@Rosenrips Je suis dans le même cas que toi. J'ai l'impression de tourner en rond. C'est la première année que je n'ai pas de poste avant la rentrée (jusqu'ici j'ai eu du bol, soit avec une affectation à l'année, soit un congé maternité). J'essaye de voir le côté positif de la chose et de me dire que c'est le moment d'en profiter pour faire ce que je n'ai pas le temps de faire pendant l'année et reprendre des activités ou des projets que j'ai laissé de côté en commençant à bosser il y a trois ans.
Et je compatis aussi pour le brusque changement de région.
("Personne à prévenir en cas d'urgence..." Euh... Mes parents à plus de quatre cents kilomètres d'ici ça va ?
)
Pour ce qui est des collègues, tout dépend des établissements. J'ai généralement été bien accueillie et si je n'ai gardé aucun contact avec ceux des deux établissements où je suis restée à l'année, je continue par contre d'échanger régulièrement avec ceux des établissements où j'ai fait des remplacements courts (comme quoi).
Le meilleur conseil que je puisse te donner, c'est d'oser poser un demi-milliard de questions au début (quitte à gonfler parfois l'interlocuteur en face) (et ça vient d'une personne qui déteste poser des questions et déranger) pour être tranquille ensuite. Comment ça se passe, les us et coutumes de l'établissement (fonctionnement spécifique (aller chercher les élèves ou pas, où ?), retards, rapports d'incident, retenues, exclusions...) demander à ce qu'on te fasse visiter et surtout aux collègues de ta matière aussi bien pour les progressions si elles sont communes que pour récupérer des cours même si tu les retravailles derrière (ou pas parfois tant pis), ça donne toujours une base et ça sauve tes nuits quand tu débarques en milieu d'année pour découvrir quatre niveaux différents que tu n'as jamais eu (comment ça ça sent le vécu ?
).
Et surtout, surtout, surtout : prendre du recul. Parfois je fais des cours vraiment nuls et je me trouve horrible mais au moins je suis là, et je fais ce que je peux et c'est déjà bien. Moi (et mes heures de sommeil) d'abord. Tant pis si ça ressemble un peu trop à un cours magistral pour une fois, tant pis si pour une fois, les élèves s'ennuie, tant pis si c'est pas aussi propre ou aussi carré, si ça fait pas une séquence parfaitement cohérente, fluide et intéressante. C'est frustrant et j'aime pas ça, mais tant pis pour le perfectionnisme. On ne le répétera jamais assez et je pense qu'on est nombreux à se faire avoir au début, mais toujours toi d'abord. C'est juste notre métier, pas notre vie complète, et rien ne vaut la peine de se tuer à la tâche.