@Esturgeon
Le pire avec les protections, comme avec la pilule, c'est que l'injection vient des femmes.
Alors, je ne sais pas qui propose le produit à l'origine pour la cup ou la culotte mais sur le mag, j'avais lu des articles où c'etait des filles qui se positionnaient sur le créneau. C'est quand ça a marché que les grosses boîtes ont saisi le marché.
Ça m'avait intéressée, j'ai essayé, j'ai arrêté et j'ai observé le truc avec plus de recul.J'ai remarqué.d'un coup que la pression à prendre ces produits venaient d'autres filles qui se posaient des questions sur une transition par convictions écologiques, par refus des hormones, pour avoir un contrôle sur ce qui entrait ou non dans le corps. La pression venait aussi de celles qui repondaient et apportaient leurs réflexions en plus d'informations.
Les interrogations étaient personnelles mais entre ça et celles qui avaient fait la transition et qui conseillaient, ça faisait un gros effet de masse et d'injonction. Ce n'était pas voulu mais ça poussait à faire mieux et à devenir une meilleure personne qui prend soin du monde et de son corps. Sacrée pression qui n'est pas si éloignée de la meilleure version de soi-même qu'on nous vend/force à devenir.
C'est comme la pilule qui aurait un impact ecolo et qu'il faut arrêter, surtout qu'on polluerait notre corps comme ça en en déléguant le contrôle. Celles qui m'en ont parlé, que j'ai lu et qui font une pression inconsciente mais franchement culpabilisante, ce sont les femmes. Les mecs s'en fichent royal.
De réaliser ça me fait repenser mon féminisme. Trop souvent, on ne nous présente que comme des victimes. (L'empowerment, il est present aussi mais trop limité à la sphère sexuelle.).
Nous sommes victimes mais aussi agents de ce qui nous arrive. Pour moi, c'est un peu l'histoire de l'oeuf ou de la poule. Je ne sais pas si on se met entre nous une pression aux protections écolo et sans hormones parce que notre éducation fait qu'on pense que c'est à nous de faire le boulot de prendre soin du monde mais ce que je sais, c'est qu'à un moment, on peut reconnaître la responsabilité de nos actes et reconnaître que nous sommes devenues responsables de certaines injonctions.
Comme ces demandes à être meilleures et responsables sont portées par le féminisme intersectionel qui le faisait dans le but de libérer les femmes des produits toxiques, de certaines conséquences des hormones, c'est intéressant de voir comment on en a fait des injonctions, c'est-à-dire le contraire de ce qu'on voulait.
Je suis en pleine réflexion sur ça, c'est un peu enivrant car ça me remet en position d'action et pas seulement comme subissant le système
Pardon pour le pavé de bon matin. Quand je pense qu'il faut encore que je me prépare pour le travail