Et puis la "médecine de ville" ce n'est pas que des rhumes ou des mycoses, très loin de là! Je trouve hyper dommage que ce cliché existe toujours car cela dé-crédibilise les médecins généralistes, qui sont pourtant parmi les médecins voyant le plus gros éventails de pathologies différentes.
Votre rapport à la médecine
- Initiateur de la discussion Winter River
- Date de début
Je suis aussi un peu ébahie de voir ce genre de choses !
Avoir une mycose et penser à un anti-fongique, avoir un rhume et penser à un fluidifiant (histoire d'enrichir l'industrie pharmaceutique, mais pas le sujet...) c'est une chose, mais ce n'est en rien le plus passionnant dans le métier de généraliste, et je trouve ça aussi irrespectueux d'en parler de cette manière.
C'est pas ces pathologies-là qui sont les plus difficiles à diagnostiquer pour le commun des mortels, on va pas tous voir un médecin quand on a un rhume hin, on fait comme tout le monde on se dit que c'est pas grave et on attend que ça passe...
Le généraliste voit pas que des jeunes pour de la bobologie, y a aussi tout un tas de patients avec de gros antécédents médicaux, à surveiller, et entre la maison et l'hôpital c'est quand même notre meilleur gardien. Il connait ses patients par coeur ou presque, et c'est à lui de les garder en bonne santé et/ou de choisir le moment de passer la main.
C'est un sacré boulot de voir l'humain dans sa globalité, et ça nécessite une capacité de réflexion immense, ça se saurait si doctissimo ou mon voisin pouvait le faire !
Avoir une mycose et penser à un anti-fongique, avoir un rhume et penser à un fluidifiant (histoire d'enrichir l'industrie pharmaceutique, mais pas le sujet...) c'est une chose, mais ce n'est en rien le plus passionnant dans le métier de généraliste, et je trouve ça aussi irrespectueux d'en parler de cette manière.
C'est pas ces pathologies-là qui sont les plus difficiles à diagnostiquer pour le commun des mortels, on va pas tous voir un médecin quand on a un rhume hin, on fait comme tout le monde on se dit que c'est pas grave et on attend que ça passe...
Le généraliste voit pas que des jeunes pour de la bobologie, y a aussi tout un tas de patients avec de gros antécédents médicaux, à surveiller, et entre la maison et l'hôpital c'est quand même notre meilleur gardien. Il connait ses patients par coeur ou presque, et c'est à lui de les garder en bonne santé et/ou de choisir le moment de passer la main.
C'est un sacré boulot de voir l'humain dans sa globalité, et ça nécessite une capacité de réflexion immense, ça se saurait si doctissimo ou mon voisin pouvait le faire !
Kbi;3034017 a dit :
Tu n'es pas l'égale d'un médecin là, c'est juste que tu souffres d'une maladie chronique et que par conséquent, à force de vivre avec chaque jour, tu connais suffisamment ta maladie et ta manière de réagir au traitement pour que ton médecin juge que c'est à toi de l'adapter, car c'est toi qui doit vivre avec et subir les conséquences. A ce titre qui mieux que toi peut choisir le traitement, adapter les doses, dire "c'est trop fort, ça m'endort, faudrait baisser la posologie ou me mettre autre chose": effectivement personne, c'est ton ressenti à toi, pas celui du médecin, et à ce titre ton médecin te fait confiance.
Tu fais des études d'infirmière?
En tout cas peu importe, le fait est que effectivement tu t'es mal exprimée, et que ton message semblait vraiment hyper prétentieux. Je n'ai pas répondu parce que d'autres madz l'avaient fait avant moi, mais je n'en pensais absolument pas moins. Mais c'est pas grave, malentendu désormais dissipé je pense ^^.
Juste pour ajouter quelque chose à propos de ce qu'a dit Seau ou même ce que tu as dit toi, étudiante en médecine j'ai du faire 1 stage de 2 demi journées chez un médecin généraliste.
Et écoute, j'étais comme toi, pleine d'apriori, je pensais vraiment qu'il était regrettable de faire 10 ans d'étude pour quelques grippes, quelques gastro, et quelques certificats d'aptitude à pratiquer une activité physique à signer.
Et à peine arrivée chez mon maître de stage, écoute tous mes préjugés ont vraiment été mis à mal: ce médecin avait une échographie pour suivre des grossesses (il en suivait actuellement 3), un chariot d'urgence qui avait sauvé déjà 2 vies (de mémoire, une sur son propre parking et l'autre je ne sais plus), et un ECG. J'ignorais complètement qu'un médecin généraliste pouvait posséder tout ça, et pourtant si.
Ensuite ont commencé les consultations, et en fait chaque patient consulte pour quelque chose de différent. Ils ont des antécédents ou pas, ils viennent pour des maux physiques ou parfois juste pour parler, ils viennent parce qu'ils partent en Inde et ils veulent savoir les vaccins à faire, ils viennent pour une contraception, ils viennent en prévision d'une endoscopie qu'ils vont avoir à faire... Et je n'ai fait que 2 demi-journées, je n'ai pas tout vu. Mais le fait est que ce n'est pas juste quelques grippes, quelques gastros. Ton médecin généraliste demeure celui qui t'es le plus accessible, car les patients ne peuvent pas toujours aller directement à l'hôpital quand ils ont un truc qui vont pas et jugent graves, c'est leur médecin généraliste qui les envoient. Combien de fois à l'hôpital, en interrogeant les patients pour connaître l'histoire de leur maladie, ils disent: "bah je suis allé(e) voir mon médecin généraliste, c'est lui qui m'a dit d'aller à l'hôpital". Il est indispensable. Tu as de tels préjugés parce que tu le consultes que pour ta maladie chronique, un rhume ou une gastro; mais à la vérité, tu ne comprends l'étendue de son boulot que lorsque tu te retrouves en stage chez lui, et encore moi je n'ai rien vu, mon maître de chef n'a eu cesse de me le répéter.
Et à côté de ça, tu as un rapport vraiment privilégié avec ton patient, un rapport que tu n'auras jamais à l'hôpital, à moins d'avoir à faire des visites ultra-récurrentes.
Voilàààà... j'ai été incorrigiblement bavarde, mais je me sentais vraiment obligée de répondre maintenant que tu as clarifié tes propos, pas pour te sauter à la gorge non non, mais pour t'expliquer pourquoi tu as un tel rapport avec ton médecin dans le cadre de TA maladie, qu'on n'a pas compris sur le coup mais que tu n'as pas tord pour autant, mais aussi que vis à vis de la raison d'être du médecin généraliste, tu avais on-ne-peut-plus-tord. Mais je ne te jette pas la pierre, beaucoup de personnes ont les mêmes préjugés que toi (ou que moi avant mon stage), même parmi les étudiants de médecine débutants. Combien, en apprenant que j'étais en stage chez le médecin généraliste m'ont dit d'un air narquois: "alors, t'as vu autre chose que des grippes et des gastros?"... finalement c'est un métier très méconnu, combien même on côtoie notre médecin généraliste depuis la petite enfance, et c'est finalement très regrettable je trouve.
Crépuscule;3036540 a dit :
Je suis allé un peu vite sur le médecin généraliste et je te rejoins tout à fait
pour ça que j'ai précisé "a l'air". Et tu as bien compris que je parlais que pour mon cas qui se resume en dehors de ma maladie à des problèmes benins de peaux. Mais je sais que si c'est devenu une spécialisation, c'est qu'il y a une raison. Je vois les généraliste comme ceux qui doivent faire le tri entre ce qui n'est pas grave et ce qu'il l'est. et pour faire ce tri, il faut être aux aguets et avoir un sérieux background pour voir toutes les possibilités. Et puis c'est probablement ceux qui vivent ce qu'il y a de plus difficile humainement car ils suivent leur patients pendant des années, connaissent toute la famille etc. et ils voient tous le monde. J'ai lu quelques articles d'un blog de médecin de ville et c'est vraiment intense. on s'en rends pas forcement compte de l'extérieur. Bref, je sais que ce que je vois que comme de la routine et des check up, c'est un réel boulot de détection et de suivi. Je connais la polémique sur le fait de ne pas prendre le renouvellement de prescription comme un acte médical (et du coup pas payé).
Sinon mes études c'est pour être l'interface entre le monde médical (médecin infirmiers etc.) et le monde informatique pour fournir des solutions informatiques adapté au monde médical.
Seau;3036967 a dit :J'ai rien compris
Les professionnels de santé ont de plus en plus de démarches informatiques (le plus gros exemple : logiciel de prescription, ou lecture de carte Vitale) : elle fait la liaison entre les besoins de ces professionnels, et les solutions qu'offrent l'informatique.
(c'est ce que j'ai compris, Kbi, corrige-moi si je me trompe
)Toinette;3042129 a dit :J'avoue que je ne connais pas hyper bien cette profession, et les formations qui y mènent, donc je ne vais pas me permettre de juger
Mais il y a des écoles d'ostéopathe, maintenant, non? Je ne sais pas du tout comment se passe la formation en fait.
Attention, paragraphe prise de tête
(j'en profite pour faire de l'info, non seulement parce que je suis dedans, mais aussi parce que la situation est telle que les patients doivent savoir chez qui ils mettent les pieds)Il y a plusieurs voies, toutes via des organismes privés :
1. En formation initiale, donc après le bac, pendant une durée entre trois et sept ans (trois ans c'est le quota fixé par le ministère de la santé, l'OMS conseille cinq ans, mais chaque école est libre du moment qu'elle répond au minimum)
2. En formation continue, pour les infirmiers, SF, médecins, et autres professions de santé. Je connais que très peu cette voie, j'ai lu quelques articles sur le net parlant de grosses inégalités entre les formations, mais sans plus.
L'avantage de la formation initiale, c'est qu'on est formé seulement à l'ostéopathie, contrairement à un généraliste par exemple. Les points noirs, c'est la formation plus qu'inégale (il y a des gens sortant d'écoles en trois ans dont les seuls patients étaient sur écran, et qui sont diplômés de la même façon que des gens formés en cinq ou sept ans et qui ont pris en charge une centaine de vrais patients...), et le fait que les autres professionnels de santé aient encore beaucoup de mal à intégrer l'ostéo comme une vraie thérapie, quand ils savent ce que c'est exactement et pour quels cas on peut y recourir...
L'avantage de la formation continue, c'est que les gens sont rassurés de voir que c'est un professionnel de santé qui manipule (pourquoi, je n'en sais trop rien), le point noir, c'est que les formations proposées sont loin d'être suffisantes, notamment pour la finesse du toucher que l'ostéo demande.
Pour le reste, je te MP
Jézabel;3037222 a dit :Les professionnels de santé ont de plus en plus de démarches informatiques (le plus gros exemple : logiciel de prescription, ou lecture de carte Vitale) : elle fait la liaison entre les besoins de ces professionnels, et les solutions qu'offrent l'informatique.
(c'est ce que j'ai compris, Kbi, corrige-moi si je me trompe
Oui c'est bien ça
Toinette;3041096 a dit :
Ma meilleure amie a continué médecine et ce qu'elle me dit rejoins dans un certain sens tes dires. Elle n'avait pas d'attentes envers médecine et s'est retrouvé là, un peu par hasard, du coup aujourd'hui, elle n'a pas de déceptions. Contrairement à beaucoup d'autres qui sont venu avec des idéaux et une certaine image de la médecine et qui ont du revenir à la réalité. Pour certains ça les fais changer de voie.
lucrèce : J'ai pas tout suivi, tu as fait ortho et après quoi ? ou tu as fais médecine puis ortho ?
Comme d'autres l'ont dit, je suis assez méfiante vis-à-vis des médecins d'une manière générale car beaucoup nous traite comme des clients et non comme des êtres humains.
J'ai récemment trouvé un nouveau médecin, beaucoup plus à l'écoute du coup je ne redoute plus d'aller la voir. Certes on attends souvent une bonne heure dans sa salle d'attente mais je préfère patienter une heure et être écoutée.
Néanmoins je suis encore frustrée par la médecine telle qu'on la pratique généralement en France: on y va pour un problème et le médecin nous donne des médicaments pour guérir. Point.
Hors je suis persuadée que le corps est un tout et que si j'ai des maux de tête (par exemple) c'est peut-être parce-que quelque chose d'autre ne va pas. Je suis fascinée par la médecine chinoise que j'ai découvert en accompagnant mon petit cousin à une consultation: le médecin observait son corps dans son intégralité avant de donner son diagnostic: il regardait même l'implantation de ses sourcils! Je rêve d'aller voir ce genre de médecin qui, j'imagine, m'écoutera vraiment. Malheureusement je n'en ai absolument pas les moyens!
J'ai récemment trouvé un nouveau médecin, beaucoup plus à l'écoute du coup je ne redoute plus d'aller la voir. Certes on attends souvent une bonne heure dans sa salle d'attente mais je préfère patienter une heure et être écoutée.
Néanmoins je suis encore frustrée par la médecine telle qu'on la pratique généralement en France: on y va pour un problème et le médecin nous donne des médicaments pour guérir. Point.
Hors je suis persuadée que le corps est un tout et que si j'ai des maux de tête (par exemple) c'est peut-être parce-que quelque chose d'autre ne va pas. Je suis fascinée par la médecine chinoise que j'ai découvert en accompagnant mon petit cousin à une consultation: le médecin observait son corps dans son intégralité avant de donner son diagnostic: il regardait même l'implantation de ses sourcils! Je rêve d'aller voir ce genre de médecin qui, j'imagine, m'écoutera vraiment. Malheureusement je n'en ai absolument pas les moyens!
Discussions similaires
