@Little Moi-Même juste une petite intervention sur l'idée des poils (je ferai un DP au besoin, mais manque vraiment de temps aujourd'hui).
Il faut distinguer l'idée de diktat et celle de complexe. Le complexe est un ressenti perso envers une caractéristique réelle ou supposée de son être. Le diktat est la norme sociétale qui peut mener au complexe ou participer à la naissance d'un complexe (mais pas nécessairement chez tout le monde heureusement !!).
A quel moment on souhaite-t-on tellement se plier à la norme que ça en devient un complexe ? Je ne sais pas. Une mad un jour avait avancé l'idée que, à partir du moment où on modifie son apparence par rapport à celle que l'on a, alors qu'on n'a pas d'inclination particulière pour l'apparence adoptée, alors on est déjà dans la soumission à la norme. Je suis partiellement d'accord avec cette définition. Tout en sachant qu'il y a des normes sociétales qui sont juste faites pour vivre bien tous ensemble (genre, je ne vais pas bosser en pyjama parce que le pyjama est socialement connoté comme un habit de la sphère privée destiné au sommeil, pas au travail : c'est une norme, je m'y plie, mais elle n'est pas source de mal-être chez moi). Je rajouterai l'idée de contrainte à cette définition. Pour moi, ce que tu racontes sur ton rapport aux poils, ça rentre dans la soumission à la norme sociétale.
Après, je suis sévère sur les personnes qui annoncent accepter tout à fait les poils dans la vie de tous les jours, mais qui ne conçoivent pas de sortir "en poils". En gros, si tout le monde tient ce raisonnement, personne ne montre ses poils au travail, et tout le monde reste dans la norme que "ça ne se fait pas". Mais j'espère ne pas avoir été agressive ou trop accusatrice dans ce message
N'oublions pas que la discussion est née d'un "Je me demande" qui disait en somme "pourquoi se plaindre qu'il y a des normes sociales de beauté, sachant que même les moches arrivent à tirer leur coup ?". Pour moi :
- parce qu'il y a des gens qui ont une vie sexuelle et romantique satisfaisante mais qui se haïssent d'être ce qu'ielles sont, et non, ce ne sont pas des cas de dépression sévère, ni des ados attardé-es qui chouinent sur leur sort, juste des gens qui n'ont pas trouvé de raison d'avoir une estime de soi ;
- parce qu'il y a des gens qui passent leur vie à répondre aux normes sociales de beauté, croyant que ça va leur apporter l'amour-propre qui leur manque, ou même l'amour tout court, et qui ne trouveront ni l'un ni l'autre.
Juste pour ça, ça vaut le coup, non pas de se plaindre de l'existence des normes sociétales, mais de se battre contre leur hégémonie.