sharon-stone;4795246 a dit :Est-ce que quelqu'un pourrait m'expliquer ce que c'est que le "queer paillettes" ?
Et la différence entre le queer paillettes et le queer pas paillettes.
J'ai du mal à comprendre ce terme. Je sais qu'il est assez péjoratif mais je vois pas à quoi il se rapporte.
J'y connais rien, mais y a cette interview de Marie-Hélène Bourcier qui en parle.
Je cite :
"En fait, pour moi le queer chic, c’est plutôt ce que d’autres appellent le «queer paillettes », ce qui les conduit généralement à s’affirmer comme anti-queer. Un « queer paillettes » très lié à une scène parisienne qui a misé sur du copy cat décevant et qui est aux antipodes de l’éthique queer et de la communauté San Franciscaine. On a eu droit depuis le milieu des années 2000 à un rapatriement appauvri du néo-burlesque US, une apparition du queer multitâches, pardon multi-talent ? qui rate tout ce qu’il entreprend : je tourne dans un dvd pédago sur l’éjac féminine avec la maîtresse du genre, Deborah Sudhal, mais je ne sais pas éjaculer ; je vais chez Cauet faire une démo d’une école de la fessée fantôme et je claque l’épaule à la place du cul ; j’écris des manifestes où tout le monde a le queer triste et où les femmes sont encore et toujours folles de génération en génération : c’est plus du gender fucking mais du Zola féru des théories de la dégénérescence ; certes, je tonne contre le viol dans les bouquins, mais je défend bec et talons aiguilles, un bad boy violent à l’endroit des femmes et des gouines parce qu’il me prend en photo et qu’il est un grand artiste ; je le fais tourner dans mes queer porn où j’ose – quand je vois que ça marche – faire signer des contrats aux actrices à 1 euro, etc. etc… Tout ça pour quoi : pour faire la couverture de la Dixième Muse… C’est un peu court, non ? Et ça fait des dégâts. Et comme nous ne sommes pas community based et que les starlettes queer se la jouent télé-réalité, on laisse pourrir pendant cinq ans…"