Ce n'était pas une insulte, ni du mépris, juste une expression de la langue française utilisée maladroitement; mais comme il m'a été fait la remarque plusieurs fois ( poke
@Rosenrot_ du coup ); j'ai modifié la première phrase en en préservant le sens.
Bah non, c'est pas "juste une expression", tu minimises complètement l'impact de tes mots.

J'ai l'intuition que tu ne dirais pas la même chose d'une "simple expression de la langue française" de nature sexiste, donc admets que ce n'est pas une super défense. Je viens de voir ta modification, et non désolée, tu n'as pas "préservé le sens" (c'est mon métier de préserver le sens, et j'ai le regret de t'annoncer que je n'accepte pas ta traduction

).
On est pas tou-te-s obligé-e-s de s'aimer sur ce forum, m'enfin si tu sens que tu ne peux pas réagir posément, je te livre ma technique secrète : attends un peu de voir si quelqu'un réagira avant toi à ce message (on est dimanche, faut pas non plus se presser). Moi je sais que j'aurais bien aimé le faire, et je me sens tout de suite moins à l'aise pour ça. Mais allez :
@Elliana : Et bien c'est toujours un peu dur à avaler que "tu n'as jamais pu adhérer à la lutte des classes", pour cette raison ou une autre. Je me trompe peut-être, mais il me semble que tu es de classe aisée, donc ta remarque sur le sujet n'a pas tout à fait la même connotation que ceux d'une personne pour qui ces luttes sont un peu plus… vitales, je dirais, et pour qui la misogynie des militants est plus une trahison. Je pense que ça peut assez légitimement être vu comme une intervention d'une personne dominante qui vient dénigrer une lutte. (M'enfin je suis moi-même de classe aisée, alors peut-être que je ne sais pas de quoi je parle.

) Pour faire un parallèle avec le sexisme et le sujet d'il y a quelques pages, c'est comme un homme qui se revendique allié mais ne cesse de critiquer le féminisme.
Je comprends tout à fait ton ressenti, puisque force est de constater qu'il découle de la réaction à une misogynie très réelle, et tes expériences ne me surprennent pas particulièrement, mais j'imagine assez mal abandonner toute sympathie pour une lutte par ailleurs légitime en raison de la misogynie de certains militants. Peut-être aussi parce que j'ai longtemps traîné dans des milieux très misogynes (genre les fans de métal

— d'ailleurs y'a une super série d'articles sur Simonae) et que j'ai donc longtemps accepté cette misogynie comme normale, du coup je n'ai pas développé de méfiance envers les milieux d'extrême-gauche avant d'avoir une conscience féministe assez pointue. (Et puis depuis, j'ai découvert les groupes féministes d'extrême gauche, c'est cool.) Mais au-delà de ça, c'est surtout que quand on me dit "on va défendre les gens les plus précarisés face à un système économique injuste" je me dis juste "hell yeah" et je ne déduis pas du sexisme que je subis qu'il est inhérent à ce mouvement. Juste que les hommes sont tous pourris (ouf, ma misandrie est de retour, je m'inquiétais).
J'ai bien compris que tu ne disais pas qu'extrême-gauche et féminisme étaient totalement antinomiques, je pense que c'est pas la peine de revenir dessus après tout ce qui a été dit, mais pour moi le problème est vraiment dans ta toute première phrase, l'idée qu'une lutte perde son intérêt à cause de militants. Militants qui par ailleurs n'ont pas le même comportement que, mettons, des figures politiques qui représentent le mouvement et qui elles, s'attachent au moins à cultiver un antisexisme d'apparence qui ne laisse pas particulièrement présager du sexisme latent de leur parti/mouvement.