Le rapport entre le fait d'essayer de parler au sein d'une conversation (
surtout quand c'est un groupe) et l'introversion est présent.
En fait, en tant qu'introverti, on va d'abord construire notre pensée en nous, c'est très rapide et instinctif mais on sait le sujet dont on veut parler, sur quoi on veut rebondir, où est-ce qu'on veut aller. Et du coup, on réfléchit aussi à quel moment on peut parler. Alors que pour les extravertis, leurs pensées se construisent littéralement en les exprimant, c'est-à-dire qu'au lieu d'avoir la réflexion interne de "ah oui, en disant ça, ça me fait penser à ça !" bah, c'est directement externe, ils parlent, sans se demander si c'est leur tour, la pensée fait pop-up quoi. Et ils peuvent avoir tendance à monopoliser la conversation parce qu'ils déroulent le fil de leur.s idée.s en discutant. /
NB : ce qui ne veut pas dire que les extravertis ne savent pas réfléchir dans leur tête ou que les introvertis ne peuvent réagir spontanément, c'est juste pas la manière primaire.
Après, il peut y avoir de la timidité ou du respect -dont il faut savoir passer outre parfois- qui rentre en compte : apprendre à interrompre pour avoir le droit de s'exprimer, parler un peu plus fort pour se faire entendre, continuer sa phrase même si au début l'interlocuteur n'écoute pas. Sur des sujets qui nous tiennent à cœur, c'est important je trouve. Et quand c'est les mots qui ne veulent pas du tout sortir, alors même que c'est un.e proche et que techniquement on a confiance, c'est certainement que c'est quelque chose qui nous touche et qu'on a l'impression de se mettre en danger si l'on en parle, de se mettre à découvert. Dans ce cas, il faut se concentrer sur les raisons qui nous poussent à vouloir en parler, pourquoi ça nous tient à cœur et finalement se lancer.