Ah j'adore les Pinçon-Charlot mais ils sont quand même un peu en boucle ! Néanmoins, je suis contente qu'on arrive un peu à entendre leur parole malgré tout (si peu...), ils disent des choses importantes qu'on n'entend jamais sur la violence des riches (pour des raisons qu'ils expliquent très bien : les grands groupes détiennent la parole donc entretiennent les intérêts de leurs pairs, endogamie, oligarchie, préservation de classe, c'est l'histoire de la vie, le cycle éternel...)
Je venais parler d'un livre que je viens de terminer, laborieusement mais c'était quand même pas mal. C'est Voyage de classes, de Nicolas Jounin, aux éditions de La Découverte (fournisseur de confiance pour les essais de qualité ! ). C'est un professeur de socio à l'université Paris VIII Saint Denis, qui a fait enquêter ses étudiants de première année de licence (je cite : "majoritairement des jeunes femmes, âgées de dix-huit à vingt ans, rarement blanches ; les deux tiers résident dans la banlieue nord de Paris et leurs parents sont majoritairement ouvriers ou employés.") dans les quartiers les plus riches de Paris (le triangle d'or sud Champs-Elysée, Monceau, Madeleine) afin dans un premier temps de découvrir ce qu'est une démarche sociologique mais également de les amener à définir par leurs observations ce qu'est la bourgeoisie. On arrive très vite aux remarques des Pinçon Charlot d'ailleurs : la bourgeoisie, ce sont d'abord des lieux, des habitus, des manières de se tenir, de regarder, des manières de s'habiller... D'ailleurs, ça repose aussi sur le postulat des auteurs cités : pour une fois, ce ne sont pas "les riches" qui regardent étudient et commentent "les pauvres" mais ce ne sont pas non plus les "Parisiens" qui regardent étudient et commentent les "banlieusards", les "+ 40 ans" qui regardent étudient et commentent "les jeunes", les "Blancs" qui regardent étudient et commentent "les racisés" mais l'inverse et même si l'essai a ses limites sur bien des aspects, il a au moins cette foutue qualité là !
Bref, tout ça pour dire que je voulais parler de ce livre ici car je pense qu'il pourrait intéresser certaines d'entre vous, au vu des discussions récentes !
Je venais parler d'un livre que je viens de terminer, laborieusement mais c'était quand même pas mal. C'est Voyage de classes, de Nicolas Jounin, aux éditions de La Découverte (fournisseur de confiance pour les essais de qualité ! ). C'est un professeur de socio à l'université Paris VIII Saint Denis, qui a fait enquêter ses étudiants de première année de licence (je cite : "majoritairement des jeunes femmes, âgées de dix-huit à vingt ans, rarement blanches ; les deux tiers résident dans la banlieue nord de Paris et leurs parents sont majoritairement ouvriers ou employés.") dans les quartiers les plus riches de Paris (le triangle d'or sud Champs-Elysée, Monceau, Madeleine) afin dans un premier temps de découvrir ce qu'est une démarche sociologique mais également de les amener à définir par leurs observations ce qu'est la bourgeoisie. On arrive très vite aux remarques des Pinçon Charlot d'ailleurs : la bourgeoisie, ce sont d'abord des lieux, des habitus, des manières de se tenir, de regarder, des manières de s'habiller... D'ailleurs, ça repose aussi sur le postulat des auteurs cités : pour une fois, ce ne sont pas "les riches" qui regardent étudient et commentent "les pauvres" mais ce ne sont pas non plus les "Parisiens" qui regardent étudient et commentent les "banlieusards", les "+ 40 ans" qui regardent étudient et commentent "les jeunes", les "Blancs" qui regardent étudient et commentent "les racisés" mais l'inverse et même si l'essai a ses limites sur bien des aspects, il a au moins cette foutue qualité là !
Bref, tout ça pour dire que je voulais parler de ce livre ici car je pense qu'il pourrait intéresser certaines d'entre vous, au vu des discussions récentes !