@Althée Le festival de Cannes ou la possibilité une fois par an pour les plus privilégiés de nous montrer comme on aura jamais accès à leurs délires. Les "spectateurs pauvres" déplient leur chaise pliante achetée 12,99€ chez conforama pour regarder les "dieux" monter les marches de l'Olympe dans leurs robes d'un jeune couturier qui "s'est fait tout seul" (si c'est une Balmain c'est mieux c'est un jeune couturier noir).
Je hais ce truc, comme le festival de la photo à Hyeres.
Merci

(Merci de dire tout haut ce que je pense tout bas, du fin fond de ma prépa parisienne où les gens pètent un peu trop souvent plus haut que leur culture...)
Le pire c'est que quand j'ai eu des discussions sur le sujet (pourquoi on trouve que les films du festival de Cannes sont de bonne qualité, d'où vient leur valeur ?) j'ai fait face à des shitstorms... Pourtant, je suis même pas extérieur à tout ça, au contraire, je tend plutôt du côté bobo de la force, mais apparemment, rien que soulever un questionnement sur la validité de la culture qu'on a, c'est déjà trop...
(Je me suis fait traiter d'extrémiste qui voit le mal partout quand j'ai dit que c'était quand même bizarre que parmi ces "talents si hétéroclites", à part le réalisateur ouzbèque tiré là pour faire bien, le red carpet est plutôt blanc beurre et diamants bleus...)
Pourtant c'est pas faute d'avoir bossé sur la valeur de l'oeuvre (littéraire) pendant un an en cours... Mais apparemment, quand il s'agit d'appliquer, bin... c'est une autre histoire. A croire que comme toujours, c'est douloureux de se demander pourquoi on aime ce qu'on aime (bon après je crois qu'avoir dit qu'on aimait Harry Potter parce que c'est un mec blanc cishétéro issu de la classe moyenne, ça a touché au coeur de l'enfance de mes camarades et qu'ils n'ont pas kiffé... je suis horrible quand je m'y mets).
Tout ne s'explique pas par la socio, mais bon bizarrement, les gens du red carpet cumulent rarement plus de 1 ou 2 oppressions (s'ils sont pas issus du milieu, ils sont quand même rarement des femmes LGBT racisées...). Le talent est quand même tributaire du milieu social, la valeur d'une oeuvre est tributaire de la société qui lui accorde cette valeur. C'est assez désespérant mais je pense qu'il faut garder un peu de lucidité sur le sujet sinon, on s'en sortira jamais ^^