Je viens de finir de lire ce texte, voici mon avis, assez incomplet car rédigé immédiatement après la lecture. Je repasserai sans doute dans quelque jours.
Sur la forme : 13 petites pages (pour le texte de Hessel uniquement), c'est vraiment peu pour faire un livre. Le choix du format s'explique peut-être par la portée médiatique qu'a la publication d'un livre par rapport à celle d'un "simple" article ? Est-ce parce que le format livre inspire le sérieux ? Est-ce pour permettre une lecture plus agréable, plus pratique, qui avec un prix dérisoire, permet une plus large diffusion ? Dans ce cas, l'ambition d'intéresser le plus grand nombre semble atteinte, mais pourquoi ne pas publier en parallèle le texte sur Internet, lui donnant une véritable portée démocratique ?
Sur le fond : si le ton est incontestablement bienveillant, une personne âgée s'adressant à la jeunesse sans l'acculer ni la réprimander, je n'ai pas pu m'empêcher de me sentir un peu accablée par les propos de Hessel.
Par ailleurs, le texte est très accessible, peut-être même trop. J'aurais aimé plus d'approfondissements, mais l'auteur semble déléguer à son lecteur le soin des recherches, probablement pour l'inciter à s'indigner par lui-même, sans que le chemin ne lui soit encore une fois montré. J'ai été frustrée par la rapidité du raisonnement sur l'espoir / l'exaspération liée à Gaza, par exemple. Hessel montre sa volonté de passer le relais, mais s'échappe ainsi un peu facilement de ses obligations d'auteur.
C'est un beau texte, émouvant, très gaulliste dans la forme (les citations grandiloquentes s'enchainent), et je pense qu'il faut impérativement le lire, tout comme il faut avoir la curiosité d'aller lire les critiques qui en sont faites, puisqu'encore une fois, un texte de 13 pages ne se suffit pas à lui-même : il faut l'accompagner de réflexions (je relirai donc le texte dans quelques jours) et pouvoir en débattre.
Par contre, j'ai trouvé vraiment décevant de finir par une citation aussi attendue que "Créer c'est résister, résister c'est créer", sans que Stéphane Hessel ne prenne même la peine de la commenter.
Edit : je viens de lire vos critiques (je ne voulais pas me laisser influencer en les lisant d'abord) et je suis parfaitement d'accord avec Sugar Free et ninicracra.
Sur la forme : 13 petites pages (pour le texte de Hessel uniquement), c'est vraiment peu pour faire un livre. Le choix du format s'explique peut-être par la portée médiatique qu'a la publication d'un livre par rapport à celle d'un "simple" article ? Est-ce parce que le format livre inspire le sérieux ? Est-ce pour permettre une lecture plus agréable, plus pratique, qui avec un prix dérisoire, permet une plus large diffusion ? Dans ce cas, l'ambition d'intéresser le plus grand nombre semble atteinte, mais pourquoi ne pas publier en parallèle le texte sur Internet, lui donnant une véritable portée démocratique ?
Sur le fond : si le ton est incontestablement bienveillant, une personne âgée s'adressant à la jeunesse sans l'acculer ni la réprimander, je n'ai pas pu m'empêcher de me sentir un peu accablée par les propos de Hessel.
Par ailleurs, le texte est très accessible, peut-être même trop. J'aurais aimé plus d'approfondissements, mais l'auteur semble déléguer à son lecteur le soin des recherches, probablement pour l'inciter à s'indigner par lui-même, sans que le chemin ne lui soit encore une fois montré. J'ai été frustrée par la rapidité du raisonnement sur l'espoir / l'exaspération liée à Gaza, par exemple. Hessel montre sa volonté de passer le relais, mais s'échappe ainsi un peu facilement de ses obligations d'auteur.
C'est un beau texte, émouvant, très gaulliste dans la forme (les citations grandiloquentes s'enchainent), et je pense qu'il faut impérativement le lire, tout comme il faut avoir la curiosité d'aller lire les critiques qui en sont faites, puisqu'encore une fois, un texte de 13 pages ne se suffit pas à lui-même : il faut l'accompagner de réflexions (je relirai donc le texte dans quelques jours) et pouvoir en débattre.
Par contre, j'ai trouvé vraiment décevant de finir par une citation aussi attendue que "Créer c'est résister, résister c'est créer", sans que Stéphane Hessel ne prenne même la peine de la commenter.
Edit : je viens de lire vos critiques (je ne voulais pas me laisser influencer en les lisant d'abord) et je suis parfaitement d'accord avec Sugar Free et ninicracra.