effacait tout.

Je pense que j'aurais des enfants parce que c'est devenu évident maintenant.

 

[AnonymousUser]

Le problème que ce soit mûri ou pas est évidemment important. Ce que je déplore le plus souvent est le manque de crédit qu'on accorde aux femmes. Je suis pour ma part persuadée que je ne voudrais jamais d'enfant car je ne pourrais pas m'épanouir sereinement dans ces conditions.Pour avoir un enfant, il faut l'aimer et c'est quelque chose que je ne pourrais pas faire parce que la notion de sacrifice qui y est associée est trop grande. Sacrifice physique (9 mois de grossesse + l'accouchement + les éventuelles conséquences) et sacrifice moral (se faire passer nécessairement après les besoins de l'enfant).

Bref. Je souhaiterai une ligature des trompes mais en posant la question à ma mère je me suis heurtée à la dure réalité. C'est une opération qu'on refuse à des femmes qui ont eu trois enfants alors à une fille de 20 ans... Et lorsque j'aborde le sujet avec d'autres personnes j'ai souvent droit à des sourires amusés et des "tu changeras quand tu auras mûri..." C'est le genre de comportement qui me crispe. Comme les tentatives de certains de mes proches de me coller des marmots dans les pattes, pour "m'entraîner". Certaines femmes ne sont pas faites pour avoir des enfants et plus le temps passe, plus je me dis que j'en fais partie.

 

[AnonymousUser]

Moi aussi on me fait le coup des enfants, mon cousin a un p'tit de deux ans, j'ai commencé à le trouver mignon vers 1 ans et demi, pas avant. On me forçait à le prendre dans les bras quand il n'avait que quelques mois, je détestais ça, je savais pas m'y prendre, le gamin chialait, tout le monde riait, c'était horrible. Et ma tante de dire qu'il fallait bien que j'apprenne pour plus tard.

Dis-moi Queen Bitch on aurait pas la même famille des fois?

Quant à la fumisterie instinct maternel, elle n'existe pas chez notre espèce à cause de notre néoténie. Presque tout chez nous est un acquis et non inné.

 

[Nova.]

Il y a quelques mois encore j'aurais répondu "c'est évident" mais maintenant c'est plutôt "c'est possible". Non pas que j'aime moins les enfants qu'avant, au contraire, je les aime tellement que je n'ai pas envie de leur imposer le monde dans lequel on vit, qui en ce moment me donne un peu la gerbe. J'aurais trop peur que mes enfants ne soient pas heureux malgré tous les soins et l'amour que je pourrais leur donner. Et puis c'est quand même un choix très égoïste que de faire des mômes.

 

[Mylouze]

tiens, au passage, le 15 mai y'a eu la journée du "no kid", une fete pour les "non-parents"

jtrouve ça rigolo moi

 

[Mylouze]

bah si ça peut te rassurer moi j'ai appris ça hier -_-
jtrouve ça dommage qu'on en ai pas entendu parler plus que ça, et avant la date...
(pour pas choquer les mamans qui comprennent pas et que ça depasse et tout et tout ?)

mais quel cadeau offrir à un "no-kid" ?
(une canette de biere ? )

 

[dresden]

Il y a quelques mois encore j'aurais répondu "c'est évident" mais maintenant c'est plutôt "c'est possible". Non pas que j'aime moins les enfants qu'avant, au contraire, je les aime tellement que je n'ai pas envie de leur imposer le monde dans lequel on vit, qui en ce moment me donne un peu la gerbe. J'aurais trop peur que mes enfants ne soient pas heureux malgré tous les soins et l'amour que je pourrais leur donner. Et puis c'est quand même un choix très égoïste que de faire des mômes.

Je suis tout à fait d'accord avec toi May, je suis entrain de mettre mon désir d'enfant au tapis car je n'ai pas envie d'infliger cette souffrance ( de vivre dans un monde qui ne lui correspond pas).

 

[accroche-coeur]

Bah déjà qu'on accepte mal qu'il existe des gens qui ne veulent pas d'enfant, je crois que parler de cette fête aurait été trop dur! Une cannette de bière, bonne idée! Mais maintenant que j'y pense dans How I met your mother déjà je crois que Barney avait organisé un Not a father's day! :xp:

Oui mais dans la série c'était un peu nul parce ceux qui participaient (à part Barney) était moche, pas intéressant, toussa... et du coup c'était plus des frustrés dont personne ne voulait que des gens qui ne voulaient réellement pas d'enfants.
Pour la journée du no-kid, j'ai lu un article le lendemain dans rue 89 mais maintenant que j'y pense, c'est vrai que j'ai rien lu/vu ailleurs.

 

[Cygnus]

(...)
Donc les no-kids qui disent que faire des enfants est égoïste, je trouve ça immonde comme discours, ils font exactement ce qu'ils désapprouvent : la pression sociale et culpabilisante. Un peu comme les "pro-kids".

Le terme "immonde" est un peu surdisproportionné, non? Ils ne font pas subir à un autre cette fameuse pression, justement. C'est également égoïste mais différemment, ce n'est pas comparable (on incombe pas en tout cas un autre dans cette démarche, un autre "existant") et surtout je pense qu'il faut s'abstenir de juger. Et puis ces termes pro-kids, no-kids, c'est d'un chiant et d'un réducteur. Qui les a inventés? Il me semble que maintenant pour parler d'une multitude de gens différents et de comportements différents on utilise à tout va des termes super réducteurs, qui enferment les autres dans des cases super étriquées, pour à tout prix les regrouper et qu'il est très facile de juger mal.

 

[Dorine_]

Une vie sans enfant ?
Je sais pas vraiment...
D'abord, je pense qu'il faut tout de même profiter de sa jeunesse, bouger, sortir, et tout le tralala.
Ensuite faut déjà avoir assez d'argent et tout.
Donc bon...
Ensuite, pour ce qui est du "Je ne veux pas mettre d'enfant au monde, c'est égoïste, il va vivre dans un monde pourri" (j'exagère un peu hein ^^'), et bien c'est pas faux.

 

[AnonymousUser]

En général, je suis plutôt dans l'optique "jamais de la vie". J'aime les enfants seulement à partir de 15 ou 16 ans... et pas tous ! Je n'ai pas envie de passer une partie de ma vie à m'occuper de nettoyer les fesses d'un môme ou lui préparer à manger pour qu'il trouve ça infect et réclame autre chose, encore moins à rogner sur mon temps libre pour agrémenter le sien d'activités qui ne m'intéressent pas, de jeux débiles, de goûters d'enfants, de kermesses et de spectacles de fin d'année, ni de devoir surveiller les devoirs ou faire la lessive de quelqu'un dix fois par jour parce qu'il ne sera pas aussi soigneux que moi. Bref.
La deuxième partie de mon refus d'avoir des enfants, c'est que je n'ai pas envie d'avoir un enfant qui me retienne à quelqu'un, comme un boulet qui m'enchaînerait au père, avec qui je serais du coup obligée de ne jamais rompre totalement le contact, quand bien même je le voudrais. La force des liens créés me fait peur.
Tertio, si le papa me convenait assez pour toute une vie, j'ai des idées tellement arrêtées sur l'éducation et la façon dont on doit élever un enfant que n'importe qui deviendrait fou et aurait envie de me jeter du haut d'une colline tant je serais énervante. Si j'élève un enfant, je trouve que c'est une tâche qui nous prend tellement entièrement que je n'aurais jamais envie d'avoir un père qui interférerait dans ma petite cuisine.
En même temps, je ne vais pas élever un enfant seule, c'est une tâche bien trop difficile pour moi. Quelqu'un qu'on paye pour ne serait pas aussi motivé que moi sur ce que je souhaite inculquer à un individu tout neuf.
Du coup, j'ai résolu le problème en me disant que ne pas en avoir été la meilleure idée. Peut-être que je changerai d'avis, peut-être pas.