Une vie sans enfant : évident, possible ou inenvisageable?

[Vanities]

Je me renseigne sur la contraception définitive, et il s'avère que pour aboutir à ce moyen, c'est un long travail pénible. Peu de médecins le pratiquent, malgré qu'il existe une loi depuis 2004, mais ils sont en droit de refuser... C'est triste tout de même, de se dire que socialement parlant, le fait de ne pas avoir d'enfants c'est "immoral".

Je ne crois pas que ce soit une question de moralité à ce stade, et je trouve normal que les médecins soient frileux concernant ce qui est irréversible, a des conséquences fortes, et n'a pas pour but de sauver la vie/ soigner quelque chose de grave. Surtout chez les jeunes femmes.

Les personnes qui souhaitent entamer ce genre de procédure, sont du moins je l'espère, conscientes de leur acte et des conséquences que cela implique comme toute intervention chirurgical. Après tout si c'est leur choix, pourquoi refuser ?C'est peut être un peu disproportionné d'utiliser cet exemple, mais les personnes qui ont recours à la chirurgie esthétique, n'a pas non plus pour but de sauver la vie ou de soigner quelque chose de grave, et pourtant c'est courant.


@doubitchou-de-sofia : Merci

 

[Vanities]

Les personnes qui souhaitent entamer ce genre de procédure, sont du moins je l'espère, conscientes de leur acte et des conséquences que cela implique comme toute intervention chirurgical. Après tout si c'est leur choix, pourquoi refuser ?C'est peut être un peu disproportionné d'utiliser cet exemple, mais les personnes qui ont recours à la chirurgie esthétique, n'a pas non plus pour but de sauver la vie ou de soigner quelque chose de grave, et pourtant c'est courant.


@doubitchou-de-sofia : Merci

Oui je pensais aussi à l'exemple de la chirurgie, et dans tous les cas on passe un entretien psychologique. Après se faire refaire les seins n'a pas de conséquences sur la vie future. Mais un changement de sexe par exemple en a, et dans ce cas les procédures sont bien plus longues. Et je comprends que les médecins hésitent longuement. C'est très important de pouvoir le faire, je suis bien d'accord, mais ce n'est pas une décision légère, et je ne sais pas si comme tu dis, tout le monde en est bien conscient (tu es plus optimiste que moi !).

Non je n'ai jamais dis que c'était une décision légère mais je dénonce un peu le tabou qui tourne autour de cette pratique, et le fait de ne pas être très informatif sur ce sujet. Afin que justement les personnes déjà intéressées soient plus conscientes des conséquences, que pour celles qui hésitent encore puissent faire leur choix librement, et enfin pour celles qui ne connaissaient pas et qui cherche une solution de ce genre puisse être avertis  que oui, ça existe.

 

[Ma Poule]

Inenvisageable dans la mesure où:

-ça constitue un manque. Pas un manque de recevoir, mais un manque de pouvoir donner. Donner de l'amour, une éducation, transmettre ce qu'il y a de bien en toi.

-Quand j'aime réellement un homme, du plus profond de moi, j'ai l'envie de donner naissance à un individu qui serait à la fois lui, moi, et quelqu'un d'indépendant de nous, comme si notre union était inscrite et perpétuée par la naissance (Je pense que ça doit avoir un rapport avec la séparation de mes parents juste après la mienne)

C'est concevable dans la mesure où:

à aucun moment de ta vie, tu as pu te dire "là c'est le moment où je peux offrir à un enfant une famille unie, tout mon amour et mon attention, tout l'investissement financier qu'il représente, ainsi qu'un monde meilleur que celui dans lequel j'ai grandi, je me sens moi même prête à être mère"

 

[Pea]

J'ai répondu " Evident".


A l'adolescence, les gens ont eu tendance à me demander plutôt: "vers quel âge tu aimerais avoir des enfants, idéalement ?"; "tu souhaites avoir combien d'enfants ?"; "comment vas tu les appeler ?"
ça semblait évident pour tout le monde que j'allais, un jour, avoir des enfants, et du coup je ne me posais pas la question. j'ai toujours pensé qu'inéluctablement, ce jour viendrais où je souhaiterais en avoir.

Vers 17 ans, j'ai commencé à répondre de cette manière: " là, ça me semble impossible, mais un jour peut-être, j'aurais à la fois l'envie et la stabilité, qui sait."

 Depuis 2-3 ans, je commence à comprendre le fait que ce n'est pas inéluctable, qu' avoir des enfants ne me sera pas imposé par ma condition de femme.
Depuis 2-3 ans je réponds: "NON. Ce n'est pas moi aujourd'hui, je n'ai pas la situation adéquate, mais surtout je n'en ai absolument pas le désir. Et ce n'est pas moi demain, parce que si j'observe mes intérêts, mes envies, mes rêves, ma façon d'envisager la vie, tout simplement…et bien il n'y a strictement aucune place pour moi en tant que mère."

Parfois, pour rassurer mon interlocuteur, je rajoute que " Bien sur, j'admet que je puisse changer d'avis un jour. ça n'est pas de l'ordre de l'impossible. Mais j'en doute fort."

 C'est vrai, je dis ça pour rassurer mon interlocuteur, mais pas seulement:  je n'envisagerais pas de recourir à une stérilisation définitive, car j'aime l'idée que le fait d'avoir ou non un enfant reste un choix, et que jamais l'une ou l'autre option ne me soit imposée, par la société, ma condition de femme, une opération définitive…c'est ma façon de voir, et si je n'irais pas encourager quelqu'un à recourir à la stérilisation définitive (mon copain actuel l'envisage) je n'irais pas non plus me permettre d'émettre un jugement  là dessus. C'est déjà assez pesant de se faire infantiliser par des médecins à ce sujet, il me semble.

Voilà où j'en suis actuellement, à 24 ans.

Oui, seulement 24 ans, diront certains. Un peu tôt pour se prononcer, n'est ce pas ? Surtout qu'elle est encore loin la crise de la trentaine, avec l'horloge biologique et les hormones qui rugissent, hein ?

BULLSHIT.



Hello les Madmoizelles

 

[Mademoiselle-K-]

j'ai répondu "c'est évident"

Depuis toujours je sais et je dis que je ne veux pas d'enfant.
Et il y a toujours quelqu'un pour me dire "ah mais tu changeras d'avis!"
Je crois que c'est LA réflexion qui m’énerve!! Pourquoi serais obligée de penser et de faire comme tout le monde?! On nait avec un vagin alors on est obligé de s'en servir pour procréer c'est ça?! Très peu pour moi...
j'imagine très bien ma vie sans enfant, c'est ma façon de voir les choses...

 

[Lolli]

C'est horrible, mais à chaque fois que je vais chez des amis qui ont des enfants, j'ai du mal à les supporter..
J'ai qu'une hâte c'est qu'ils aillent se coucher :x
Ils vont partout, ils écoutent rien, ils veulent se rendre intéressants, ils accaparent complètement l'attention le temps et l'énergie de leurs parents ...
Impossible d'avoir une discussion puisqu'il faut tt le temps répondre, aller voir ce qu'ils font, les faire manger, se laver, poser ça, arrêter de toucher ça, "viens ici ça suffit" et autres joyeusetés.

Alors je me dis que si j'en ai un il sera mieux élevé (oui je sais c'est prétentieux, mais j'ai été élevé d'une manière qui fait que j'étais pas aussi chiante et que qd on me disais non c'était non, ou que je ne coupas pas la parole aux gens...), mais j'ai aucune garantie!

Du coup ça m'aide pas à avoir "plus" envie :/

 

[lilou7979]

Pour ma part je ne veux pas d'enfants, si j'en avais ca serait vraiment le destin qui me fait une sale blague. Je n'aime pas les enfants, je trouve ca encombrant et que ça n'apporte pas grand chose.
je souhaite finir mes etudes, trouver un job, un mec, mais pouvoir bouger comme je veux, voyager, tout quitter si jai envie sans me dire "ha ben non je epeux pas ya le gamin".

Je comprends le choix de certaines femmes d'en avoir, parce que certaines voient ça comme un but à atteindre dans la vie. Pour moi, c'est un but à ne surtout pas atteindre ^^ ! en plus je trouve qu'il y a bien trop de gens pauvres, qui sont obligés de quémander de l'aide (financières, alimentaires, pas de boulot, pas de logement) alors c'est pas la peine d'en rajouter un de plus ! et pas besoin de quelqu'un pour payer ma retraite, je prefere tirer ma révérence avant d'être quelqu'un de dépendant des autres. bref je suis LIIIIIIBRE et je compte bien le rester ^^

 

[Chaki8]

Ça ne fait pas longtemps que j'imagine qu'il est possible que je n'ai pas d'enfant.
Ma carrière est au point mort, mais avec mon amoureux tout va si bien, notre vie à deux depuis 11 ans est sans gros orages et parfois je me dis qu'un enfant n'aurait peut-être pas sa place chez nous.
Je crois que j'aimerai être maman, mais que j'accepte aussi l'idée que si la nature ne le veut pas, je ne la forcerait pas à coups de FIV ou d'adoption. Je dis ça car en autant d'années ensemble avec mon homme, jamais nous n'avons eu ce "soucis", je ne suis jamais tombée enceinte (nous utilisons des préservatifs le plus souvent, mais je ne prends pas la pilule), j'en suis venue à l'idée que peut-être je ne le serai jamais, et j'ai décidé de faire la paix avec ça.
J'espère que quand le moment sera venu, on saura faire avec. Ou sans. Et puis sinon, on se contentera d'être des supers Tata et Tonton

 

[Pinceau_]

J'ai 25 ans, presque 26.

Pour moi, une vie sans enfant est possible.
Pendant assez longtemps je ne voulais pas d'enfant, mais sans en faire "mon crédo", plutôt "boarf un gamin ? humm nan j'crois pas nan".

Ensuite j'ai commencé à me dire que je ne voulais pas faire naître un nouvel individu dans ce monde.

Puis je me suis dit qu'en même temps, nos enfants seront la génération dans 30 ans, et qu'il faut des gens bien éduqués pour l'avenir, donc ça contre mon argument de "monde de merde". (Oui je me dis que mes gosses seront parfaitement éduqués et responsables )

Et maintenant : je ne veux pas d'enfant tout de suite, car je n'ai pas les moyens d'en éduquer. Mais j'aimerais vraiment que mon chéri et moi ayons un enfant. Dans l'avenir.

Résultat : actuellement je prends la pilule, je ne compte pas arrêter de la prendre avant un bon moment. Peut-être dans 3 ou 4 ans j'y penserais + sérieusement ?

Par contre, là où j'ai vraiment changé d'avis : jusqu'à ce que je rencontre mon actuel, je m'étais toujours dit "si je tombe enceinte par accident, j'avorte". Aujourd'hui, je pense que si je tombe enceinte par accident, je le garderai.

 

[Nosnah]

Pas d'enfant pour moi, merci ! J'ai envie d'exister à part entière, sans toujours vivre à travers mes mômes... Et puis franchement, quand on voit le monde dans lequel on vis, j'ai pas envie de créer encore plus de gens malheureux qu'il y en a déjà sur cette planète. Pas envie que la société me pourisse mon gosse et foute un pied au cul à tout les principes que je lui aurai enseignés.

 

[Osianya]

Pour moi, une vie sans enfant c'est possible parce que :
1. J'ai 19 ans et ma mère a beau rêver d'être grand mère, je prends pas ça pour moi
2. J'ai peur du monde dans lequel on vit et je me dis que ça serait quand même un peu méchant de faire naître un gamin là dedans, surtout quand je vois ces adolescents qui ont quelques années de moins que moi et qui me consternent.
3. J'ai envie de vivre ma vie à fond, voyager partout dans le monde et, pour ça, un enfant ça serait pas super pratique
4. J'ai quand même envie d'en avoir un mais quand j'aurais 27 / 28 ans et si j'ai un copain avec lequel je me sens bien, bien sur
5. J'ai 19 ans et pour le moment, la pilule c'est top !

 

[Dberry]

Je n'ai pas lu la totalité des commentaires précédents, je vais peut-être ne faire que répéter, du coup.

Il y a quelques année j'étais persuadée que je ne m'épanouirais que lorsque j'aurais des enfants. Et plus j'avance, moins j'en veux. Trop de responsabilités, trop de stress. J'aurais toujours peur qu'il lui arrive quelque chose. J'aurais peur de l'adolescence, quand je vois à quel point j'en ai fait baver à ma mère. Peur que cet enfant souffre, d'un divorce, de décès, d'un traumatisme quel qu'il soit. Peur de ne pas pouvoir subvenir à ses besoins (psychologiques, physiques, financiers...). Peur qu'il m'en veuille de l'avoir mis au monde. Après tout, on ne nous demande pas notre avis avant de naître. Perso j'ai une peur effroyable de la mort de mes proches, mais aussi de la mienne. De souffrir éternellement une fois morte. Et rien que pour ça, j'aurais sûrement préféré ne jamais mettre les pieds sur terre. Malgré les joies et bonheurs variés que peut offrir la vie, malgré sa magie (j'en ai quand même conscience). Je sais que c'est ultra glauque, dit comme ça, pardon.

A celles ou ceux qui disent qu'il est égoïste de ne pas en vouloir, j'ai envie de répondre : il n'est pas égoïste, peut-être, de contraindre un enfant à naître ? OK, c'est une vision pessimiste des choses, et certes, on est pour la plupart reconnaissants envers nos parents, heureux d'être là malgré les épreuves de la vie. Mais ce n'est pas le cas de tous...

Bon, je ferme ma parenthèse de dépressive et je retourne réviser mon concours pour être prof des écoles. Ah oui, ça, j'adore les enfants ! Mais pour autant, je n'en veux pas.