Une vie sans enfant : évident, possible ou inenvisageable?

[Nefertalune]

J'ai répondu possible !
Pour le moment j'ai envie de profiter de la vie, faire des trucs en amoureux, penser à lui, à moi ! Rentrer tard le week end ! Profiter de l'argent que je gagne ! Finir mes études ! Bosser, gagner des sous, partir en vacances, profiter de la vie, gâter pourrir mon chéri ! Sortir avec les z'amis ! Partir en vacances avec les z'amis !
J'avoue j'ai 25 ans et franchement je ne suis pas prête à mettre de coté mon beau rêve bleu ! La vie m'en a assez fait bavé ! Et je compte bien en profiter de cette vie qui peut basculer à tout moment ! Je ne veux pas avoir de regret ! Je ferai un gosse le jour ou je serai sur de ne pas avoir de regrets ! Et puis même je ne suis pas médicalement sur de pouvoir faire des enfants ... donc je n'ai franchement pas envie de me prendre le chou ! Et puis le truc qui m'a vraiment fait réfléchir, c'est quand je vois le nombre de couple qui passe de l'amour fou à la cata après l'arrivée d'un gosse ! Nan merci pas pour moi ! Je préfère mourir en ayant vécu l'amour fou que maman et malheureuse en amour !
Après c'est chacun son expérience de vie ! Personne ne peut dire jamais ! Mais moi tout ce que je veux c'est éviter les regrets alors je mènerai ma vie ainsi ! Dans un an je dirai peut-être : je ne veux pas mourir sans avoir eu d'enfants !
Qui sait ce que l'avenir nous réserve ? Profitons déjà du moment présent ! Et vivons heureux !

 

[Denis]

up !

 

[The Girl on the Couch]

Évident. J'ai déjà du mal à m'occuper de moi...
Et puis je sais pas, j'ai l'impression que ça me ferait trop de responsabilités et que ça signerait la fin de mon indépendance. Je veux dire, je sais que c'est possible de continuer à faire des trucs, mais rien que pour voyager c'est la galère, tu ne peux pas CHOISIR de ne pas amener ton gamin avec toi, ou choisir de sauter un repas, ou choisir de faire une soirée chez machin et de ne pas rentrer dormir.

 

[AnonymousUser]

Je profite d'être tombée sur ce sujet pour raconter ma petite histoire et donner mon point de vue. Comme j'ai le c?ur lourd ça pourra peut être me soulager en plus...


Je n'ai jamais imaginée ma vie sans enfants, j'ai toujours rêvé d'en avoir. Je crois que c'est mon plus grand rêve, je veux être maman. Après 6 ans d'amour avec mon chéri nous avons décidé que notre situation était assez stable et notre désir d'enfant assez fort pour nous lancer. Il y un peu plus d'un an nous avons donc commencés à essayer d'avoir un bébé.

Au bout d'à peine deux mois, je suis tombée enceinte. C'était presque trop beau pour être vrai, nous étions aux anges. Les 12 premières semaines de grossesse se passent bien, c'est le bonheur total. Viens le jour de la première échographie, je suis surexcitée à l'idée de pouvoir voir mon bébé. Et là tout s'effondre, son c?ur ne bat pas, il est mort. Moment très très dur suivi d'un curetage pour enlever son petit corps. J'essaie tant bien que mal de remonter la pente et au bout de 3 mois difficiles je retrouve le moral, ma priorité: réessayer. Pour moi c'était un accident de parcours, un triste hasard. Surtout qu'aux examens gynécologiques et à l'autopsie du f?tus ils n'ont rien trouvé d'alarmant.


6 mois plus tard je retombe enceinte. Cette fois ci j'en était sure, c'était la bonne. Les 12 premières semaines se passent bien, je ne m'inquiète pas trop et mon chéri non plus. Viens de nouveau le jour de la première échographie et là c'est merveilleux. Son petit c?ur bat, il remue même un peu et le médecin nous dit: "Il est de bonne taille et en pleine forme, il ne faut pas s'inquiéter!". Après ce moment magique nous avons commencés à choisir les prénoms et à faire des achats, des projets à 3. Cette échographie avait été un véritable soulagement. Mais 3 semaines plus tard je me réveille avec un mal de ventre terrible et du sang dans la culotte. Je cours en catastrophe aux urgences, j'ai peur comme jamais. On me fait passer une nouvelle échographie et là je comprends tout de suite, son c?ur ne bat plus, c'est fini. A ce moment j'ai eu l'impression que c'était un peu ma propre vie qui prenais fin.

Le médecin me conseille d'avorter par médicaments afin de ne pas endommager mon utérus avec un nouveau curetage. J'accepte, je suis trop sonnée pour réfléchir. La prise des médicaments (cytotec et mifégyne) s'est faite à l'hôpital. Très vite les médecins comprennent qu'il y a un problème, je fait une hémorragie. Je suis restée une semaine à l'hôpital à être transfusée, j'ai frôlé la mort. Le jour de ma sortie les médecins sont confiants, c'est fini, tout est bien sorti. Mais 8 jours plus tard je fait une grave infection généralisée et je suis opérée d'urgence, un bout de placenta était resté coincé. Là aussi je frôle la mort, si j'étais arrivée à l'hôpital quelques heures plus tard je ne serais sans doute plus de ce monde. Heureusement que je suis de nature inquiète!

Voilà quelques mois que tout ça est terminé mais dans ma tête ça ne sera sans doute jamais vraiment fini. Pourquoi? Parce que mon gynéco m'a annoncé que suite à tout ça mon utérus et mes trompes avait été gravement endommagés et que je n'aurais surement jamais d'enfants.

Je vous raconte ma petite histoire un peu comme une bouteille à la mer, juste pour me confier à des personnes qui ne me connaissent pas et ne me jugerons sans doute pas. Et aussi parce que la discution s'y prêtais et que j'avais besoin de vider mon sac.


Pour répondre clairement au sujet je dirais: Une vie sans enfants pour moi c'est innenvisageable mais je suis en quelque sorte obligée de l'envisager. Peut être que dans quelques années je vivrais sereinement cette situation, j'aurais d'autres rêves. Mais pour l'instant c'est très difficile, c'est trop tôt.

 

[lualdi]

Oh requiemtenebrae te lire m'a fait un gros pincement au coeur, je ne sais pas quoi dire tellement ton histoire m'a émue.

Je fais partie de celles qui n'imaginent pas leur vie sans un enfant. C'est l'un de mes objectifs principaux dans ma petite vie. Bien sûr je n'en aurai que si je trouve une relation et une situation stables, car je n'envisage pas élever un enfant seule. Si jamais je n'arrive pas à trouver celui avec qui je veux fonder une famille, eh bien... Tant pis.

 

[Jules Winnfield]

Je me suis toujours dis que j'aurai des enfants, ça me parait tellement "normal", je veux dire par là que venant d'une famille nombreuse, je ne peux pas imaginer ne pas avoir d'enfants. Mais j'attendrais d'avoir une situation stable avec boulot et maison (et puis quand j'aurai trouvé l'homme ff: bien sûr) avant d'en avoir un. Je m'imagine très bien avec 2 ou 3 enfants.

 

[XXXXY]

depuis de longues années ce sont les mêmes questions, les mêmes réponses, les mêmes "tu verras, un jour" pleins de sous-entendus.

je suis étonnée.

pour moi, c'est un peu comme d'argumenter sans fin sur le bien fondé d'être gaucher ou droitier. c'est comme ça, et ça n'empêche pas les autres de mener leur vie comme bon leur semble.

 

[AnonymousUser]

depuis de longues années ce sont les mêmes questions, les mêmes réponses, les mêmes "tu verras, un jour" pleins de sous-entendus.

La même pour moi. L'idée d'avoir des enfants, je l'ai envisagée un peu comme un passage obligé. Mais très honnêtement, ce n'est pas une condition sine qua non à ma vie. Et pourtant, je suis en couple depuis 8 ans, une relation stable, on travaille tous les deux. A priori, toutes les conditions sont réunies pour que ça se fasse.

Je ne sais pas ce qui joue. Mais je sais que vers mes 13 ou 14 ans, j'entendais des camarades collégiennes dire qu'elles adoraient les bébés, qu'elles avaient hâte d'avoir des enfants. Et ce n'était pas mon cas. En avançant dans la vingtaine, j'ai commencé à voir de vieilles copines du lycée tomber enceintes. J'étais déjà en couple avec Gros, et je sais qu'on faisait tout pour éviter ça : on était étudiants, sans le sou, et puis, l'envie ne nous étouffait pas.

Et là, proche de la trentaine, avec une situation financière plus stable, en couple stable depuis des lustres, avec des copines proches qui ont déjà des enfants, ben non, toujours rien. Je sais que lui envisage un peu plus que moi d'avoir des enfants. En ce qui me concerne, à l'heure actuelle, je m'en passe très bien. Je soupçonne fortement un manque de maturité - à ce niveau-là, en tout cas - de ma part. Je ressens la maternité comme un enfermement, pour l'instant. Il y a d'autres raisons plus profondes aussi, que j'arrive à deviner mais que j'ai beaucoup de mal à exprimer avec des mots. Mais pour faire bref, au-delà d'une volonté (ou plutôt d'une non-volonté dans ce cas), je pense qu'il y a un blocage plus profond, sur lequel je ne peux pas (veux pas ?) poser les mots.

 

[Bulle mousseuse]

Je n'ai pas envie d'avoir d'enfants je ne l'envisage pas. Malgré ça, quand j'entends parler d'un couple de 30 ans, je me dis naturellement "Ils vont avoir des enfants", j'ai l'impression que même si je n'en veux pas, je vois ça comme un passage obligé et je n'arrive pas à me sortir cette idée de la tête.
Je ne sais pas trop comment elle est arrivée là, peut-être parce que j'ai rarement vu des personnes sans enfants. J'ai le sentiment de m'être laissée influencée et d'avoir maintenant le schéma de la gentille famille dans la tête. Ca me frustre, je me sens vraiment stupide. Stupide d'avoir laissé cette image s'imposer si souvent à moi, ça me donne envie de m'arracher les cheveux. Rah.

 

[Jixels]

J'ai toujours voulu des enfants mais, comme d'autres certainement, j'ai peur d'être une mauvaise mère, de ne pas savoir les aimer, de les faire souffrir sans m'en rendre compte. Ca peut paraitre bizarre, je ne sais pas trop. Je pense plutôt à adopter qu'à avoir des enfants naturellement. C'est très bête, mais quand je pense à l'adoption, ces peurs ne sont plus présentes. Sûrement parce que je ne verrais pas en eux ce que j'ai été, ce que ma relation avec ma mère a été/est, le mal-être que j'ai longtemps ressenti. Je pense que ça doit être ça. J'ai peur d'une mini-moi et de reproduire le comportement de ma mère (qui n'est pas un monstre ! C'est une bonne mère avec mes frères. Il faut dire aussi que je n'étais pas désirée, je me suis toujours demandé si ce qui justifiait son comportement, ou si c'est "simplement" parce que je suis... une fille, ahah, quel grand malheur). D'ailleurs, raconter ça me fait réaliser que ces peurs ne sont pas présentes non plus quand j'imagine avoir un petit garçon. D'ailleurs, je me suis toujours imaginée avec une fille et pas un garçon. Ca confirme ce que je pensais et ce que j'ai dit un peu avant.

Peut-être qu'avec le temps je réussirais à prendre le recul nécessaire pour envisager d'avoir des enfants naturellement. Dans l'idéal je veux des enfants, oui, c'est clair, mais je me fais aussi à l'idée du contraire.

Edit : tiens, c'est marrant, je viens de voir que j'avais déjà répondu il y a plus d'un an et je n'avais pas osé aller au fond de mes pensées.

 

[Aribeth]

Je profite d'être tombée sur ce sujet pour raconter ma petite histoire et donner mon point de vue. Comme j'ai le c?ur lourd ça pourra peut être me soulager en plus...


Je n'ai jamais imaginée ma vie sans enfants, j'ai toujours rêvé d'en avoir. Je crois que c'est mon plus grand rêve, je veux être maman. Après 6 ans d'amour avec mon chéri nous avons décidé que notre situation était assez stable et notre désir d'enfant assez fort pour nous lancer. Il y un peu plus d'un an nous avons donc commencés à essayer d'avoir un bébé.

Au bout d'à peine deux mois, je suis tombée enceinte. C'était presque trop beau pour être vrai, nous étions aux anges. Les 12 premières semaines de grossesse se passent bien, c'est le bonheur total. Viens le jour de la première échographie, je suis surexcitée à l'idée de pouvoir voir mon bébé. Et là tout s'effondre, son c?ur ne bat pas, il est mort. Moment très très dur suivi d'un curetage pour enlever son petit corps. J'essaie tant bien que mal de remonter la pente et au bout de 3 mois difficiles je retrouve le moral, ma priorité: réessayer. Pour moi c'était un accident de parcours, un triste hasard. Surtout qu'aux examens gynécologiques et à l'autopsie du f?tus ils n'ont rien trouvé d'alarmant.


6 mois plus tard je retombe enceinte. Cette fois ci j'en était sure, c'était la bonne. Les 12 premières semaines se passent bien, je ne m'inquiète pas trop et mon chéri non plus. Viens de nouveau le jour de la première échographie et là c'est merveilleux. Son petit c?ur bat, il remue même un peu et le médecin nous dit: "Il est de bonne taille et en pleine forme, il ne faut pas s'inquiéter!". Après ce moment magique nous avons commencés à choisir les prénoms et à faire des achats, des projets à 3. Cette échographie avait été un véritable soulagement. Mais 3 semaines plus tard je me réveille avec un mal de ventre terrible et du sang dans la culotte. Je cours en catastrophe aux urgences, j'ai peur comme jamais. On me fait passer une nouvelle échographie et là je comprends tout de suite, son c?ur ne bat plus, c'est fini. A ce moment j'ai eu l'impression que c'était un peu ma propre vie qui prenais fin.

Le médecin me conseille d'avorter par médicaments afin de ne pas endommager mon utérus avec un nouveau curetage. J'accepte, je suis trop sonnée pour réfléchir. La prise des médicaments (cytotec et mifégyne) s'est faite à l'hôpital. Très vite les médecins comprennent qu'il y a un problème, je fait une hémorragie. Je suis restée une semaine à l'hôpital à être transfusée, j'ai frôlé la mort. Le jour de ma sortie les médecins sont confiants, c'est fini, tout est bien sorti. Mais 8 jours plus tard je fait une grave infection généralisée et je suis opérée d'urgence, un bout de placenta était resté coincé. Là aussi je frôle la mort, si j'étais arrivée à l'hôpital quelques heures plus tard je ne serais sans doute plus de ce monde. Heureusement que je suis de nature inquiète!

Voilà quelques mois que tout ça est terminé mais dans ma tête ça ne sera sans doute jamais vraiment fini. Pourquoi? Parce que mon gynéco m'a annoncé que suite à tout ça mon utérus et mes trompes avait été gravement endommagés et que je n'aurais surement jamais d'enfants.

Je vous raconte ma petite histoire un peu comme une bouteille à la mer, juste pour me confier à des personnes qui ne me connaissent pas et ne me jugerons sans doute pas. Et aussi parce que la discution s'y prêtais et que j'avais besoin de vider mon sac.


Pour répondre clairement au sujet je dirais: Une vie sans enfants pour moi c'est innenvisageable mais je suis en quelque sorte obligée de l'envisager. Peut être que dans quelques années je vivrais sereinement cette situation, j'aurais d'autres rêves. Mais pour l'instant c'est très difficile, c'est trop tôt.

C'est très émouvant ton histoire... ça me rappelle des choses!
Envisagerais-tu une vie avec des enfants qui ne sont pas de tes gênes, que tu n'as pas portés?
Moi oui.

 

[AnonymousUser]

Merci Aalia,

Je n'envisage pas pour l'instant d'avoir un enfant qui ne soit pas de mes gènes. J'ai un peu peur de ne pas réussir à aimer autant un enfant que je n'ai pas porté, de ne pas arriver à tisser des liens profonds avec lui. Pour le moment je préfère attendre et espérer un miracle. Mais si dans quelques années le miracle ne s'est pas produit je réfléchirais plus sérieusement à la question. En tout cas si je fait un jour cette démarche ce sera longuement réfléchi.