Pour ce qui est des psychiatres pourris, j'en ai vu une hier...MON DIEU, j'ai cru que j'allais lui mettre une baffe et partir en pleurant de rage. Bon, je lui ai pas mis de baffe, et j'ai attendu la fin du rendez-vous, qui a duré une demi-heure montre en main, pas une minute de plus.
J'avais vu un infirmier le mois dernier au CMP pour un premier rendez-vous, afin qu'ils me redirigent ensuite vers un psychiatre. Le courant était très bien passé, c'était un monsieur très sympa, j'étais à l'aise, il m'a posé beaucoup de questions, j'ai énormément parlé, il n'y a quasiment pas eu de blanc, il n'a émis aucun jugement ni fait de commentaire déplacé, il est resté centré sur le sujet...bref, très bonne première impression. il a noté des tonnes de choses sur une feuille, m'a expliqué ce qui allait se passer ensuite, tout ça. Il m'a rappelé très vite pour me donner ma date de rendez-vous avec un psychiatre du CMP.
J'avais donc un rendez-vous avec une psychiatre hier. Je suis arrivée parfaitement à l'heure, elle arrive, elle commence par dire bonjour à la dame qui était à côté de moi pour lui dire "qu'elle me prenait vite fait" et qu'ensuite c'était son tour, déjà ça m'a laissé perplexe mais bon, peut-être que la dame n'allait pas bien et avait besoin d'être rassurée, pourquoi pas. On rentre dans son bureau, elle me dit de m'asseoir, et elle me fixe. Et elle dit rien. Elle finit par me lancer un "Bon, alors, racontez-moi !", je lui dit que je ne sais pas quoi lui dire ni par où commencer, elle me demande si je suis fille unique et quel âge j'ai, si je suis lycéenne. Je lui réponds, là seulement, elle ouvre les notes qu'elle a sur moi dans son ordi, et me balance "Ah oui, vous êtes persuadée que vous êtes autiste, c'est vrai, c'est ça". Booon, ok. J'ai jamais dit ça, en plus. Je lui dis que non, je ne suis "persuadée" de rien, je cherche juste des éclaircissements parce que, effectivement, je trouve qu'il y a un petit truc qui cloche chez moi.Elle me redit "Bon, alors ?", gros blanc, ça me stresse, je dis juste des "euh", elle me demande si j'ai été à la crèche quand j'étais petite et comment j'étais scolairement. Je lui réponds sans problème, tant que la question est précise, ça va. J'ajoute que j'ai toujours eu du mal avec les relation sociales et à tenir une conversation parce que je ne sais jamais ce qu'on attend de moi. Elle me demande si j'arrive à me lier avec des gens à la fac, je lui explique que je ne vais pas à la fac que je suis en cours par correspondance. "Ah, ouais, donc vous êtes enfermée chez vous toute la journée, quoi." Je me suis énervée, pour le coup, parce que c'est tout sauf vrai, que je travaille, je me promène, je fais mes courses, mais c'est vrai que si "sortir" c'est aller dans des bars avec des amis, effectivement, non, je sors pas, mais je ne me considère certainement pas comme enfermée. Elle a juste changé de sujet. -_- Je ne sais plus trop sur quoi, sur ma capacité à exprimer mes émotions, je crois. Et elle me balance soudainement au milieu du truc "Vous regardez jamais les gens dans les yeux, quand vous parlez ?". Je lui explique que non, que c'est rare, sauf avec ma chérie, et encore, surtout quand j'ai l'impression qu'on me fixe, genre là, je sais qu'elle me fixe, et ça m'angoisse, donc j'arrive encore moins à poser mon regard ne serait-ce que sur un objet. J'insiste pas mal sur le fait que ça m'angoisse qu'elle me fixe, et tout ce qu'elle trouve à me dire c'est "Eh bien c'est normal, je suis en face de vous, je vous fixe, c'est poli". VLAN. Ensuite elle a juste embrayé sur ce que mes parents pensaient de mon homosexualité et de se demander si j'avais toujours su si je préférais les hommes ou les femmes...bref, aucun rapport avec ce pourquoi je venais, j'ai vainement essayé de recentrer le sujet...ça s'est terminé sur un "Bah je sais pas quoi penser de vous, moi, hein, hein." Du coup faut que je la revois en janvier.
Le rendez-vous a donc durée une demi-heure entre ça et tout les horribles longs blancs stressants. J'ai pas envie d'y retourner, j'ai jamais vu quelqu'un aussi dénué de tact et d'aussi désagréable. Enfin, j'espère qu'elle me fera ce fichu courrier d'accompagnement demandé par le CRA...
Ca ne me réconcilie pas avec les psys, tout ça...