@Beki
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Je me demande...
- Initiateur de la discussion Lemon Juice
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@Beki
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Je me demande pourquoi je n'arrête pas de retrouver des abeilles agonisantes chez moi depuis quelques semaines 
. Ça fait facile 3 semaines que j'en trouve par terre dans différentes pièces, toujours sur le dos, quasi mortes mais avec remuant mollement des pattes et essayant parfois de battre des ailes. J'ai essayé de les remettre sur leurs pattes et de leur proposer de l'eau sucrée, certaines ont réussi à en boire un peu, mais elles retombent toujours sur le dos et finissent par mourir...
J'habite vraiment près d'un champ dans lequel l'agriculteur utilise très probablement des pesticides mais je ne l'ai pas vu répandre quoi que ce soit ces derniers temps...
Je trouve ça inquiètant (et triste...). Des madz qui auraient une idée de l'explication de ce phénomène ? Et de ce que je pourrais éventuellement faire pour les aider ?
. Ça fait facile 3 semaines que j'en trouve par terre dans différentes pièces, toujours sur le dos, quasi mortes mais avec remuant mollement des pattes et essayant parfois de battre des ailes. J'ai essayé de les remettre sur leurs pattes et de leur proposer de l'eau sucrée, certaines ont réussi à en boire un peu, mais elles retombent toujours sur le dos et finissent par mourir...J'habite vraiment près d'un champ dans lequel l'agriculteur utilise très probablement des pesticides mais je ne l'ai pas vu répandre quoi que ce soit ces derniers temps...
Je trouve ça inquiètant (et triste...). Des madz qui auraient une idée de l'explication de ce phénomène ? Et de ce que je pourrais éventuellement faire pour les aider ?
@Midnight Rain Alors je ne sais absolument pas si c'est le cas et je vais peut-être dire une grosse bêtise, mais j'avais vu une vidéo d'une apicultrice (plus aucune idée de la source désolée, cette info est vraiment à prendre avec des pincettes !) qui se "réjouissait" de voir des abeilles mortes au sol autour de ses ruches. Elle expliquait que les abeilles ibernaient (en gros, pareil je ne me souvient plus exactement) pendant l'hiver et que voir des abeilles, même mortes, autour de la ruche signifiait surtout qu'il y avait encore des abeilles dedans. Et que celles qui étaient dehors (mortes donc) étaient des abeilles dont le cycle de vie était fini et qui donc sortait de la ruche pour cette raison.
Avec le printemps qui arrive, peut-être que c'est ça, les abeilles devraient commencer à sortir de leur hibernation et il y en a encore quelques unes qui meurent "naturellement" ?
Après, comme précisé au dessus, c'est vraiment une hypothèse basée sur une vidéo vue il y a longtemps et de source incertaine
Avec le printemps qui arrive, peut-être que c'est ça, les abeilles devraient commencer à sortir de leur hibernation et il y en a encore quelques unes qui meurent "naturellement" ?
Après, comme précisé au dessus, c'est vraiment une hypothèse basée sur une vidéo vue il y a longtemps et de source incertaine
@Holy_Raccoon Je comprends un peu ce que tu veux dire sur le fait de comprendre les critiques faites aux mouvements progressistes (j'aime pas utiliser le terme woke parce qu'il s'inscrit profondément dans l'idéologie d'extrême droite et a pour but de décrédibiliser les causes défendues) parce que j'ai beaucoup discuté de ces sujets avec mes parents. Ils ont bientôt 70 ans, et j'ai de la chance parce qu'ils sont giga ouverts, tolérants et prêts à se remettre en question, même sur ces sujets qui ne sont pas du tout facile à appréhender pour des gens de leur génération. Et ce qui revient dans nos discussions, après qu'on ait vulgarisé tout un tas de choses, c'est qu'ils sont super ok avec les personnes trans, avec les personnes NB, mais ils ont entendu des histoires un peu plus "extrêmes" comme celles que tu cites et ils ont parfois l'impression qu'on fait beaucoup de bruit pour une petite minorité un peu allumée. Et ça me demande à moi beaucoup de pédagogie pour leur expliquer que la majorité des personnes trans ou NB ne ressemblent pas à ces clichés véhiculés par l'extrême droite (même si je suppose que ces profils existent mais j'estime qu'ils ne font de mal à personne). Et ces dernières années on a beaucoup avancé sur ces sujets, et mes parents étaient assez septiques sur ces questions au début et maintenant ils sont bien au parfum, ils posent souvent des questions, regardent des reportages etc.
Mais bref, j'ai compris ce qui pouvait les déranger, et ce qui dérange très certainement les personnes qui sont hostiles au progressisme. C'est juste l'ignorance et les préjugés. C'est très désagréable quand quelqu'un de plus jeune (en général) vient te dire que ce que tu penses sur le genre/sexe ben c'est peut-être faux, que iel vit sa best life en étant genré au neutre, ou au féminin parfois et au masculin à d'autres moments. Parce que ça remet en cause beaucoup de choses sur notre conception de la société. Même chose pour les TDI, y'a énormément encore de moqueries et de jugements sur ce trouble alors qu'à la base on parle quand même de gens qui ont développé ça à cause de grave traumatismes (dans la plupart des cas) donc vraiment y'a rien de drôle là dedans, c'est pas une lubie pour attirer l'attention (même si oui je suppose que ça a du déjà arrivé dans l'histoire mais c'est dommage de se servir d'un exemple pour décrédibiliser toute une communauté qui demande juste l'écoute et le respect).
Mais bref, j'ai compris ce qui pouvait les déranger, et ce qui dérange très certainement les personnes qui sont hostiles au progressisme. C'est juste l'ignorance et les préjugés. C'est très désagréable quand quelqu'un de plus jeune (en général) vient te dire que ce que tu penses sur le genre/sexe ben c'est peut-être faux, que iel vit sa best life en étant genré au neutre, ou au féminin parfois et au masculin à d'autres moments. Parce que ça remet en cause beaucoup de choses sur notre conception de la société. Même chose pour les TDI, y'a énormément encore de moqueries et de jugements sur ce trouble alors qu'à la base on parle quand même de gens qui ont développé ça à cause de grave traumatismes (dans la plupart des cas) donc vraiment y'a rien de drôle là dedans, c'est pas une lubie pour attirer l'attention (même si oui je suppose que ça a du déjà arrivé dans l'histoire mais c'est dommage de se servir d'un exemple pour décrédibiliser toute une communauté qui demande juste l'écoute et le respect).
Dernière édition :
@Le Poireau merci pour la piste, au moins c'est potentiellement rassurant dans le sens où ça peut faire partie de leur cycle normal de vie et ne pas être dû à un problème type pollution.
Mais je n'ai pas de ruche chez moi (ou alors le problème est un peu plus grave que je ne le pensais si j'ai une ruche cachée dans mon salon
) donc ça voudrait dire qu'elles sortent de leur ruche pour aller agoniser chez moi. Et ça me parait chelou quand même surtout dans l'état moribond dans lequel elles sont. Mais c'est une idée, il faudrait que je fasse des recherches sur le sujet mais là j'ai pas trop trop le temps pour ça en ce moment.
Il me semble qu'il y avait une Madz apicultrice mais je ne me souviens plus de son pseudo, si tu passes par là, je suis preneuse de ton éclairage !
Mais je n'ai pas de ruche chez moi (ou alors le problème est un peu plus grave que je ne le pensais si j'ai une ruche cachée dans mon salon
) donc ça voudrait dire qu'elles sortent de leur ruche pour aller agoniser chez moi. Et ça me parait chelou quand même surtout dans l'état moribond dans lequel elles sont. Mais c'est une idée, il faudrait que je fasse des recherches sur le sujet mais là j'ai pas trop trop le temps pour ça en ce moment.Il me semble qu'il y avait une Madz apicultrice mais je ne me souviens plus de son pseudo, si tu passes par là, je suis preneuse de ton éclairage !
@Midnight Rain Coucou 
(je suis là, j’accours, j’arrive !)
Je me permets de venir apporter une réponse au sujet des abeilles (merci @Luthéa du poke
) et nuancer les explications de @Le Poireau, qui ne sont pas fausses dans leur ensemble.
Je commence déjà par le cas de « tes abeilles » : d’après ce que tu décris de la manière dont meurent ces abeilles, je pense malheureusement à un empoisonnement par des pesticides. Il faut savoir que les agents tueurs contenus dans les pesticide affectent les insectes en direct (lors de l’épandage) mais aussi sur le plus long terme. La terre restant imprégnée par ce qu’on y gicle (d’où le fait qu’un passage au bio nécessite un « nettoyage / repos » des terres), il est fort possible que les abeilles qui viennent mourir aux alentour de chez toi soient contaminées par les poisons contenus dans les fleurs poussant dans ou à proximité des champs traités aux pesticides.
Il faut aussi savoir que malgré l’interdiction des néonicotinoïdes, ceux-ci demeurent encore très présents car volatiles… et sans créer de panique générale, ces mêmes tueurs d’insectes affectent nos cerveaux (car ils en passent la barrière protectrice, hémato-encéphalique).
Je rejoins maintenant les explications données par @Le Poireau : il y a en effet une mortalité naturelle chez les abeilles, lesquelles quittent normalement la ruche pour décéder.
En détail : la vie d’une abeille s’étend sur environ une quarantaine de jours. Plus une abeille est âgée, plus elle se dirige vers l’extérieur de la ruche. C’est à dire que les plus jeunes s’occupent des larves, de fabriquer la cire, de nettoyer dans la ruche. Puis, elles se dirigent vers l’extérieur en devenant gardiennes (celles qui restent à l’entrée de la ruche et qui disent « toi tu rentres, toi tu te casses ! »
) et ce sont enfin les plus âgées qui revêtent le rôle de butineuse, lequel est méga physique pour une abeille.
Avant son vol, elle bat très vite des ailes pour faire chauffer ses muscles et monter sa température à 40 degrés afin d’avoir la force nécessaire pour voler sur plusieurs kilomètres (un échauffement drastique quoi.)
Sachant cela (les abeilles vieilles sortent, elles fournissent une grosse quantité d’énergie pour voler), on comprend que les abeilles que l’on voit sont les plus vulnérables. Donc, sensibles et exposées à tous les dangers hors de la ruche.
Lorsqu’une vieille abeille a fait son temps, elle a le réflexe de quitter la ruche pour ne pas contaminer le nid de ses restes. Mais il arrive parfois que les abeilles ne parviennent pas à sortir à temps, et meurent dans la ruche. Elles sont rapidement évacuées par les nettoyeuses. Ce qui est grandement le cas pour les abeilles dites d’hiver, puisque ces insectes robustes qui passent leur vie à chauffer la ruche pour le maintien de la colonie meurent souvent dans la ruche et sont évacuées au printemps lorsque les nettoyeuses peuvent les sortir sans risquer leur propre vie.
D’où la « réjouissance » de l’apicultrice citée, car en effet : si le ménage est fait = il y a de la vie dans la ruche.
MAIS (et là est la différence) : une abeille qui meurt naturellement, le fait seule. Dès le moment où il y a concentration d’abeilles mourantes, c’est qu’il y a un empoisonnement chimiques.
Maintenant, comment les aider ?
Comme beaucoup de choses concernant l’environnement, le gros des décisions radicales doivent être prises par les gouvernements. En tant que citoyen.ne lambda, on ne peut pas agir directement sur les pesticides… sauf en choisissant de consommer du bio, étant boycottant les marques qui continuent à produire avec ces produits, en passant par notre porte-monnaie donc. Et éventuellement en allant voter pour des personnes qui maîtrisent le sujet, autant dire qu’on est loin d’avoir des solutions.
Ce qu’on peut néanmoins faire au quotidien pour aider les abeilles :
Premièrement : jamais d’eau sucrée ça leur colle un boost énorme et ça les fait totalement disjoncter (comme nous finalement). Il faut leur proposer éventuellement du miel, mais le mieux c’est de l’eau fraîche.
Deuxièmement : l’urgence actuelle est de leur offrir des surfaces de nectar et de pollen en suffisance. Planter des fleurs mellifères, voire même des arbres. Les prairies fleuries proposent des m2 de ressourcent, un arbre c’est des m3.
Troisièmement : garder espoir (hin hin elle est sympa la Madame aus der Scheune). La prise de conscience se fait de plus en plus globale, il y a des apiculteurices de mon acabit qui ont choisi de se marginaliser et qui n’exploitent plus les abeilles pour les laisser se renforcer génétiquement parlant (et qui luttent contre les envahisseurs type frelons asiatiques avec des moyens techniques non chimiques).
Quatrièmement : Réfléchir à sa consommation de miel. Parce qu’au final, en en mangeant, c’est l’Humain qu’on paie et les abeilles ont droit à rien. Au contraire : dans l’industrie du miel, elles sont traitées avec des acides, privées de leurs réserves, fécondées de force (pour les reines) et tuées à trois ans car plus assez productives (une reine vit cinq ans sans souci mais pond moins dès ses trois ans), sélectionnées pour être non défensive mais donc affaiblies dans leur système immunitaire.
C’était le pavé César apicole de Madame aus der Scheune, et je pourrais en parler encore des heures et des heures, mais je m’arrête là
Ps 1 : je ne me suis pas relue alors pardon pour les horreurs d’orthographe/conjugaison
Ps 2 : j’adore mon boulot
alors en cas de question, je suis dispo !
(je suis là, j’accours, j’arrive !)Je me permets de venir apporter une réponse au sujet des abeilles (merci @Luthéa du poke
) et nuancer les explications de @Le Poireau, qui ne sont pas fausses dans leur ensemble.Je commence déjà par le cas de « tes abeilles » : d’après ce que tu décris de la manière dont meurent ces abeilles, je pense malheureusement à un empoisonnement par des pesticides. Il faut savoir que les agents tueurs contenus dans les pesticide affectent les insectes en direct (lors de l’épandage) mais aussi sur le plus long terme. La terre restant imprégnée par ce qu’on y gicle (d’où le fait qu’un passage au bio nécessite un « nettoyage / repos » des terres), il est fort possible que les abeilles qui viennent mourir aux alentour de chez toi soient contaminées par les poisons contenus dans les fleurs poussant dans ou à proximité des champs traités aux pesticides.
Il faut aussi savoir que malgré l’interdiction des néonicotinoïdes, ceux-ci demeurent encore très présents car volatiles… et sans créer de panique générale, ces mêmes tueurs d’insectes affectent nos cerveaux (car ils en passent la barrière protectrice, hémato-encéphalique).
Je rejoins maintenant les explications données par @Le Poireau : il y a en effet une mortalité naturelle chez les abeilles, lesquelles quittent normalement la ruche pour décéder.
En détail : la vie d’une abeille s’étend sur environ une quarantaine de jours. Plus une abeille est âgée, plus elle se dirige vers l’extérieur de la ruche. C’est à dire que les plus jeunes s’occupent des larves, de fabriquer la cire, de nettoyer dans la ruche. Puis, elles se dirigent vers l’extérieur en devenant gardiennes (celles qui restent à l’entrée de la ruche et qui disent « toi tu rentres, toi tu te casses ! »
) et ce sont enfin les plus âgées qui revêtent le rôle de butineuse, lequel est méga physique pour une abeille.Avant son vol, elle bat très vite des ailes pour faire chauffer ses muscles et monter sa température à 40 degrés afin d’avoir la force nécessaire pour voler sur plusieurs kilomètres (un échauffement drastique quoi.)
Sachant cela (les abeilles vieilles sortent, elles fournissent une grosse quantité d’énergie pour voler), on comprend que les abeilles que l’on voit sont les plus vulnérables. Donc, sensibles et exposées à tous les dangers hors de la ruche.
Lorsqu’une vieille abeille a fait son temps, elle a le réflexe de quitter la ruche pour ne pas contaminer le nid de ses restes. Mais il arrive parfois que les abeilles ne parviennent pas à sortir à temps, et meurent dans la ruche. Elles sont rapidement évacuées par les nettoyeuses. Ce qui est grandement le cas pour les abeilles dites d’hiver, puisque ces insectes robustes qui passent leur vie à chauffer la ruche pour le maintien de la colonie meurent souvent dans la ruche et sont évacuées au printemps lorsque les nettoyeuses peuvent les sortir sans risquer leur propre vie.
D’où la « réjouissance » de l’apicultrice citée, car en effet : si le ménage est fait = il y a de la vie dans la ruche.
MAIS (et là est la différence) : une abeille qui meurt naturellement, le fait seule. Dès le moment où il y a concentration d’abeilles mourantes, c’est qu’il y a un empoisonnement chimiques.
Maintenant, comment les aider ?
Comme beaucoup de choses concernant l’environnement, le gros des décisions radicales doivent être prises par les gouvernements. En tant que citoyen.ne lambda, on ne peut pas agir directement sur les pesticides… sauf en choisissant de consommer du bio, étant boycottant les marques qui continuent à produire avec ces produits, en passant par notre porte-monnaie donc. Et éventuellement en allant voter pour des personnes qui maîtrisent le sujet, autant dire qu’on est loin d’avoir des solutions.
Ce qu’on peut néanmoins faire au quotidien pour aider les abeilles :
Premièrement : jamais d’eau sucrée
ça leur colle un boost énorme et ça les fait totalement disjoncter (comme nous finalement). Il faut leur proposer éventuellement du miel, mais le mieux c’est de l’eau fraîche.Deuxièmement : l’urgence actuelle est de leur offrir des surfaces de nectar et de pollen en suffisance. Planter des fleurs mellifères, voire même des arbres. Les prairies fleuries proposent des m2 de ressourcent, un arbre c’est des m3.
Troisièmement : garder espoir (hin hin elle est sympa la Madame aus der Scheune). La prise de conscience se fait de plus en plus globale, il y a des apiculteurices de mon acabit qui ont choisi de se marginaliser et qui n’exploitent plus les abeilles pour les laisser se renforcer génétiquement parlant (et qui luttent contre les envahisseurs type frelons asiatiques avec des moyens techniques non chimiques).
Quatrièmement : Réfléchir à sa consommation de miel. Parce qu’au final, en en mangeant, c’est l’Humain qu’on paie et les abeilles ont droit à rien. Au contraire : dans l’industrie du miel, elles sont traitées avec des acides, privées de leurs réserves, fécondées de force (pour les reines) et tuées à trois ans car plus assez productives (une reine vit cinq ans sans souci mais pond moins dès ses trois ans), sélectionnées pour être non défensive mais donc affaiblies dans leur système immunitaire.
C’était le pavé César apicole de Madame aus der Scheune, et je pourrais en parler encore des heures et des heures, mais je m’arrête là
Ps 1 : je ne me suis pas relue alors pardon pour les horreurs d’orthographe/conjugaison
Ps 2 : j’adore mon boulot
alors en cas de question, je suis dispo !
Dernière édition :
@Madame aus der Scheune Merci beaucoup, c'est très intéressant !
Moi j'ai une question, tu dis que du coup il faut se questionner par rapport à sa consommation de miel pour ne pas exploiter les abeilles, mais toi si tu es apicultrice c'est bien pour produire du miel et le vendre ou c'est un "hobby" pour toi ? C'est de ça que tu vis, ou d'autre chose ? Ou alors tu pratiques un mode de production plus respectueux des abeilles ?
Je n'ai peut-être pas bien compris du coup...
Moi j'ai une question, tu dis que du coup il faut se questionner par rapport à sa consommation de miel pour ne pas exploiter les abeilles, mais toi si tu es apicultrice c'est bien pour produire du miel et le vendre ou c'est un "hobby" pour toi ? C'est de ça que tu vis, ou d'autre chose ? Ou alors tu pratiques un mode de production plus respectueux des abeilles ?
Je n'ai peut-être pas bien compris du coup...
@Madame aus der Scheune Merci pour tes explications bien plus intéressantes et utiles que mes souvenirs bancaux
Pas super nouvelles pour les abeilles de @Midnight Rain du coup par contre...
Pas super nouvelles pour les abeilles de @Midnight Rain du coup par contre...
@Madame aus der Scheune Olala merci pour ta super réponse claire et complète 
Ok j'arrête l'eau sucrée. Au début j'avais commencé par leur donner du miel mais j'ai lu après sur internet que ça pouvait être risqué en fonction de l'origine du miel, une histoire de bactérie différentes selon les miels auxquelles certaines abeilles pouvaient résister mais pas d'autres ? Tu me confirmes ou c'est faux ?
J'ai une autre question du coup, est-ce qu'elles sont en train de souffrir quand je les vois comme ça ? Est-ce qu'il vaudrait mieux que je les tue pour abréger leur douleur ? (j'espère vraiment que tu vas me répondre non...)
Et si je plante des fleurs mélifères dans mon jardin, qui est à 200 mètres d'un champ où je pense qu'il y a des pesticides, est-ce que c'est pas contreproductif du coup ? Mes fleurs risquent d'être contaminées et de nuire aux abeilles ?
En même temps je mange bien les quelques fruits et légumes que j'arrive à faire pousser dans mon jardin mais c'est peut-être encore plus bourré de pesticides que des produits du commerce...
Faudrait que je me renseigne, peut-être qu'à la mairie on peut demander de savoir quels produits phytosanitaires emploient les agriculteurs proches de chez nous, je trouve que j'ai quand même le droit de savoir avec quoi je suis potentiellement empoisonnée x).
Effectivement, c'est un problème politique qui me dépasse même si j'essaie d'avoir une consommation responsable au quotidien.
J'ai longtemps hésité à renoncer au miel pour les raisons de traitement des abeilles que tu évoques mais je n'ai pas encore franchi le pas (j'ai déjà renoncé à beaucoup de plaisirs alimentaires par éthique et j'ai des TCA donc c'est compliqué pour moi de m'alimenter). Je me disais qu'en achetant principalement des miels un peu traditionnels dans des petites boutiques d'apiculteur de montagne c'était mieux mais je sais pas si c'est une garantie qu'ils traitent bien leurs abeilles...
Et le miel bio qui vient de l'UE voire de plus loin j'imagine qu'il ne faut pas non plus compter sur le respect des abeilles...
Comment on peut savoir quel miel est produit en traitant respectueusement les abeilles, sans toutes ces pratiques dont tu parles alors ? Il y a des labels ?
C'est possible de trouver des apiculteurs qui vendent du miel où l'on prend juste le surplus de la ruche et on laisse les abeilles utiliser celui dont elles ont besoin ?
Ahah pardon je t'ai posé plein de nouvelles questions en fait mais ton message est super intéressant.
En tout cas félicitations pour ton investissement et ton éthique de travail, ça fait plaisir de voir des personnes engagées et passionnées comme ça !
Ok j'arrête l'eau sucrée. Au début j'avais commencé par leur donner du miel mais j'ai lu après sur internet que ça pouvait être risqué en fonction de l'origine du miel, une histoire de bactérie différentes selon les miels auxquelles certaines abeilles pouvaient résister mais pas d'autres ? Tu me confirmes ou c'est faux ?
J'ai une autre question du coup, est-ce qu'elles sont en train de souffrir quand je les vois comme ça ? Est-ce qu'il vaudrait mieux que je les tue pour abréger leur douleur ? (j'espère vraiment que tu vas me répondre non...)
Et si je plante des fleurs mélifères dans mon jardin, qui est à 200 mètres d'un champ où je pense qu'il y a des pesticides, est-ce que c'est pas contreproductif du coup ? Mes fleurs risquent d'être contaminées et de nuire aux abeilles ?
En même temps je mange bien les quelques fruits et légumes que j'arrive à faire pousser dans mon jardin mais c'est peut-être encore plus bourré de pesticides que des produits du commerce...
Faudrait que je me renseigne, peut-être qu'à la mairie on peut demander de savoir quels produits phytosanitaires emploient les agriculteurs proches de chez nous, je trouve que j'ai quand même le droit de savoir avec quoi je suis potentiellement empoisonnée x).
Effectivement, c'est un problème politique qui me dépasse même si j'essaie d'avoir une consommation responsable au quotidien.
J'ai longtemps hésité à renoncer au miel pour les raisons de traitement des abeilles que tu évoques mais je n'ai pas encore franchi le pas (j'ai déjà renoncé à beaucoup de plaisirs alimentaires par éthique et j'ai des TCA donc c'est compliqué pour moi de m'alimenter). Je me disais qu'en achetant principalement des miels un peu traditionnels dans des petites boutiques d'apiculteur de montagne c'était mieux mais je sais pas si c'est une garantie qu'ils traitent bien leurs abeilles...
Et le miel bio qui vient de l'UE voire de plus loin j'imagine qu'il ne faut pas non plus compter sur le respect des abeilles...
Comment on peut savoir quel miel est produit en traitant respectueusement les abeilles, sans toutes ces pratiques dont tu parles alors ? Il y a des labels ?
C'est possible de trouver des apiculteurs qui vendent du miel où l'on prend juste le surplus de la ruche et on laisse les abeilles utiliser celui dont elles ont besoin ?
Ahah pardon je t'ai posé plein de nouvelles questions en fait mais ton message est super intéressant.
En tout cas félicitations pour ton investissement et ton éthique de travail, ça fait plaisir de voir des personnes engagées et passionnées comme ça !
@just_in_case : Dans ma pratique apicole, je ne prends rien aux abeilles. Et je n’interviens dans les ruches que pour aider les colonies : infestation naturelle de l’acarien varroa (que je ne traite pas, mais limite avec des huiles essentielles au lieu des acides), traitement contre la loque (que je n’ai jamais eu heureusement), chasse à la fausse-teigne (sans produits chimiques), prévention de la dysenterie. Je laisse les abeilles se gérer pour le reste. Et comme je ne leur prélève pas de miel, je n’ai pas besoin de les compléter au sucre (sirop ou candi), j’ai casser le cercle vicieux de la fragilisation des abeilles au profit du rendement sur les colonies que j’accompagne. Par choix aussi, je ne les enfume pas (ce qui provoque des perturbations hormonales chez elles) et comme je suis passive dans mes interventions… je ne porte plus de protection depuis un bon bout de temps. (Je m’équipe quand je dois aller dans un rucher industrialisé, ou anciennement soumis aux techniques habituelles de l’apiculture moderne quand je récupère des ruches laissées pour compte. Là, j’ai affaire à des abeilles soumises au stress depuis des générations, ça me prend en général une bonne année pour revenir à un climat apaisé).
Cela implique donc que je n’ai aucun revenu financier sur mon activité direct dans les ruches, je suis totalement hors des critères sanitaires pour commercialiser le miel (ce que je ne fais pas mais me forcerait à changer mes pratiques si je voulais) et que je suis perçue comme une allumée sympathique par mes collègues apiculteurices
Mais pas tou.te.s justement, puisque je bosse avec une équipe de biologistes aussi allumés que moi sur des projets pour démontrer scientifiquement qu’on peut trouver une alternative à l’apiculture industrielle moderne.
Donc, je n’ai en effet aucun revenu pécuniaire, mais je peux compter sur l’aide de mes biologistes favoris et de quelques fans d’abeilles (notamment au rucher pédagogique où je suis bénévole).
En parallèle du travail avec les abeilles domestiques (celles des ruches), je donne énormément pour les populations d’abeilles sauvages en installant des dunes artificielles pour les abeilles terricoles, en creusant des arbres morts qu’on consolide (on = service forestier) pour créer des nids, en renforçant la biodiversité générale (y compris pour les autres insectes et les oiseaux). Pour ça, je travaille avec ProNatura et BirdLife principalement.
Et sinon, c’est beaucoup (énormément!) de sensibilisation du public au rucher pédagogique mais aussi dans le cadre du centre où je vais avec mon fiston pour son instruction hors établissement scolaire.
Finalement, le travail au rucher (ce qui est mis en lumière le plus souvent) ne représente que le minimum de mon temps
@Midnight Rain je prends tes questions dans l’ordre.
Quid du miel étranger : Je confirme, il ne faut jamais proposer du miel qui ne vient de la même colonie à ladite colonie. Mais (mêêêêh!), quand tu es dans le cas d’une abeille affaiblie, elle a plus de chance de s’en sortir avec une goutte de miel (pas 500gr) et de l’eau fraîche qu’avec un boost de sucre. Le mieux reste vraiment l’eau fraîche.
Est-ce qu’elles souffrent? J’aurais tellement aimé te donner la réponse attendue
Mais malheureusement, oui elles souffrent. Les pesticides détruisent leur système nerveux et elles se tordent de douleur. Ça m’est déjà arrivé de devoir enfermer une colonie malade dans sa ruche et de les soufrer (les enfumer au soufre donc) pour les faire partir. J’en ai pleurer durant des heures… et je me suis mise à militer contre les pesticides et autres petites horreurs. Le meilleur cadeau que tu puisses leur faire, c’est un caillou lâché sur elles 
Pesticides : Alors oui, tu es en droit de savoir ce qui est giclé sur ce que tu consommes et dans le lieu où tu vis. Et même si les politiciens rechignent, c’est un droit. Peut-être existe-t-il une association autour de chez toi pour la sauvegarde de l’environnement?
Pour le quid de la contamination, d’un point de vue biologiste et apicole, mieux vaut prendre le risque de donner à manger aux abeilles que de ne rien leur offrir du tout. Il faut réfléchir au moins pire, à défaut du mieux, et le risque vaut la peine d’être pris.
Le miel : Je consomme du miel, que j’achète à mes collègues (nous ne sommes que contradictions) Les labels « bio » et « Demeter » garantissent des miels de bonne qualité, mais le traitement industriel des abeilles demeurent. Finalement, c’est le même raisonnement que le fait de manger de la viande (j’en mange).
La meilleure solution est de passer outre les miels commercialisés en grandes surfaces. Aller directement chez l’apiculteurice, c’est encourager le circuit direct et donc les pratiques plus douces.
Mais (mêêêêh) ici en Suisse, je ne peux par exemple pas commercialiser du miel même en direct puisqu’il serait impropre à la consommation (oui oui ! Des traces d’huiles essentielles sont plus grave et dégueu que celles d’acides formiques, oxaliques et dépôts d’enfumage massif
). Il faut donc partir en chasse d’apiculteurices qui sont en marge de ce système.
Ne plus consommer de miel n’est pas la solution car cela condamne les apiculteurices. Mais, demander à ce que le miel produit le soit dans le respect des abeilles, c’est possible
Et toujours un immense plaisir de partager sur le sujet
Cela implique donc que je n’ai aucun revenu financier sur mon activité direct dans les ruches, je suis totalement hors des critères sanitaires pour commercialiser le miel (ce que je ne fais pas mais me forcerait à changer mes pratiques si je voulais) et que je suis perçue comme une allumée sympathique par mes collègues apiculteurices
Mais pas tou.te.s justement, puisque je bosse avec une équipe de biologistes aussi allumés que moi sur des projets pour démontrer scientifiquement qu’on peut trouver une alternative à l’apiculture industrielle moderne.
Donc, je n’ai en effet aucun revenu pécuniaire, mais je peux compter sur l’aide de mes biologistes favoris et de quelques fans d’abeilles (notamment au rucher pédagogique où je suis bénévole).
En parallèle du travail avec les abeilles domestiques (celles des ruches), je donne énormément pour les populations d’abeilles sauvages en installant des dunes artificielles pour les abeilles terricoles, en creusant des arbres morts qu’on consolide (on = service forestier) pour créer des nids, en renforçant la biodiversité générale (y compris pour les autres insectes et les oiseaux). Pour ça, je travaille avec ProNatura et BirdLife principalement.
Et sinon, c’est beaucoup (énormément!) de sensibilisation du public au rucher pédagogique mais aussi dans le cadre du centre où je vais avec mon fiston pour son instruction hors établissement scolaire.
Finalement, le travail au rucher (ce qui est mis en lumière le plus souvent) ne représente que le minimum de mon temps
@Midnight Rain je prends tes questions dans l’ordre.
Quid du miel étranger : Je confirme, il ne faut jamais proposer du miel qui ne vient de la même colonie à ladite colonie. Mais (mêêêêh!), quand tu es dans le cas d’une abeille affaiblie, elle a plus de chance de s’en sortir avec une goutte de miel (pas 500gr) et de l’eau fraîche qu’avec un boost de sucre. Le mieux reste vraiment l’eau fraîche.
Est-ce qu’elles souffrent? J’aurais tellement aimé te donner la réponse attendue
Mais malheureusement, oui elles souffrent. Les pesticides détruisent leur système nerveux et elles se tordent de douleur. Ça m’est déjà arrivé de devoir enfermer une colonie malade dans sa ruche et de les soufrer (les enfumer au soufre donc) pour les faire partir. J’en ai pleurer durant des heures… et je me suis mise à militer contre les pesticides et autres petites horreurs. Le meilleur cadeau que tu puisses leur faire, c’est un caillou lâché sur elles Pesticides : Alors oui, tu es en droit de savoir ce qui est giclé sur ce que tu consommes et dans le lieu où tu vis. Et même si les politiciens rechignent, c’est un droit. Peut-être existe-t-il une association autour de chez toi pour la sauvegarde de l’environnement?
Pour le quid de la contamination, d’un point de vue biologiste et apicole, mieux vaut prendre le risque de donner à manger aux abeilles que de ne rien leur offrir du tout. Il faut réfléchir au moins pire, à défaut du mieux, et le risque vaut la peine d’être pris.
Le miel : Je consomme du miel, que j’achète à mes collègues (nous ne sommes que contradictions
) Les labels « bio » et « Demeter » garantissent des miels de bonne qualité, mais le traitement industriel des abeilles demeurent. Finalement, c’est le même raisonnement que le fait de manger de la viande (j’en mange).La meilleure solution est de passer outre les miels commercialisés en grandes surfaces. Aller directement chez l’apiculteurice, c’est encourager le circuit direct et donc les pratiques plus douces.
Mais (mêêêêh) ici en Suisse, je ne peux par exemple pas commercialiser du miel même en direct puisqu’il serait impropre à la consommation (oui oui ! Des traces d’huiles essentielles sont plus grave et dégueu que celles d’acides formiques, oxaliques et dépôts d’enfumage massif
). Il faut donc partir en chasse d’apiculteurices qui sont en marge de ce système.Ne plus consommer de miel n’est pas la solution car cela condamne les apiculteurices. Mais, demander à ce que le miel produit le soit dans le respect des abeilles, c’est possible
Et toujours un immense plaisir de partager sur le sujet
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