Atelier d'écriture (thématique)

[LennonWalker]

Salut salut !
Je trouve le concept d'écrire en suivant un thème vraiment intéressant, et après avoir lu une grande partie des textes postés ici (qui sont vraiment chouettes, au passage ! C'est motivant, même si je ne me fais pas trop d'illusion quant à mon niveau ^^) j'aimerais bien participer, mais je voulais d'abord comprendre exactement le fonctionnement du topic : si j'ai bien compris le thème change a peu près tous les mois ? Et si comme en ce moment, le dernier thème lancé est indiqué "Jusqu'au 2 octobre" mais qu'il n'y a pas eu d'autres thème depuis, on continue sur celui là ou bien on attend que le prochain thème soit donné ? (ça doit sembler bête comme question désolée ^^')

 

[Lhine]

Coucou tout le monde,

J'aimerai rejoindre le petit groupe pour écrire et je vois que le dernier thème c'est l'autoportrait, il dure jusqu'à quand ? J'aime beaucoup écrire mais je n'ai ni la discipline ni vraiment la plume pour ... Alors je posterai un peu ici avec vous car je trouve que le concept est vraiment chouette et tellement enrichissant ! On se régale de se lire les uns les autres. Je vais essayer de m'y pencher malgré que je ne commence pas par le plus simple des thèmes huhu n_n.

Sur-ce à vite !

 

[Mircea Austen]

C'est une forme d'autoportrait par l'expérience

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Si tout ce que j'ai vécu,

Tout ce que j'ai cru aimer,

Tout ce que j'ai vraiment souffert,

M'a conduite à ce genre de bonheur là,

Redonnez moi encore de mes 16 à 20 ans,

Que je sache s'il est possible d'aimer davantage

L'homme dans les bras duquel je me repose

D'avoir cru aimer,

D'avoir vraiment souffert.


Volant loin quelque part dans le ciel,

Un corbeau luisant et noir ;

Rampant à mes pieds,

L'ombre d'un chien bâtard ;

Je traine toute une animalerie

De regret, de peines, de repentis,

Qui coassent, hurlent et grognent dans ma mémoire,

Des injures masquant ton nom

Des non dit muet de ne pas te connaître.

Peut être se moquent-ils de ma prétention

A me croire aimée,

A ne plus vouloir souffrir.


Des poètes, de jolies phrases et muses charmeuses,

Se plaignent auprès de moi,

Me disent que je les ai abandonnés,

Qu'il me faudrait être martyr:

Que pour être vraiment vivant il faut souffrir.

Pourtant, souvent,

Le long d'une inspiration,

Paralysé par l'empire du démon,

Noyée sous une pluie de virgule en chute libre,

Je retenais mon souffle :

Muette de terreur

A l'idée qu'on fatigue un peu plus

Le simple muscle qui me servait de cœur.


Sans doute toutes ces ombres sont elles des phantasmes,

Des idées noires pour tapisser l'écran de mon esprit...

Pourtant le soir quand j'y repense,

Ce n'est qu'en détournant le regard sur la droite,

Que je mesure ma chance.


Moi qui n'ai jamais su faire qu'être amoureuse

Dont l'âme se vend à la moindre attention

Prostituée de l'amour et du bon sentiment,

Il aura fallut bien du temps

Pour apprendre le juste prix de ces choses là

De tout ce qui se donne, prête, mais ne se vend pas.


Un corbeau noir luisant dans le ciel

Mais ce n'est pas un mauvais présage

C'est le rappel des origines

Où pour la première fois comme la dague

D'une quelconque série noire, son bec,

L'arme du crime, s'est enfoncé dans la chaire virginale,

D'un coeur qui n'avait jamais rien ressenti d'autre

Que de vagues sentiments d'enfants.


Et puisqu'il faut qu'il y ait des ombres,

Pour donner de la richesse à ce clair obscur,

Puisqu'il y a de la noblesse même dans les plus de ces vives blessures,

Qu'on me pardonne seulement de marcher en direction du soleil,

Pour les garder par derrière moi.


Puisque nos corps sont en miettes sitôt

Qu'ils osent à peine se découvrir capable de jouir;

Puisque nos âmes sont incapables de pureté

Et qu'ils nous faut consumer ce que nous avons,

L'instant tout juste avant, aimé;

Puisqu'au départ de tout est la blessure

Je ferais de cette cicatrice l'esquisse

De la chaire nouvelle

Qui s'offre, encore,

Encore,

Encore et encore,

Aux dégradations les plus basses, aux humiliations les plus vives.


Et si tout ce que j'ai vécu,

Tout ce que j'ai cru aimer,

Tout ce que j'ai vraiment souffert,

M'a conduite à ce genre de bonheur là,

Redonnez moi encore de mes 16 à 20 ans,

Que je sache s'il est possible d'aimer davantage,

Bien que je ne le crois pas.

 

[Ysael]

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Sur le fatras du bureau
Se détache une petite boîte,
Boîte à trésors, ambiance rétro,
Le couvercle s'ouvre sous mes doigts

Souvenirs d'enfance,
Et morceaux de moi-même,
Un sourire tendre
Effleure mes lèvres.

Et je referme la boîte,
Caressant le noir
De laque,
Et rêvant ce soir.

Le flux et reflux des marées
Emplissent mes oreilles
Et teignent mes iris passés
De leur couleur amère.

Quelqu'un m'a dit une fois
Que je ressemblais à la mer,
Cette entité si douce, sans lois,
Sans préjugés, rêveuse amère.

Le reflux des marées
M'enlace et me chante
Des tempêtes oubliées
Venant d'elle et moi, adolescente.

Une odeur de thé vert
Parfume ma peau,
Et une autre, de caramel,
Caresse mon bureau.

Sur la commode débordée,
Un miroir dans un coin
Reflète mes yeux gris,
Odeur de marée,
Mes lèvres s'étirent aux coins
Pour voir un sourire.

Et mes bras qui se tendent
Enlacent mes rêves
Chaleur de novembre
Douceur du soleil.

Et mon rire éclabousse
Sur les murs de ma chambre
Un rayon de lune rousse,
De soleil doux et tendre.

 

[Lhine]

Un enchantement de couleurs et de sons qui en dégage. Elle, ce petit bout de femme qui se perd dans cet entremêlement de sensations et de pensées. Tellement de bruits qui l’entourent, tellement de regards qui la guettent, tellement de mains qui se tendent et de têtes qui se tournent. Elle rit et elle tend grands les bras comme si elle pouvait enlacer le monde. Ce monde si oppressant si attentiste ! Elle rit toujours, elle rit à s’en déchirer les poumons, elle rit à se courber en deux et tomber. Et là, là elle pleure parterre seule jusqu’à ne plus avoir une seule larme. L’enchantement s’est déversé et s’en est allé. Elle serre ses bras contre elle et serre fort fort à s’en casser les côtes. Plus aucun bruit, le monde est silencieux, plus personne ne regarde, plus personne ne tend la main. Elle n’entend ni ne voit plus rien, elle avance comme un automate plus rien n’existe pas même la destination de ses pas. Au loin elle entend un murmure, si lointain que cela ne peut être que le vent pense-t-elle, mais le murmure s’intensifie au fur et à mesure qu’elle avance. Alors elle scrute, de ses yeux marron tellement bouffis d’avoir pleurés, elle scrute ce vide à la recherche de ce son et elle voit. De petites couleurs par-ci par-là, de petites bulles, de petits éclairs, elle ne saurait dire mais ça apparaît disparaît, et ses yeux à elle, guérissent. Puis les bulles s’agrandissent et deviennent d’énormes tâches, elles se multiplient et commence à la tâcher elle. Des couleurs en veux-tu en voilà, des couleurs, des formes, des paysages, des gens qui la tiennent, qui la serrent, qui l’enlacent. Et son sourire à elle, son sourire qui s’étire au point de lui faire mal. Ce sourire qu’elle découvre à nouveau, ce sourire si communicatif qui fait pétiller les yeux. La musique est revenue, la douleur s’en est allée. Elle écoute, elle regarde, elle profite. Puis elle ouvre grand les bras …

 

[LennonWalker]

Voilà, je suis vraiment débutante et c'est le premier texte que j'ose faire lire (ça me fait trop peur, j'ai le cœur qui bat super vite ) donc hésitez pas à me donner vos avis, je serais vraiment contente de les lire, pour pouvoir peut être m'améliorer

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[Mircea Austen]

Voilà, je suis vraiment débutante et c'est le premier texte que j'ose faire lire (ça me fait trop peur, j'ai le cœur qui bat super vite ) donc hésitez pas à me donner vos avis, je serais vraiment contente de les lire, pour pouvoir peut être m'améliorer

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Très très jolie rythmique, tu devrais persévérer à montrer tes textes ça vaut le coup largement

 

[LennonWalker]

Très très jolie rythmique, tu devrais persévérer à montrer tes textes ça vaut le coup largement

Vraiment merci, ça me rassure un peu ^^ surtout venant de toi, j'ai lu plusieurs de tes articles et textes (celui des filles nées en septembre ) et j'aime beaucoup ta façon d'écrire !

 

[origamie]

Bonjour et merci pour ces thématiques. Je reprends l'écriture depuis quelques temps, j'ai un peu l'impression d'être rouillée.
J'espère ne pas m'être trop éloignée du sujet.


Je suis comme l’automne. Des cheveux bruns qui bouclent sous l’effet de l’humidité, je suis telles ces feuilles virevoltant dans le ciel sous l’effet d’une bourrasque de vent. Des yeux à la couleur changeante, je ressemble à cette forêt qui se pare de vert lorsque le soleil se montre et qui brunit lorsque la chaleur laisse sa place à la fraîcheur. Ma peau perd son hâle d’été, privilégiant une teinte plus claire. Mes joues rougissent sous le coup des émotions et des compliments comme sous l’effet du vent.

Généreuse, aussi bien physiquement que mentalement, je réchauffe les cœurs et les corps et j’aime ça. Solitaire par moment, j’éprouve toujours le besoin de me mélanger aux autres. L’hibernation ne dure jamais chez moi, les relations humaines m’intéressent beaucoup plus et me sortent toujours de ma torpeur.

La mélancolie habite mon esprit. Ce n’est pour autant qu’y germe des idées négatives. Le rire se dessine très souvent sur mes lèvres, laissant parfois sortir mon rire franc et sincère. L’optimisme est un leitmotiv, même si je cède souvent au stress. Je me veux femme forte, forte je serai. Il n’y a là pas d’autres possibilités.

Un monde imaginaire m’accompagne partout. J’observe et je crée intérieurement des situations avec les personnes ou les choses qui m’entourent. Je pourrais écrire plus, si je le voulais, mais ma concentration déraille, ma logique me lâche.

Quelque chose d’un peu brouillon, qui se voudrait artiste, un coeur qui a envie de passion, une tête qui a soif de découvertes, un corps réclamant de la chaleur. J’aspire à renaître, telles les fleurs au printemps.

 

[La Femme Enfant]

(Je me joins à vous )

Ouais j'ai des grands ch'veux et des grandes pattes
Ouais peut-être que si j'tendais les bras j'pourrais toucher le ciel
Sauf que j'ose pas
Ouais j'prend de l'espace, mais t'inquiète pour ton ego, j'te ferai jamais d'l'ombre, même que je sais me plier tellement de fois sur moi-même que parfois je disparais
Souvent je disparais
Disparaître c'est plus facile que d'rester là, debout, et d'assumer son existence
J'aime pas être debout, j'suis trop facilement repérable. Laissez-moi me coucher sous vous. Soyez méchant, soyez brutal, mais m'demandez pas d'être amoureuse
Cachez-moi sous vos corps cruels
Un jour je mourrai sous le poids de tous ces corps qui seront passés sur moi
J'suis rousse comme le vent et bleue comme la vie

 

[ZoeCameleon]

Voilà, je suis vraiment débutante et c'est le premier texte que j'ose faire lire (ça me fait trop peur, j'ai le cœur qui bat super vite ) donc hésitez pas à me donner vos avis, je serais vraiment contente de les lire, pour pouvoir peut être m'améliorer

J'adore !
Le rythme m'a beaucoup plu, mais aussi le choix des mots et leur mise en forme. Tout en fait

 

[ZoeCameleon]

(Je me joins à vous )

J'aime vraiment beaucoup ton style. En commençant la lecture, j'ai eu un mouvement de surprise parce que c'est un style que je n'aurais jamais penser à avoir et que je n'ai jamais., mais tu le manies très bien.
Vraiment super