Bon, normalement, je devrais avoir un studio cette semaine. Je devrais me réjouir parce que ça fait un moment que je galère et que j'en peux plus d'être hébergée chez l'amie de ma mère (moralement, je le vis super mal).
C'est le compagnon de cette femme qui m'a justement trouvé ce studio. Sauf qu'il se situe à environ 45 minutes de transport du centre de Paris, sachant que rester dans Paris était l'un de mes critères principaux. En plus, il y a des frais d'agence à payer alors que depuis 3 mois, je cherche justement à tout prix à éviter d'en payer. J'essayais de me dire que vu que c'était hors de Paris, le studio vaudrait au moins le coup pour sa surface.
Je l'ai visité vendredi et là grosse désillusion. La pièce de vie doit faire 10-11m². Alors ok il y a une grande armoire que l'ancien locataire est prêt à me laisser pour 100€ ainsi qu'une machine à laver (par contre le prix je sais pas) ainsi qu'une cave (toute petite mais c'est toujours pratique d'en avoir une). Mais putain, pour le même loyer (600€ si on compte toutes les charges), j'ai visité des surfaces identiques dans Paris et sans frais d'agence.
Vu qu'on est au mois d'octobre et que les offres de location se font de plus en plus rares et que je ne peux pas rester indéfiniment dans ma situation, je vais devoir accepter de le prendre et je sais que je devrais me réjouir d'avoir enfin un toit, qui plus est dans un endroit calme (surtout que le studio n'est pas pourri et même plutôt bien entretenu) mais si je suis venue à Paris, c'est pour profiter de tous les avantages de la capitale, pas pour devoir prévoir une heure de trajet pour aller ne serait-ce qu'au ciné. En plus, je vais devoir me taper tous les jours le trajet pour aller au boulot à Paris ou alors trouver un job dans le coin sauf que d'une, je n'ai pas envie de m'enterrer dans cette ville et de deux, à part un Picard et un Monoprix, y a pas beaucoup d'opportunités de job étudiant dans le coin.
La femme qui m'héberge et son compagnon trouvent le coin chouette. C'est sûr que c'est un endroit où il fait bon vivre quand tu as 50 ans ou des gosses à élever mais putain, y a rien, c'est le néant, j'ai l'impression de retourner dans la ville de mes parents.