Je suis désolée ECM. Désolée de passer pour celle qui a "toujours un pet de travers" comme quelqu'un l'a dit la semaine dernière, mais "c'était pour rire", et puis après tout "[je n'ai] pas d'humour, on peut pas plaisanter avec [moi]".
Cette histoire dans le train, ça m'a déclenché une attaque de panique. Et dire que cette morue continue son chemin en étant persuadée que je suis la méchante. Une éternelle victime comme les locataires.
Locataires que je ne supporte plus, et qui si maintenant ils sont silencieux, sont toujours aussi sales. J'ai envie de frapper leur propriétaire.
J'ai envie de m'énerver avec les gens qui s'en battent les reins de moi, des sms pro que j'envoie. Ces gens qui me disent "Ah ben je savais pas" alors que c'était marqué dans les 15 rappels qu'ils ont reçu.
J'en ai marre des gens tout court. J'en ai marre en fait. Je ne peux plus souffrir intérieurement comme ça. Depuis la mort de Pierre ça n'arrête pas. Je ne fais qu'enchaîner merde sur merde.
Je suis allée voir mon oncle cet aprèm. Sa femme complètement dingue nous avait encore dit tout et son contraire, on est arrivées à la clinique le gardien ne voulait pas nous laisser entrer. On a finalement pu le voir. Il a ouvert les yeux et m'a souri. On m'avait plus souri comme ça depuis des années.
Mon domicile n'est plus un refuge parce qu'elle est là, et qu'elle me pourrit la vie H24.
Mon lieu de travail n'est plus un endroit où je me sens en sécurité, à cause des locataires que je dois encore supporter jusqu'à fin août. Et croyez-moi, c'est très loin.
Il y a encore cette fille du théâtre qui m'a parlé en random aujourd'hui et quiaujourd'hui avait l'air d'être de bonne humeur. C'était le jour où je suis sa copine apparemment.
Je suis fatiguée.
Je vous le dis ici, je réfléchis à une hospitalisation. Juste pour être loin de tout ça. Comme l'a dit le propriétaire : "Oh nous sommes partis en vacances, nous étions tellement loin de tous ces soucis, c'était tellement bien", bah les soucis c'est tes locataires qui sont des moules à merde.
Je voudrais qu'on me laisse pleurer pendant des jours, qu'on arrête d'essayer de me sortir, d'essayer de "me bouger"... Je veux juste qu'on me laisse tranquille. Qu'on accepte que si c'est mon choix de m'allonger sur mon lit et de ne plus en bouger, il faut le respecter.
Il n'y a qu'ici que je peux écrire tout ça. Les gens autour de moi ont l'air d'avoir des vies tellement plus trépidantes que la mienne, je ne voudrais pas les ennuyer. Mais là... Là c'est trop.