C'est un souvenir de mon enfance et un lien familial qui se perd avec les guignols de l'info.
@Betty Blue : Merci pour la vidéo.
Ainsi, en sapant l’autorité des débatteurs et faiseurs d’opinion traditionnels, l’esprit Canal a participé à leur substituer de simples propagandistes d’une idéologie précaire, et la complexité d’un débat contradictoire de véritable tenue intellectuelle s’est vue écrasée par un refrain antiraciste ou une vanne anti-Le Pen. Sur le plan de l’info, cette confusion des genres est également un mode insidieux et imparable de propagande comme l’a démontré le « Petit Journal » tout au long de son traitement partisan de la « Manif pour tous ». Puisque « les faits sont têtus », comme disait Lénine, et la rigueur ennuyeuse pourrait-on ajouter, l’équipe de Yann Barthès se contente de les éluder sous l’effet de la vanne, laquelle induit pour le spectateur ce qu’il est censé penser de l’événement sans qu’on ait pris la peine de le lui décrire véritablement.
Et quel est l’indésirable contre quoi se définit ce fanatisme « cool » ? Il est ce que Philippe Muray avait judicieusement baptisé le « plouc-émissaire ». Le beauf, le provincial, le populo, le vieux, le ringard, le Français de souche, cette cible permanente du programme humoristique « Groland », en somme : le peuple français traditionnel tel qu’il est haïssable et tel qu’il doit disparaître.