Je me joins à vous avec l'objectif 100 livres en difficile ! J'ai découvert le challenge dès janvier (celui ci plus celui des films, ça m'a bien distraite pendant ma période de partiels
) mais je n'avais encore jamais osé/pris le temps de poster ici vu que je ne suis pas vraiment active sur le forum. Mais j'aime beaucoup lire vos avis sur vos lectures donc profitons du passage au mois de mars pour faire un bilan de janvier février et continuer l'année sur de bonnes bases.
Du coup, ce message va être un post fleuve parce que j'ai beaucouuup de livres à ajouter.
Donc janvier tout d'abord avec
5 livres lus :
- 38. Un livre dont le titre comporte une couleur (même trois pour le prix d'une du coup ) : Bleu, blanc, vert de Maïssa Bey
J'ai beaucoup aimé ce livre qui suit Ali et Lilas sur plusieurs décennies, faisant le portrait de l'Algérie post indépendance en toile de fond.
- 4. Un livre dont le titre comporte un seul mot : Textrovert de Lindsey Summers
Un bouquin de YA sans grande ambition que j'oublierai sûrement assez vite mais qui reste sympa.
- 76. Un livre dont tu trouves la couverture moche : Les Stagiaires de Samantha Bailly
Je ne savais pas trop où caser ce livre et je l'ai vu plusieurs fois passer dans cette catégorie et c'est vrai que la couverture est loin d'être à mon goût.
Je n'ai pas du tout aimé ce livre, j'ai levé les yeux un nombre incalculable de fois devant l'enchaînement de clichés (dont pas mal de sexistes). Donc belle déception, d'autant plus que c'était la première fois que je lisais un roman de cette auteure et j'avais plutôt une bonne image d'elle.
- 93. Un livre que tu n'as pas payé (offert, trouvé, etc.) : Ma raison de vivre, T1 de Rebecca Donovan
Là encore, la rencontre ne s'est pas faite, je n'ai pas réussi à rentrer réellement en empathie avec l'héroïne, je l'ai juste trouvée totalement agaçante.
- 3. Un livre qu'on peut lire en un jour : L'étrangère de Valérie Toranian
C'est un petit livre qui se lit très rapidement mais qui n'en est pas moins intense. L'auteur raconte en parallèle son enfance dans les années 60-70 auprès de sa grand mère paternelle qui parle à peine le français, une grand mère qu'elle aime de tout son coeur mais dont elle a un peu honte aussi, et l'adolescence de sa grand mère en 1915 au début du génocide arménien. Il y a des scènes très dures mais j'ai beaucoup aimé avoir une nouvelle perspective de ce moment de l'Histoire.
Ca nous fait donc seulement 5 livres en janvier mais j'ai bien augmenté le rythme en février avec
15 livres lus.
- 73. Un livre auquel tu (re)donnes une chance (abandonné, pas aimé à la première lecture, un gros a priori qui t'empêche de le lire...) : Crime d'honneur de Elif Shafak
J'aurais pu classer ce livre dans la catégorie "une histoire de famille" aussi parce qu'il retrace l'histoire de la famille d'Esma sur plusieurs génération, d'elle et de ses deux frères, nés en Turquie mais ayant grandi à Londres, vivant chacun cette dualité de culture à leur façon et selon leur âge, à leurs grands parents et surtout à leurs parents, à leur tante. Il y a beaucoup de personnages, beaucoup d'époques, on suit leurs récits en parallèle, nous permettant peu à peu de comprendre comment est arrivé le meurtre. 14 ans plus tôt, Iskender a tué sa mère après l'avoir surprise avec un autre homme que son père. C'est à la fois le point de départ du roman et son aboutissement mais au final, on ne l'aborde pas tant que ça.
J'avais acheté ce livre il y a un an et demi et l'avais commencé dans la foulée mais pour une raison qui m'échappe aujourd'hui, je l'avais arrêté en cours de lecture. Je lui ai donc redonné une chance pendant mes vacances post partiels après avoir notamment lu La bâtarde d'Istanbul de la même auteure cet été qui fut un coup de coeur absolu
(et je l'ai vu dans la liste Our Shared Shelf si jamais vous ne saviez pas quoi lire pour cette catégorie
) et je ne regrette pas du tout. J'ai été tenue en haleine jusqu'au bout, j'ai vraiment adoré même s'il faut un certain temps pour rentrer dans l'histoire vu la multitude de personnages qu'elle contient.
- 10. Une histoire de famille : Nous les menteurs de E. Lockhart
J'ai adoré ce livre dont je n'attendais pas forcément grand chose, j'hésitais à le classer en coup de coeur mais relire le résumé a fait battre mon petit coeur donc allons y.
Je ne sais étrangement pas trop quoi en dire de plus par contre donc je laisse celles et ceux que ça intéresse le découvrir par eux même.
- 20. Un livre dont le.a personnage principal.e est LGBT+ : Sous la même étoile de Kelley York
J'ai bien aimé ce livre de YA mais malgré les mots de Hunter et Ashlin, je ne suis pas tombée amoureuse à mon tour de Chance.
- 42. Un livre qui parle d'exclusion, de harcèlement, de discrimination(s) : Ma réputation de Gaël Aymon
Si j'en crois les commentaires sur Babelio, c'est un livre qui a l'air de pas mal tourner dans les collèges et c'est plutôt une bonne chose parce que je pense qu'il peut permettre de dénoncer le phénomène du harcèlement scolaire et de sensibiliser un peu les élèves à cette problématique. Il se lit très vite mais après je vais sûrement vite l'oublier (le dénouement est déjà un peu flou dans mon esprit d'ailleurs).
- 27. Un livre dont tu trouves le titre très poétique : Love Letters to the Dead de Eva Dellaira
Le livre en lui même est absolument superbe. Je trouve le titre très beau et la couverture juste magnifique. C'est un livre sur le deuil et la culpabilité de celle qui reste. J'ai mis un peu de temps à rentrer dedans mais ensuite ça s'est lu tout seul et j'ai bien pleuré.
- 72. Un essai (toute thématique confondue) : La domination masculine de Pierre Bourdieu
Ca faisait un bon moment que je voulais lire un bouquin de Bourdieu et celui là en particulier donc j'ai enfin sauté le pas mais je suis partagée. Dans l'ensemble, c'était intéressant mais je rejoins le commentaire au dessus, c'était laborieux.
Heureusement que c'était un sujet sur lequel j'avais déjà de bonnes bases quand même parce que ça demandait pas mal d'efforts pour rester concentrée dessus et au final je ne sais pas trop ce que j'en ai retenu. Ce qui m'embête parce que j'ai l'impression de ne pas être capable de porter un regard critique sur l'ouvrage du coup. J'ai enchaîné aussitôt avec la lecture d'un article émettant une critique féministe (très sévère
) sur le livre et je pense que ça m'a encore plus perturbée.
Mais bon, disons que je suis quand même contente de l'avoir enfin lu.
- 1. Livre de moins de 150 pages : La place de Annie Ernaux
C'est le deuxième Annie Ernaux que je lis et il m'a donné envie d'en lire d'autres. Le style est très particulier donc j'ai l'impression qu'il faut toujours un petit temps d'adaptation mais ça se lit quand même très très vite. Ici elle évoque donc son père et la distance qui s'instaure progressivement entre eux à cause de ses études, comme si elle ne pouvait pas appartenir aux deux univers en même temps. Annie Ernaux a à peu près l'âge de ma grand mère donc au delà du récit en lui même, ce livre m'a aussi permis de me poser plein de question sur ma propre grand mère, si dans sa famille (plus au niveau de ses soeurs qu'elle du coup qui sont devenues professeurs des écoles) il y avait aussi eu cette fracture entre ce nouveau milieu citadin et plus intellectuel et le milieu d'origine hyper rural.
- 13. Un livre dont le titre ne contient pas la lettre "e" : NIL, tome 1 de Lynne Matson voire
Mais aussi :
- 44. Un livre qui se déroule sur une île : NIL, tome 2 de Lynne Matson
- 26. Un livre dont le titre contient un nom de lieu : NIL, tome 3 de Lynne Matson
J'ai adoré cette série que j'ai dévorée en l'espace de quelques jours (malgré un petit bémol pour le 3e que j'ai trouvé un peu répétitif), après avoir avalé le tome 2 en un après midi, j'en ai même rêve/cauchemardé toute la nuit suivante.
C'était intense
Et, ce qui ne gâche rien, les couvertures sont sublimes.
- 11. Un livre dont le titre contient un prénom : Moi, Simon, 16 ans, Homo Sapiens de Becky Albertalli
J'ai trouvé ce petit livre très doux, plein d'humour, malgré le sujet sérieux, voire dur, qui est abordé.
- 89. Un livre dont le titre comprend un chiffre : Trois de tes secrets de Julie Buxbaum
Un YA sympa mais qui ne réserve aucune surprise (sauf pour l'héroïne apparemment...).
- 54. Un classique jeunesse : Le Passeur de Loïs Lowry
J'avais lu ce roman au collège et j'étais assez curieuse de le relire, me souvenant avoir été déstabilisée par la fin. Résultat : c'est un roman de science fiction qui pose des questions intéressantes même si on sent bien que c'est un roman jeunesse, et je suis toujours aussi déstabilisée par la fin.
- 30. Un livre sélectionné pour sa couverture : Des étoiles à l'infini de Blanche Monah
Oh mon dieu, oh mon dieu. La couverture était jolie, les notes positives le résumé sans originalité mais avec le petit quelque chose en plus offert par l'univers des prépas françaises et du monde de l'aérospatial donc je me suis lancée sans trop me poser de question. Erreur. Ce livre m'a fait hurler de frustration et d'agacement, je me demande encore quel degré de masochisme m'a poussée à continuer jusqu'au bout. L'aérospatial est vite relégué au second plan pour se concentrer sur la romance qui enchaîne les clichés et le sexisme, avec sacralisation de la virginité de la fille et de sa pureté
- 63. Un livre que tu as trouvé dans une autre œuvre (livre, série, film…) : Les Guerriers de l’ombre de Jean Christophe Notin
Je ne savais pas exactement où caser ce livre que je viens de finir aujourd'hui mais je l'ai découvert cet été dans le documentaire de Canal + (documentaire que je n'ai pourtant pas regardé pour une raison qui m'échappe) du même nom donc je me suis dit que cette catégorie était adaptée même s'il en changera peut être. Il s'agit donc d'interview d'anciens officiers clandestins de la DGSE, ceux là même qui sont les héros de la série Le bureau des légendes. J'ai trouvé ce livre passionnant ! Parfois un peu pointu ou au contraire volontairement vague pour préserver les secrets du service, il aborde de nombreux thèmes (le recrutement des officiers traitants, le fonctionnement de ce service à part de la DGSE, la construction des "légendes" et des "couvertures", le retour à la vraie vie après des années de service, mais aussi des situations concrètes notamment en lien avec l'Afghanistan après le retrait soviétique jusqu'au moment de la guerre post 11 septembre) et permet de mieux comprendre le fonctionnement et l'organisation du renseignement français et la place à part qu'y occupent ces agents de terrain (même si on apprend que le terme agent désigne en réalité les sources qu'ils ont à traiter sur place et non pas les officiers des services de renseignement eux même
)
Et ce sera tout pour moi après plus d'une heure et demie à rédiger ce message !
Ca nous mène donc à
20/100 ! Mais je sens que ça va rapidement devenir plus difficile de faire rentrer les romans que je lis dans l'une des catégories du challenge.