@Iroise en soi j'ai pas de problème avec les conversations sur les enfants au travail, par contre récemment j'ai eu l'impression de me faire délibérément exclure d'une conversation avec trois autres collègues mamans qui ont commencé à parler de leurs enfants. D'un coup je n'existais plus, aucun "eye contact" pour m'inclure, une collègue a sorti son téléphone pour montrer des photos de sa fille aux deux autres sans tourner l'écran vers moi, aucune question, rien. J'aurais pu être une plante verte, c'était la même chose. Peut-être que c'est moi qui projette des intentions là où il n'y en avait pas, mais j'ai trouvé ce moment violent.
C'est évident que je ne vais pas empêcher les gens de parler de ce qui les intéresse juste parce que je n'ai pas les même préoccupations, donc ça ne me dérange pas plus que d'autres sujets quand celui des enfants arrive sur la table. Par contre comme n'importe quel autre sujet, la base de la politesse c'est d'inclure toutes les personnes présentes et de ne pas soit oublier leur existence, soit tenir pour acquis que le sujet ne les intéressera pas, soit les exclure sciemment. Après les gens s'engagent dans la conversation ou pas, mais au moins c'est leur choix.
Sinon je trouve un peu artificielle la démarcation opérée entre "parents" / "non parents". Il n'y a pas de frontière étanche entre les deux statuts : avant d'avoir des enfants, les parents ont été des "non-parents" qui ont peut-être aspiré à plus de diversité dans les sujets de conversation entre collègues. Et inversement, des gens qui sont "sans enfants" à l'heure actuelle seront sûrement un jour bien contents de pouvoir aborder le sujet pendant les déjeuners entre collègues.