SALUT les warrior.es !
Je suis à J-10 de fêter mes 6 mois sans clopes ! Et depuis le quatrième mois environ ça se passe vraiment bien. J'y pense toujours un peu, j'ai parfois de soudaines et violentes envies qui me prennent, mais j'ai comme tout un chacun développé des strats de dingue pour duper mon cerveau. La plus grosse de ces strats c'est, quand je suis face à un potentiel craquage (genre super soirée, sortie d'un gros concert, et là PAF le pote - ou l'inconnu - qui te propose une clope/seule chez moi avec des clopes à proximité après le repas), je me dis d'un ton tout à fait sérieux (dans ma tête, pas à haute voix, sinon moment gênant assuré) :
"Noé, franchement, cette clope qui te fait gavé envie là, bah tu vas la détester, elle aura un vrai goût de merde vu que t'as retrouvé presque tout ton goût/odorat, ça va te niquer la gorge, te foutre la gerbe, te faire tourner salement la tête, te coller une odeur de merde sur le corps. Tu vas pas passer un bon moment, et tu vas réactiver ton envie, jte parie que d'ici la fin de la soirée si tu tires une taff t'auras descendu 5 clopes minimum."
Et si mon cerveau me réplique "Non mais YOLO, azy, on s'amuse, on s'ambiance, tu seras juste plus stylé avec ta roulé au coin du bec, et en plus t'inquiète c'est la seule, même pas obligé de la finir." j'abats la super carte du "Tu te rappelles des deux semaines de l'enfer ? Celles où t'étais aussi tendue qu'un string, où t'avais envie de tuer l'intégralité de ton entourage, et les deux mois aussi où tu t'es bourrée de pipas/maïs, où t'as passé de longues heures à faire du crochet, tout ça pour t'occuper la bouche et les mains ? On a dit PLUS JAMAIS, c'était trop naze, alors dans le doute, tu t'abstiens de fumer. Gros sac."
Bref, là je rédige mon mémoire de recherche pour le m2 (je suis en retard, bien sûr), et c'est un peu difficile d'être productive sans clope, d'où ma présence sur ce topic, histoire de relire des témoignages de gens qui vivent leur arrêt sereinement
Et pour ça qui galèrent, ça me rappelle une comptine avec deux petites fourmis qui tombent dans un bol de lait, et qui n'arrivent pas à sortir. Elles peinent à maintenir leur tête hors du lait, et elles battent le liquide de toute leur force pour ne pas se noyer. L'une dit à l'autre "Hé Gertrude, franchement, à quoi bon ? On ne fait que retarder l'inéluctable, c'est trop dur, j'ai juste envie que ça s'arrête !" Ladite Gertrude tente de remotiver sa compagne : "Simone, dis pas n'imp, tant qu'y a de la vie tout ça tout ça, t'arrêtes pas, patouille fort Simone !". Mais Simone finalement arrête de se débattre, coule, et meurt. Gertrude est déchirée par le chagrin, mais comme elle a moyen envie de se laisser couler, elle continue, et puis au fur et à mesure elle sent que le lait sous elle est de plus en plus consistant, pour finir par être carrément solide ! Gertrude, à force de se débattre dans le lait, l'a transformé en beurre ! Du coup, bah elle s'en sort. (bon, on est d'accord, concrètement IRL les deux fourmis elles flottent, et en plus c'pas possible qu'elles parviennent à transformer le lait en beurre. Mais bon, soyez crédules).
Bref, soyez Gertrude, et malgré vos échecs, vos grosses envies, vos reprises plus ou moins longues, n'abandonnez pas l'idée d'arrêter, et laissez-vous essayer encore et encore.