Je suis aide-soignante en service de Cardiologie et d'USIC (soins intensifs de cardiologie).
Comme type d'horaires, je travaille en 7h50 et j'ai demandé à être de garde donc je fais 13h45-21h30.
Une journée type de garde consiste à gérer les sorties et les entrées des patients. On a des entrées programmées (qui vont généralement dans l'aile d'hospitalisation) et les entrées non programmées (patients vu en consultation par nos médecins, patients transférés d'autres établissements, patients des urgences, patients du samu etc.). On est "supposé" (vous allez comprendre plus tard pourquoi le "supposé") accueillir des patients atteints de pathologies cardiaques ou de pathologies ayant des incidences sur la fonction cardiaque. C'est un service intéressant, car la fonction cardiaque est complexe, et même si l'on gère de mieux en mieux les cas, on n'est jamais à l'abri d'une urgence. Et c'est un des plus de ce service. Le fait de ne pas savoir ce qui va se passer, si on va avoir une réanimation, si elle va bien se passer, quelle urgence va arriver chez nous.
Dans notre hôpital on est plutôt spécialisé en rythmologie, les chirurgies cardiaques, pose de stent, de dérivation, l'examen de coronarographie ne sont pas pratiqués sur notre établissement, nous avons la charge des patients mais les transférons dans un autre établissement et ils reviennent chez nous en post op. En revanche nous pratiquons tous les examens en rapport avec la rythmologie, donc les explorations, les poses de holter, les cathétérismes, ablations, pose de pacemaker et pose de défibrillateur interne sont pratiqués par nos médecins. Dans mon rôle d'aide soignante, je dois donc préparer chaque patient selon le protocole correspondant à l'examen, et à son retour, assurer la surveillance et le bon respect des consignes du post-op ou post-exam par le patient. En fonction de la charge de travail, on peut aussi avancer les infirmiers en faisant leur tour de constantes et faire les entrées. Ce n'est pas toujours le cas. Même si j'essaye de le faire de plus en plus.
Comme dans tout service on rencontre quelques problèmes, notamment les effectifs, je ne sais pas pourquoi mais je suis la professionnelle pour me faire planter par les intérimaires. Donc encore mardi dernier j'étais seule pour 27 patients, et quand c'est une journée de galère comme là, ba on ne s'arrête pas on court partout, on finit à 22h30. Il y a des journées où on aimerait faire un peu plus mais on ne peut pas, on rentre parfois chez nous en n'étant pas satisfait de notre journée.. Autre problème de notre service, c'est qu'il y a des périodes où on fait plus de "l’hébergement" que de la cardiologie. Ceux qui sont chez nous, pour des problèmes qui ne relèvent pas de la cardio mais qui n'ont pas de place ailleurs.. Ba c'est un peu usant à force ce sont souvent des patients âges, déments ou lourds physiquement. Et a qui on ne fait rien depuis des semaines.. Mais qu'on garde chez nous.. Et autres soucis qui concerne certaines relations avec les infirmières. Autant je sais que je n'ai pas à me plaindre car on ne connait pas 1/10 de ce que certaines personnes connaissent dans leur service, mais depuis quelques temps y a certains soucis entre nous qu'il n'y avait pas forcèment avant.. Et du coup on s'enferme tous un peu sur nous, avec nos principes et on réagit parfois comme des gamins je l'avoue "elle m'a pas aidé quand je galérais donc je vais pas l'aider non plus" le problème dans ces situations c'est que si on ne les aide pas, on passe pour les méchantes et si on les aide on continue à se faire pigeonner tranquillement..
Bref, j'aime mon métier, je l'adore même. La relation que j'ai avec les patients, cette relation de confiance qui s'installent entre nous, je trouve ça génial. Le rapport aux autres il n'y a rien de plus enrichissant dans mon métier que ça. Et quand parfois, les coups de bourre dans le service, les patients exigeants, les clash avec les IDE, la fatigue, pourrait me faire me poser des questions, le simple fait de m'occuper des gens, de voir dans les yeux de certains qu'ils sont heureux de me voir rentrer dans leur chambre, à quel point ça les libère de se confier à moi, et de juste voir dans leurs yeux toute la reconnaissance qu'ils ont quand ils me disent "merci", tout cela me fait me rendre compte que mon métier, je l'ai choisi pour cette raison, et qu'il n'y rien de plus riche que cela.
Comme type d'horaires, je travaille en 7h50 et j'ai demandé à être de garde donc je fais 13h45-21h30.
Une journée type de garde consiste à gérer les sorties et les entrées des patients. On a des entrées programmées (qui vont généralement dans l'aile d'hospitalisation) et les entrées non programmées (patients vu en consultation par nos médecins, patients transférés d'autres établissements, patients des urgences, patients du samu etc.). On est "supposé" (vous allez comprendre plus tard pourquoi le "supposé") accueillir des patients atteints de pathologies cardiaques ou de pathologies ayant des incidences sur la fonction cardiaque. C'est un service intéressant, car la fonction cardiaque est complexe, et même si l'on gère de mieux en mieux les cas, on n'est jamais à l'abri d'une urgence. Et c'est un des plus de ce service. Le fait de ne pas savoir ce qui va se passer, si on va avoir une réanimation, si elle va bien se passer, quelle urgence va arriver chez nous.
Dans notre hôpital on est plutôt spécialisé en rythmologie, les chirurgies cardiaques, pose de stent, de dérivation, l'examen de coronarographie ne sont pas pratiqués sur notre établissement, nous avons la charge des patients mais les transférons dans un autre établissement et ils reviennent chez nous en post op. En revanche nous pratiquons tous les examens en rapport avec la rythmologie, donc les explorations, les poses de holter, les cathétérismes, ablations, pose de pacemaker et pose de défibrillateur interne sont pratiqués par nos médecins. Dans mon rôle d'aide soignante, je dois donc préparer chaque patient selon le protocole correspondant à l'examen, et à son retour, assurer la surveillance et le bon respect des consignes du post-op ou post-exam par le patient. En fonction de la charge de travail, on peut aussi avancer les infirmiers en faisant leur tour de constantes et faire les entrées. Ce n'est pas toujours le cas. Même si j'essaye de le faire de plus en plus.
Comme dans tout service on rencontre quelques problèmes, notamment les effectifs, je ne sais pas pourquoi mais je suis la professionnelle pour me faire planter par les intérimaires. Donc encore mardi dernier j'étais seule pour 27 patients, et quand c'est une journée de galère comme là, ba on ne s'arrête pas on court partout, on finit à 22h30. Il y a des journées où on aimerait faire un peu plus mais on ne peut pas, on rentre parfois chez nous en n'étant pas satisfait de notre journée.. Autre problème de notre service, c'est qu'il y a des périodes où on fait plus de "l’hébergement" que de la cardiologie. Ceux qui sont chez nous, pour des problèmes qui ne relèvent pas de la cardio mais qui n'ont pas de place ailleurs.. Ba c'est un peu usant à force ce sont souvent des patients âges, déments ou lourds physiquement. Et a qui on ne fait rien depuis des semaines.. Mais qu'on garde chez nous.. Et autres soucis qui concerne certaines relations avec les infirmières. Autant je sais que je n'ai pas à me plaindre car on ne connait pas 1/10 de ce que certaines personnes connaissent dans leur service, mais depuis quelques temps y a certains soucis entre nous qu'il n'y avait pas forcèment avant.. Et du coup on s'enferme tous un peu sur nous, avec nos principes et on réagit parfois comme des gamins je l'avoue "elle m'a pas aidé quand je galérais donc je vais pas l'aider non plus" le problème dans ces situations c'est que si on ne les aide pas, on passe pour les méchantes et si on les aide on continue à se faire pigeonner tranquillement..
Bref, j'aime mon métier, je l'adore même. La relation que j'ai avec les patients, cette relation de confiance qui s'installent entre nous, je trouve ça génial. Le rapport aux autres il n'y a rien de plus enrichissant dans mon métier que ça. Et quand parfois, les coups de bourre dans le service, les patients exigeants, les clash avec les IDE, la fatigue, pourrait me faire me poser des questions, le simple fait de m'occuper des gens, de voir dans les yeux de certains qu'ils sont heureux de me voir rentrer dans leur chambre, à quel point ça les libère de se confier à moi, et de juste voir dans leurs yeux toute la reconnaissance qu'ils ont quand ils me disent "merci", tout cela me fait me rendre compte que mon métier, je l'ai choisi pour cette raison, et qu'il n'y rien de plus riche que cela.